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Hivernage bateaux du Centre


Chalon sur Saône - Nevers...


Carnet de bord de croisière fluviale entre Chalon-sur-Saône et NeversCarnet de croisière d'une croisière de l'été 2011 sur le Canal du Centre et une partie du Canal Latéral à la Loire, en pleine Bourgogne.

Caractéristiques
bateau : vedette hollandaise
distance parcourue : 215,5 km
nombre d'écluses : 83
temps de navigation minimum estimé : 7 jours.

Chalon-sur-Saône - Saint Bérain-sur-Dheune
Nous démarrons pas trop tard, après avoir tenté en vain de trouver une boulangerie, ouverte le lundi...
Prenez vos précautions, car même en pleine période estivale, ce type d'avitaillement ne semble pas pouvoir se règler ; c'est vraiment dommage pour une ville de l'importance de Chalon.

En amont de Chalon sur Saône

Encore moins de 2 kilomètres sur cette chère Saône et nous embouquons le début du canal du Centre ; quelle tristesse de revoir ces immenses barges rouillées à moitié coulées le long de la berge...

Barges coulées au début du canal du Centre à Chalon sur Saône

Lorsque nous nous présentons devant son écluse 34 bis, un préposé VNF, vient à notre rencontre sur le ponton d'attente, et les mains dans les poches nous explique que l'on peut attendre un moment compte tenu des consignes de groupage des bateaux pour économiser l'eau...
Heureusement, un avalant qui lui est annoncé le décide à nous ouvrir la porte aval à guillotine.

Portes amont de l'écluse 34bis de Chalon sur Saône

Juste après, nous stationnons au niveau du restaurant "l'Embarcadère" enjambant la voie d'eau, pour faire le plein de courses ; Carla file au Leclerc tandis que je sors mes quatre bidons pour ramener du fioul. La station service n'est pas toute proche, mais en se munissant d'un charriot XXL, le trajet n'est pas un souci.

L'embarcadère à Chalon sur Saône

A noter que de jeunes employés du service d'entretien végétal de la halte Leclerc m'aident gentiment à redescendre mes bidons pleins sur le petit ponton ; plutôt sympa !
Surtout lorsque la veille un couple de jeunes en train de se conter fleurette assis sur le parapet du quai auquel nous tentions d'accoster n'ont pas eu le réflexe de prendre nos amarres, alors que les anneaux n'étaient pas directement accessibles pour nous...

Peu après, les berges sont accessibles et fleuries jusqu'au port de Fragnes.
Halte nautique de Fragnes sur le Canal du Centre
La halte de Fragnes.

Petite chapelle en ruines de Fragnes sur le Canal du Centre

Au dessus de la haie rive gauche, les ruines de la chapelle de Fragnes s'offrent au regard de l'équipage pour peu qu'on soit placé suffisamment haut.
Il est maintenant temps d'entamer la série de 10 écluses automatiques distantes en moyenne de moins d'un kilomètre ; morceau de bravoure par un fort vent de travers qui oblige à être très vigilant lors des entrées et sorties ; à deux ou trois reprises, nous resterons bloqués dans l'écluse vide, le détecteur aval n'ayant pas - selon le préposé de VNF - détecté le passage des 10 tonnes d'acier du Rusina... et du Milano que nous avons attendu pour ne pas gaspiller l'eau du canal.
Au moins cela nous permettra de déjeuner.
Nous poursuivons notre montée, tant bien que mal jusqu'à la 24, occasion d'une petite pause dans les manoeuvres éclusières car le bief 11,2 kilomètres d'un seul tenant serpente dans un paysage superbe, entre vignobles, vieilles bâtisses, bovins et chevaux paissant paisiblement.

De nombreux randonneurs à vélo nous doublent sur le chemin de halage.
Le paysage dans l'échelle d'écluses du début du Canal du Centre

Une scierie en début du Canal du Centre
Une scierie arrose ses grumes, pour éviter que le soleil estival (sic) ne les éclate, les rendant inutilisables.

Il commence par une ligne droite bordée d'arbres avec en rive gauche de nombreuses péniches habitation ayant pris leurs quartiers ; puis c'est le port de Chagny, grande trouée lumineuse, entre fabrique de tuiles et noeud ferroviaire.
Le port de Chagny sur le Canal du Centre

Des péniches-restaurants embarquent des touristes le plus souvent étrangers pour leur faire déguster des menus qui sont autant d'occasion de découvrir nos vins de Bourgogne incomparables : profonds, riches en tanins.

Monolithe de Lawrence Weiner au port de Chagny
Côté port toujours, un monolithe est érigé au coin de l'embarcadère et du canal ; il s'agit d'une oeuvre réalisée en béton et inox "& vers les Etoiles..." créée en 1995 par l'artiste américain Lawrence Weiner ; elle évoque le poème de Jean Genet "La Querelle" ; elle représente un livre dressé sur la tranche et porte sur deux face antagonistes, l'inscription "mis sur l'eau en dessous des étoiles" avec une flêche vers le ciel pour l'une et une autre vers l'eau du canal.

Mais le coeur de Chagny ne se révèle pas immédiatement, car la cité - légèrement excentrée de son port - demande un petit effort pour se laisser surprendre. Bien sûr, les amateurs de bonnes tables ne pourront pas rater ce haut lieu de la gastronomie française qu'est la "Maison Lameloise" dont le chef Eric Pras a été distingué par trois étoiles au Guide Michelin.
Fontaine, parterres fleuris, sculptures, vestiges de tour... sont autant d'autres points d'intérêt pour le plaisancier curieux.
La place de Chagny, son jet d'eau et son coq
Place, jet d'eau et coq.

Une des nombreuses sculptures métalliques de Chagny

Les ruines d'une ancienne tour à Chagny
L'ancienne tour.

A noter en rive gauche, le chemin de halage transformé en une véloroute toute neuve, lisse comme un billard ; quelle aubaine pour les joggers, randonneurs à pieds ou en vélo !
Cyclistes sur les berges du Canal du Centre à Chagny

Tout de suite après le pont canal enjambant le réseau ferré, s'étire la base de location.
La base de location de Chagny

Suit un long bief sinueux, passant à Santenay, une des petites haltes très fréquentées de cette partie du canal ; aucun équipement pourtant, si ce n'est l'accès à un domaine célèbre, occasion de tant de dégustations en chais qui lui vaudront le surnom de "borne à vin".
Les vignobles et l'église de Santenay le long du canal du Centre

Puis de nouveau les écluses qui se suivent et se rapprochent pour venir à bout du dénivellé, nous passons Cheilly, Saint-Gilles, Denevy ; autant d'occasion de s'amarrer proprement pour partir à la découverte d'autres domaines de la belle famille des Bourgogne.
halte-cheilly-les-maranges
La petite halte de Cheilly-les-Maranges.

Le port de Saint-Léger-sur-Dheune
Le port de Saint-Léger-sur-Dheune avec sa base Locaboat.

saint-berain-sur-dheune-quai
Le quai de Saint-Berain-sur-Dheune.

Vers 17h00, nous nous amarrons en face de "Chez Chantal", en amont de la 17 sur le charmant village de Bérain-sur-Dheune ; la Dheune étant la rivière issue de l'étang de Montaubry, qui alimente et suit le versant Méditerranée du canal du Centre jusqu'à Chagny.
Après avoir sécurisé le mieux possible le bateau en utilisant nos écoires, car le fond rocheux n'est vraiment pas loin, nous nous "dépâtons" un peu avant que de nous rendre dans le petit café-restaurant de Chantal, connue l'année dernière lors d'autres aventures à bord du Blue-Star.
Nous avions apprécié son accueil, sa simplicité, sa cuisine familiale et sa vision des choses et des gens.
Fort opportunément, elle était en la compagnie de sa meilleure amie : Mireille, avec laquelle nous avons échangé sur plusieurs sujets qui nous passionnent en commun.
La soirée s'est terminée gentiment après avoir partagé le bon repas proposé par Chantal.


Bérain-sur-Dheune - Blanzy
Au lever la pluie annoncée est bien au rendez-vous.
Nous traînons un peu avant de démarrer, en profitant pour faire visiter le bateau à Chantal.
Une petite éclaircie et nous voilà lancés.
Montée rapprochée de dix écluses avec pratiquement aucune pluie mais en revanche un vent qui forcit sans arrêt.

Halte nautique de Saint-Julien sur Dheune
La jolie halte nautique de Saint-Julien sur Dheune (dont le nombre d'anneaux a été augmenté en 2012), même si son isolement fera oublier toute velléité d'avitaillement.

Passée l'écluse de l'Abbaye (E8 ) débute l'escalade de l'échelle d'Ecuisses les 7 écluses.
Amarrage à Ecuisses les 7 écluses

A 13h00, pause déjeuner à Ecuisses en face du musée du canal au dessus de la 6 Méditerranée ; le temps tient toujours.

Musée et ancienne écluse à bras d'Ecuisses les 7 écluses

Enchainement des 5 dernières avant le bief de partage, on nous demande d'attendre le Milano, un Nicols avec lequel nous avions navigué presque toute la journée d'hier.
Le vent se déchaîne, la pluie revient... les entrées et les sorties demandent attention et dextérité, d'autant que les bajoyers font souvent plus de 5 mètres de haut et qu'il n'y a pas toujours de personnel VNF pour nous déclencher les sassements.
De plus, les vannages (remplissages) pour automatiques qu'ils sont, ne nous semblent pas vraiment réglés correctement si l'on s'en tient à la façon dont dansent les bateaux entre les bajoyers et aux gerbes d'eau à faire chanceler un sumo, que l'on se prend quelquefois.
Nous alternons approche des écluses à l'extérieur pour privilégier la visibilité, et pilotage à l'intérieur pour nous réchauffer.

Enfilade des 7 écluses d'Ecuisses

Pas évident de naviguer dans ces conditions, mais avec le temps annoncé dans les prochains jours, soit nous avançons, soit nous partons une semaine en vacances dans un pays où les mois de juillet seraient plus cléments...

Bief de partage du Canal du Centre
Nous sommes enfin dans le bief de partage entre le versant Méditerranée et le versant océan.
Le vent est toujours aussi fort mais nous devenons avalant, c'est à dire que nous entrons dans des écluses pleines, ce qui est beaucoup plus confortable tant pour s'amarrer qu'en terme de tourbillons d'eau induits.

Amarrage de Montchanin
Passage devant le quai de Montchanin.

Nous en avons plein les cirés et décidons d'arrêter à la halte de Blanzy.

A partir de 1860, Blanzy doit son développement et sa prospérité à ses houillières et aux industries qui sont venues s'installer autour de ce gisement : fonderie, tuyauterie, matériel de construction, robinetterie, plastiques, pneumatiques Michelin...
Un musée de la Mine, rappelle ce passé et la vie des "gueules noires" aux jeunes générations.

Nous nous faufilons entre un grand catamaran fluvial norvégien et une péniche anglaise.

La halte fluviale de Blanzy

Une fois amarrés, je suis tenté par un petit branchement de sécurité pour remettre à niveau les batteries qui n'ont pas connu le 220 V du secteur depuis 16 jours maintenant !
Malheureusement, les deux prises de la borne électrique sont déjà occupées par les bateaux déjà évoqués ; je sors donc mon raccord en "Y" pour nous mettre en parallèle.
Au moment où j'effectue l'opération, une dame du bateau norvégien le "Spice Too" déjà repéré lors d'escales pendant des semaines à la limite du port payant de Nevers, se montre ; elle m'apostrophe avec un "no, no, no !" qui me fait hausser le ton : en anglais et sans chercher mes mots, je lui rétorque de la manière la plus ferme que l'électricité est pour tout le monde et qu'elle n'a pas intérêt à la ramener d'autant que je ne la prive aucunement de son branchement.
C'est tout de même incroyable, il y a de plus en plus de bateaux - la plupart du temps anglais et hollandais - qui squattent toutes les haltes gratuites en empêchant les autres de s'amarrer, visiter, avitailler et de jouir des services mis à disposition par les municipalités soucieuses de l'accueil des visiteurs par voie d'eau.
Quelle méconnaissance ou manque de courage des maires ! Il serait si simple de prendre et faire respecter un arrêté réglementant ces stationnements à 24 ou 48 heures au delà desquelles les bateaux seraient taxés de façon dissuasive.
C'est d'autant plus étonnant qu'en voiture, il suffit de dépasser de 5 minutes un temps de stationnement pourtant payant et vous êtes verbalisé sans indulgence !

Maisons en face de la halte nautique
Maisons se reflétant dans le canal en face de la halte fluviale.

Nous proposons à nos collègues du Milano n'ayant pas de raccord idoine, de se brancher sur notre bateau et après un bon chocolat chaud bien mérité avec des tartines de pain frais, nous nous retrouvons à prendre l'apéro sur leur bateau.
De Valence, cela fait une dizaine d'années qu'ils écument une grande partie des voies navigables françaises et sont en route pour la baie de Somme avant que cela ne devienne interdit aux bateaux fluviaux.


Blanzy - Paray-le-Monial
Il a évidemment plu cette nuit, mais cela s'est calmé sur le matin et nous redémarrons avec nos camarades du Milano vers 10 heures sous un temps disons stable, même si le pull à col roulé et le bonnet sont de rigueur ce matin encore.
Ne nous plaignons pas même si plusieurs fois dans la journée nous serons gratifiés de généreuses averses, car aujourd'hui le vent s'est calmé.
Encore deux écluses et nous voilà à Montceau-les-Mines.

Eglise de Montceau-lès-Mines

Le port municipal dont la capitainerie abrite également l'office de Tourisme est bien équipé et plutôt accueillant ; la ville - trop souvent assimilée à son passé industriel - s'est largement tournée vers l'avenir et mérite une halte.

Le port de Montceau-les-Mines vu de la passerelle amont

Dans la vieille ville, nous avons particulièrement apprécié la façade de cette pharmacie...
La pharmacie "des Oiseaux" à Montceau-les-Mines

Un tout nouveau quartier est en plein aménagement, dont le joyau est ce Centre Culturel "L'Embarcadère".
Le centre culturel "L'Embarcadère" à Montceau-les-Mines

Nous passons les trois ponts...

Le 1er pnt levant de Montceau les Mines

Le 2éme pont levant à Montceau les Mines

La halte nautique de Ciry-le-Noble
Encore 4 écluses et voici la halte nautique de Ciry-le-Noble ; plutôt sympa avec ses tables de pique-nique, mais trop en aval du village pour avitailler facilement.
De même, un curage en contrebas de la berge d'amarrage et quelques bollards faciliteraient grandement l'envie de faire escale.

La briquetterie à Montceau les Mines
Un peu plus loin, "La Briquetterie", une ancienne usine de céramique du XIXéme siècle transformée en écomusée.

Nous naviguerons ainsi jusqu'à plus de 14h00, traversons la tranchée la plus profonde de tout le canal pour déboucher sur l'accueillante et intéressante halte de Génelard, où nous nous arrêterons pour manger au pied du Centre d'interprétation de la Ligne de Démarcation.

La Tranchée du bief de partage à Génélard

Gilbert et Martine, du Milano qui ont l'habitude de sauter l'arrêt repas du midi, continueront sans nous.

La Halte nautique de Génelard

Une heure plus tard, nous voilà repartis : Palinges (berceau de la race charolaise, est-il dit dans les guides ?!).

Usine à céramiques de Palinges

Situé sur la commune de Palinges, le château de Digoine (XVIIIéme) trône sur la colline au milieu d'un parc paysager de 35 hectares ; il est classé monument historique, tant pour la partie bâtie que pour son jardin à la française, sa serre de 1830 abritant des orangers et son surprenant petit théâtre privé à l'italienne.
Château de Digoine

Le canal chemine toujours le long de la rivière Bourbince alimentant en eau la partie haute océane de la voie d'eau.

La fonderie

Je ne manquerai pas de me prendre la tête avec un ou deux VNF, qui ne gèrent pas toujours au mieux la programmation des écluses dont ils ont la charge. Le pire, c'est que lorsque on a le malheur de leur faire remarquer, ils se retranchent derrière des "consignes" et des circulaires et menacent de nous faire attendre 4 heures...
Tout cela est bien triste, et il n'est pas étonnant qu'il y ait de moins en moins de bateaux sur le Centre, ce qui ne semble pas les déranger, au contraire...
Ils ont la belle vie et ne s'en rendent même plus compte - certains ont la dent beaucoup plus dure que moi sur un statut et une productivité très relative en ce qui concerne le service rendu aux bateaux.
Il faudrait peut-être qu'ils gardent à l'idée que dans le temps, c'était des dizaines de milliers de bateaux qu'ils devaient écluser à la main et que lorsqu'il n'y aura plus de bateaux, leur emploi disparaîtra même s'ils sont persuadés du contraire.
Heureusement, il en reste quelques-uns de compétents, dévoués à leur métier, accueillants et serviables avec les équipages (prendre des amarres n'est pas dégradant !) et qui reconnaissent que laisser filer l'eau par la rivière ou par le canal en éclusant les bateaux, il est plus intelligent de laisser avancer et de faire plaisir aux plaisanciers.

Belle maison entre Beaulon et Gannay

Nous finissons par nous amarrer en amont de Paray-le-Monial, juste avant la halte nautique au niveau des immenses tentes recevant les sessions religieuses estivales de la cité.
Les tentes recevant les communautés religieuses à Paray-le-Monial

C'est l'effervescence générée par la communauté de l'Emmanuel qui attire mon attention : chants, va et vient des pèlerins...
Il n'y a pas tout à fait de hasard puisque Pierre Goursat, le fondateur du mouvement ancré sur "l'effusion de l'Esprit Saint", achètera une péniche sur la Seine pour accueillir les jeunes en difficulté avec la drogue.
Cette ambiance très particulière semble intéressante à partager en escale à Paray, car naviguer c'est aller à la rencontre des autres et pas seulement fuir un monde stressant.

La basilique du Sacré-Coeur de Paray-le-Monial
Au delà de toute ferveur religieuse, la basilique du Sacré Coeur (XIIème siècle), élevée en même temps que la grande église abbatiale de Cluny, est l’un des chefs-d’œuvre de l’art roman bourguignon ; la ville est née autour de ce monastère vers 970.
Sa construction est dûe au grand moine-bâtisseur Saint Hugues de Semur (XIIème), abbé de Cluny, qui met en chantier l’église actuelle, qui est épargnée lors de la révolution après le départ des moines grâce à son rachat par la ville ; sa restauration par Eugène Millet (élève de Violet-le-Duc) commence en 1856. Erigée au rang de basilique du Sacré-Cœur par Pie IX en 1875, ce monument représente le modèle le mieux abouti de l’architecture romane clunisienne.

Il ne pleut plus ; une occasion de préparer un barbecue (le troisième en plus d'un mois, compte-tenu du temps et des restrictions logiques propres au Sud sur la prévention des feux de forêt).

Barbecue devant les tentes à Paray le Monial

Des enfants s'approchent de Carla et la questionne à propos du bateau et de notre parcours sur l'eau.
Nous dînons sur la terrasse, avant d'être rejoints par l'équipage du Milano, avec lequel nous assisterons à un petit bout de veillée de jubilé du mouvement.
La voisine de chaise de Gilbert lui met un livre de cantique sous le nez et l'oblige à chanter...
Cela nous semble un autre monde, mais la foi joyeuse des participants impressionne !
Nous finissons la soirée à bord du Rusina devant un Baileys, à nous raconter des histoires de bateaux et de navigation, forcément, alors que la pluie se manifeste de nouveau.


Paray-le-Monial - Beaulon
Bonne nuit malgré des averses intermittentes venant tambouriner en sourdine sur les tôles et les vitrages de notre cabane flottante.

La halte Nautique de Paray-le-Monial
A l'occasion d'un éclaircie, Milano et nous décidons de tenter un départ...
Juste à ce moment, passe à vive allure une péniche équipée d'une pelle mécanique.
Je n'ai pas le temps de sortir du bateau et la vague de son étrave est si forte qu'après avoir brassé les embarcations amarrées à la halte, arrachera les piquets de nos amarres comme s'il s'agissait de vulgaires brindilles...
C'est d'autant moins compréhensible que le feu de l'écluse est rouge et que ledit chauffard est obligé de s'arrêter un bon moment le temps que l'écluse se vide.
J'en suis pour un piquet d'amarrage qui finit au fond du canal ; ne voulant pas retarder le départ de nos camarades en tentant de repêcher ce pieu technique, je le lègue à Paray en tant que cierge permanent de la batellerie à tous les pèlérins fréquentant le lieu.
Après la jolie traversée de la ville, nous descendrons les dernières écluses qui nous séparent encore de l'extrémité ligérienne du canal du Centre.
Les biefs sont plus longs, ce qui nous laisse quelques loisirs pour penser et faire autre chose qu'écluser.

Un peu avant Digoin, une bifurcation en rive droite ; c'est la rigole de l'Arroux.
Interdite à la navigation à l'heure actuelle, le pont levant atteste de sa vocation batelière.
L'embranchement de la rigole d'Arroux dans le canal du Centre un peu en amont de Digoin

Pour aller plus loin dans son histoire, cette voie d'eau à l'origine une simple rigole servant à alimenter le Canal Latéral à la Loire va devenir un petit canal à gabarit « berrichon » (30 m de long sur 2,70 m de large) pour relier Gueugnon à Neuzy, à la demande de l'industriel (et maire de Gueugnon) Campionnet. Commencée en 1867, elle a été ouverte à la navigation deux ans plus tard jusqu"en 1953. Sa longueur est de 14 km avec deux écluses (Rigny et Neuzy). La largeur au miroir (largeur de la section mouillée) de la rigole est de 7 m, et au plafond (largeur du chenal avec profondeur garantie) de 3 m, ce qui en fait le plus étroit canal de France. Elle se distingue également grâce à un remarquable pont-canal métallique (issu des usines Schneider) au-dessus de la Bourbince, peu avant son débouché dans le canal du Centre.

Ancien puits avant le pont menant au pont canal de Digoin
puis c'est Digoin, ville marinière charnière, avec à la fois ses structures privées et de larges quais publics pour accueillir librement les plaisanciers.

Le Danys, un bateau singulier amarré à Digoin
Le "Danys", un bateau d'inspiration "Mississipi", amarré à Digoin.

Un bateau restaurant en bois amarré à Digoin
Un bateau restaurant dans le bief haut rive droite.

Le pont canal de Digoin vu du pont routier amont
Le pont canal vu du pont amont.
L'ObservaLoire en aplomb du pont-canal propose une visite ludique pour mieux comprendre l'histoire et le fonctionnement de la Loire et des canaux ; le visiteur y découvrira des aquariums, des maquettes, des jeux d'odeurs et des films.

Un bateau restaurant en bois à Digoin
Passage sur le pont canal de Digoin.

L'écluse du fameux pont canal de Digoin

Retrouvailles avec notre Loire que nous enjambons avec son célèbre pont canal et nous passerons l'écluse de bout de canal à trois bateaux, mais sans dommages, grâce à la maîtrise de la sassée opérée par le jeune opérateur.
Ouf, nous revoilà sur le Latéral, avec ses écluses manuelles ; une occasion de retrouver des éclusiers dignes de ce nom avec lesquels échanger et pour lesquels les bassinées ne sont plus virtuelles.
Passé l'embranchement du canal de Roanne, déjà arpenté, le trafic plaisance s'amplifie, tant en location qu'en bateaux de propriétaires ; c'est maintenant le fleuve royal qui nous accompagne en rive droite.
Nous serons même amenés à prendre le temps de manger avant Thalène, pour laisser passer les unités qui nous précèdent.
Un gros effort de curage du chenal a été exécuté récemment à plusieurs endroits où la vase est proprement étalée sur la berge gauche.
Mais la berge droite a été fauchée, avec éjection des herbes coupées - une fois de plus - dans le canal ! Comment se fait-il qu'aucun ponte de VNF, pourtant si prompt à pondre des circulaires et notes de services régulièrement opposées aux plaisanciers cherchant à comprendre certains "dysfonctionnements", n'ait encore interdit de la façon la plus nette cette décharge des végétaux coupés dans le canal ?
Il doit y avoir une forme de logique à ces dépôts fermentescibles conséquents qui finissent immanquablement en vase supplémentaire après avoir justifié la surveillance rapprochée des filtres de circuit de refroidissement des moteurs de bateau...
La seule que nous ayons pu imaginer est que l'action de l'équipe de droite alimente le travail de celle de gauche... mais cela nous semble trop simple pour être la bonne explication.
Coulanges, Pierrefitte-sur-Loire et nous virevoltons entre les berges au parcours torturé de Diou.
Il est à peine 16 heures, trop tôt pour s'arrêter d'autant plus que le temps est aux éclaircies et que pour la première fois depuis plusieurs jours nous enlèverons les pulls.
Dépassé l'embranchement de Dompierre-sur-Besbre et l'abbaye de Sept-Fonts que l'on ne voit pas de la voie d'eau, nous finissons notre étape à Beaulon.

Halte barbecue à Beaulon

Jolie halte, où nous ferons un barbecue à l'ancienne avec Gilbert et Martine, après un apéro au champagne offert par ces derniers comme le veut la coutume lorsqu'on a manqué pendre son bateau dans une écluse en ayant à couper en catastrophe son amarre.
Bref, à part les mouches très présentes cherchant à s'inviter à l'intérieur des cabines, la soirée fut douce, animée une fois de plus à refaire le monde de la plaisance...


Beaulon - Decize
Après une nuit arrosée, à l'eau céleste s'entend, nous quittons la halte de Beaulon pour une petite journée de navigation pendant laquelle nous serons gratifiés d'une successions d'averses parfois copieuses.
Petit accostage ornithologique à la hauteur de Lamenay, après l'écluse de L'Huilerie pour laisser découvrir à nos amis Gilbert et Martine le nid de cigogne installé dans un gros chêne en rive droite en face de la zone d'envasement ; il est invisible en été, caché par les frondaisons.

Un nid de cigognes, abrité dans un gros chêne

Nid de cigogne à Lamenay sur Loire

Heureusement, nous avions prévu le coup et il ne nous reste plus beaucoup d'écluses à franchir en ciré : Garnat-sur-Engièvre.

La halte nautique de GArnat
La halte nautique de Garnat.

La halte nautique de Ganay-sur-Loire
Puis c'est Gannay-sur-Loire et nous quittons l'Allier en rive gauche et la Saône et Loire sur la droite, pour entrer dans la Nièvre.

Retour dans le département de  la Nièvre

A l'amont de plusieurs écluses, nous avions dû attendre une bassinée montante, nous obligeant à nous amarrer en attendant notre tour, ce qui fait que pour les suivantes, nous coupions les gaz dès qu'elles étaient en vue, pour éviter cette opération plutôt fastidieuse sous la pluie.
Une écluse s'annonce et nous nous stoppons donc en nous laissant glisser dans le faible courant du, bief. Carla prend les jumelles pour vérifier si elle est prête à nous accueillir, et estime que ce n'est pas le cas, je confirme son observation et nos copains qui nous suivent font de même.
Au bout d'un certain temps, étant plus proche, nous distiguons l'éclusier qui semble gesticuler de façon impatiente ; ayant repris notre observation à la jumelle, l'écluse nous semble maintenant ouverte. En fait elle l'était depuis notre arrivée, mais les reflets sur l'eau nous avaient abusés.
Très malicieusement, l'éclusier enlève ses lunettes à notre entrée et nous les tend !
Nous ne pouvons que nous excuser platement...
C'est flagrant, à partir de cette limite territoriale plus de réseau pour les portables ou Internet !
Nogent, les Feuillats et nous voilà vers 16h00 à l'écluse automatique ouvrant sur le nouveau port de la jonction à Decize.
L'éclusier nous l'ouvre gentiment sans que nous ayons à actionner la tirette de la potence.
Il nous demande si nous sommes là pour la fête du port et nous propose aimablement des invitations à fêter dimanche autour d'un gâteau les 20 ans de VNF à bord de la vedette "Le Rhône".

La Nivernaise, à Decize

Nous nous amarrons sur la troisième panne réservée aux Amis du Canal du Nivernais.
Il n'y a pas beaucoup de bateaux, mais ceux qui sont sur notre ponton arborent presque tous le grand pavois.
Accueil par le légendaire ancien président de l'assoce Jo Parfitt et rendez-vous est pris pour un pique-nique sous un barnum à la Pointe des Halles ; les filles filent à l'Intermarché pour composer le menu.
Après quelques rincées supplémentaires offerte par Monsieur Juillet, du genre "Y'en a un peu plus... je vous le mets quand même ?", nous nous rendons à vélo sur le lieu de rendez-vous accompagnés de Gilbert et Martine.
A signaler que nous ne sommes qu'une petite dizaine d'équipages français perdus au milieu d'une bonne centaine d'anglais et de hollandais ; où sont donc tous les membres - bureau y compris - de l'association ?
J'avancerais une explication qui n'engage que moi, mais le manque de convivialité de la présidente Odile Marminat y est sans doute pour quelque-chose.
Apéro autour d'un trio de musique traditionnelle, remise des plaques commémoratives du 11éme rallye, des fanions du journal des ACN et nous attaquons avec vaillance le contenu de nos paniers en échangeant nos victuailles avec nos voisins.
Après une courte présentation du Nivernais, traduite au fur et à mesure par Jo, parfaitement bilingue depuis plus de 30 ans qu'il vit en France.
Nous danserons ensuite, dans la confusion la plus complète au son de la vielle.
Le froid et la fatigue aidant nous nous replierons vers la marina pour prendre un dernier verre sur le Milano.


Escale à Decize
La fête "Halles en Eau" organisée par la Communauté de Communes était l'occasion de poser le Rusina et son équipage pour jouir des animations prévues en même temps que de profiter de l'inauguration du nouveau port de Decize.

Milano et Rusina au nouveau port de Decize

Il s'agit d'un projet ambitieux regroupant, outre 120 anneaux sur catways répartis en 4 pannes, un restaurant-Hôtel et une série de petites chambres d'hôtes donnant à la fois sur le port et des bassins de plantes aquatiques.
Mais le chantier est loin d'être terminé le jour de l'inauguration, puisque la capitainerie, et donc les sanitaires et services associés sont indisponibles.
Au terme de trois jours passés sur les lieux et sans vouloir descendre en flamme le projet, car tout plaisancier est est plutôt favorable à la multiplication des possibilités d'escale sur les voies navigables, voici un petit audit représentant l'avis de la majorité des équipages présents :
- le port est vraiment excentré par rapport à la ville, et notamment lorsque le temps est le même que celui que nous avons essuyé par ce "merveilleux mois de juillet" il faut vraiment être motivé pour prendre son vélo ou s'équiper de ses chaussures de randonnée pour partir à la découverte d'une ville qui pourtant le mérite ; le seul commerce à profiter de l'afflux attendu de bateau serait l'Intermarché...
- Le bassin est envahi d'algues, avec le risque de les retrouver entortillées autour des hélices...
- La vue sur l'hôpital local est peu pittoresque et dépaysante.
- Il n'y a pas de place prévue pour les péniches et les bâtiments d'une certaine longueur, ce qui nuit à la diversité d'accueil de l'endroit (quelques bollards le long des quais auraient facilement pallié ce manque).
- A cause du restaurant qui fait hôtel, aucune animation n'était prévue autour du port, ce qui range le lieu dans la catégories des "ports-dortoirs", concept qui correspond assez peu à la recherche de convivialité de la majorité des plaisanciers.
- Autre remarque sur le positionnement des bornes à eau des pontons dont les arrivées sont au dessus de l'eau, ce qui les rend difficilement utilisables pour les usagers.
- Enfin, les prix annoncés sont plutôt dissuasifs, certains parlent de tarifs "Côte d'Azur"...
J'ajouterai à titre personnel compte tenu de mes engagements environnementaux qu'aucun conteneurs permettant le tri sélectif n'est installé au port alors que justement le groupe chargé du concert principal de l'animation musicale programmée le dimanche soir porte le nom de "Tri Sélectif".
Nous souhaitons malgré tout bonne chance à ce nouveau port, en espérant que ces quelques critiques aideront ses responsables à corriger le tir...
Autrement notre séjour a été plutôt agréable malgré un temps infernal : lorsqu'il ne pleuvait pas, il soufflait un vent froid qui piquait l'épiderme.

Charles Berg et Danou sur le Rusina à Decize

Les soirées avec les copains des équipages ou ceux du coin venus nous voir à bord, les bonnes bouffes... les "boeufs" à la guitare entre Artus, Charles Berg et quelques amis ; à ce sujet, nous comptions nous installer en bout de la terrasse de l'hôtel-restaurant pour jouer quelques notes tout en buvant un coup. Autorisation demandée à Jean-Noël Lebras (président de la communauté de communes du Sud Nivernais, gestionnaire du restaurant et qui se trouvait là) on nous a dit clairement que cela risquait de gêner l'activité de l'hôtel ; un peu étonnant tout de même alors que la plupart de ce type d'établissement organisent justement des animations musicales estivales, d'autant plus qu'il devait être 17h00 ?!)...
Sans oublier les retrouvailles avec l'ami Ted Johson... la visite de l'anachronique bateau tout en bois "Le Vigilant" du non moins incroyable Michel, personnage ô combien authentique...

Le Vigilant de Michel, à Decize

Les vagabondages en ville entre les averses pour profiter de quelques animations nautiques dont "l'Espadon" et ses voiliers télécommandés... les Ligéries promenant ses chalands, sa toue cabanée ou ses barques à voile...
De la musique plus ou moins aboutie distillée sur le podium élevé en bout de la pointe des Halles...

Promenade sur la Vedette VNF "Le Rhône"

Un petit trajet à bord du "Le Rhône", la belle vedette vitrine de VNF (ex bâtiment de Bathymétrie sur le fleuve éponyme)...
Voilà l'étape de Decize telle que nous l'avons vécue.


Decize - Nevers
Ce lundi matin c'est l'envolée de moineaux sur les pontons : la pluie est toujours là et le plus gros des animations est passé, alors les bateaux s'en vont.
Embouteillage à l'écluse Saint-Maurice ouvrant sur le canal latéral à la Loire ; il faut prendre son tour.
Les équipages sont encapuchonnés sous les cirés.

Le quai du Latéral à la Loire au dessus de Decize

Une heure plus tard nous sommes sur cette partie de canal tant de fois naviguée ; la pluie est persistante.

A chaque écluse où nous passons, le plus souvent à trois bateaux tellement le flux descendant est important, les éclusiers demandent les avis des plaisanciers sur le nouveau port de Decize. Les avis sont convergents et reprennent tout ou partie des impressions déjà évoquées ci-dessus.

A midi, nous nous arrêtons à la petite halte nautique de Fleury qui mérite une visite : l'escale est gratuite (seule l'eau et l'électricité sont payantes) ; elle est tenue par des jeunes sympathiques qui gèrent également un petit snack-bar.
Vers 13h30 la pluie se calme, nous reprenons notre navigation et embouquons le bief de la Jonction de Nevers sous un temps presque agréable.
Le port est bondé, rempli de bateaux venant de Decize, nous obligeant à nous placer en bout de ponton en attendant que tout rentre dans l'ordre et que nous retrouvions notre amarrage résidentiel.
Le Milano ne trouvera une place qu'en bout de ponton également ; Gilbert et Martine enfourcheront leur vélo pour aller découvrir Nevers...
Retrouvailles avec Charles qui nous accueille et les copains du port.
L'aventure de cette navigation touche à sa fin... avec l'envie de préparer les suivantes, si possible dans un créneau météo plus favorable.

Voies d'eau naviguées
Saône : 2,5 km sans écluse
Canal du Centre : 114 km - 61 écluses
Canal latéral à la Loire : 97 km - 20 écluses
Embranchement de Nevers : 2 km - 2 écluses.


Autres liens connexes
- Croisière "Nevers - Les Saintes-Maries de la Mer"
- Croisière "Briare - Nancy" par Pont-à-Bar
- Croisière Nancy - Châlon sur Saône
- Croisière "Chalon-sur-Saône - Nevers"
- Croisière "Le Grau du Roi - Chalon-sur-Saône"
- Cabotage dans le Golf du Lion
- Croisière "Briénon - Orléans et retour"



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