Ecologie Solutions
VENTILATION LOGEMENTS
La ventilation des logements et la maîtrise de l'humidité

Les maisons actuelles ont tendance à être de mieux en mieux isolées mais cela peut engendrer d'autres problèmes.
L'isolation par l'intérieur atteint ses limites à cause des ponts thermiques et de nombreux logements ont tendance à être « sur isolés » voire confinés ce qui induit des désordres importants sur la santé des occupants.


Le confort
La sensation de froid est accentuée dans une atmosphère humide car l'air humide étant plus conducteur, il prélève à votre corps plus de chaleur, d'où une sensation de froid accentuée.
La bonne ventilation d'une maison participe donc très étroitement à l'hygiène et au confort de vie.

Astuce
Sans investir dans un hygromètre professionnel, on peut mesurer le taux d'humidité de son logement, en s'équipant d'une petite station météo domestique intérieure (environ 15 € TTC) souvent munie d'un affichage d'hygrométrie.

La santé
Outre les moisissures et la prolifération d'acariens, le tandem : humidité / chaleur est le principal déclencheur d'émanation de substances contenues dans les : isolants, revêtements, colles, solvants, parquets, moquettes et meubles synthétiques, très présents dans beaucoup de nos logements.
Ces dérivés chimiques sont cancérigènes et responsables d'allergies multiples et de troubles respiratoires.
L'humidité, bien installée, ne part plus et les occupants souffrent alors de rhumes à répétition, d'asthme, d'allergies et de rhumatismes chroniques...
Des médecins attribuent même certaines dépressions au confinement dans des logements humides.

Pourquoi ?
L'utilisation de produits synthétiques fait que la peau de votre maison (les murs) ne respirent plus.
L'humidité produite par les habitants de la maison (évaporation de la sueur, et respiration pour l'essentiel) et de leurs activités (cuisson, combustion du gaz, séchage du linge, lavage des sols, douches, bains...) ne s'évacue que très lentement par les murs (migration en plusieurs mois) et occasionne des moisissures.

Les ponts thermiques
Les murs froids sont en contact avec l'air chaud et humide de la maison. Cet air se refroidissant, la vapeur d'eau qu'il contient se dépose sous forme de micros gouttelettes (comme la rosée du matin sur la terre et les plantes).
Le mur devient alors humide et encore plus conducteur thermique, car l'eau conduit 25 fois mieux la chaleur que l'air.
Cette conductivité accrue augmentera à son tour l'effet de pont thermique, ce qui accentuera la condensation.
Résultats : la tapisserie qui se décolle, les taches d'humidité, l'eau qui suinte au pied du mur, le salpêtre.
Ainsi la maison devenant plus humide, elle devient plus difficile à chauffer.

La condensation
Mais au delà de cet aspect, savez-vous qu'environ 2/3 de tous les dommages causés par l'humidité en construction sont dus à la condensation ?
Phénomène naturel, la condensation a lieu lorsque la différence de température entre l'air ambiant et les parois est suffisamment importante pour que l'humidité créée se condense en gouttelettes sur les surfaces froides, comme les vitres et les murs, surtout s'ils sont mal isolés. Cela dénonce des désordres importants (lieux mal ventilés, mauvaises isolations, mauvaise exposition etc.), sources de sinistres.

Dommages extérieurs
Lorsque le gel tombe sur des murs imbibés d'eau, l'eau se transforme en minis glaçons et, l'augmentation de volume significatif de la glace, fissure les murs et les enduits !

Les moisissures
Naturellement présents à l'intérieur des bâtiments, les champignons ont besoin d'eau pour se développer.
Selon le degré d'hygrométrie d'un support, différents types de champignons vont apparaître.
La première mesure préventive à la multiplication des moisissures consiste donc à éviter toute humidité excessive notamment en ventilant les locaux.

Lorsque les moisissures apparaissent, il est déjà trop tard !
Ces bio contaminants courants des environnements intérieurs sont susceptibles de se développer sur tout type de support dès que les conditions favorables (température, teneur en eau du produit contaminé) sont réunies.
Ni animales, ni végétales, les moisissures sont des champignons microscopiques.
Ce sont les spores, particules microscopiques de 2 à 20 µm de diamètre, qui constituent le vecteur de dissémination des moisissures dans l'environnement.

Or, ces micro-organismes sont des agents pathogènes importants dont le développement est susceptible d'engendrer de nombreuses pathologies :
- rhinite,
- asthme,
- toxi-infections dues à l'inhalation de mycotoxines,
- infections telles que l'aspergillose.

Pour tenter de réduire leur prolifération dans les logements, le laboratoire de microbiologie du CSTB a mis en place un protocole d'évaluation de la vulnérabilité des matériaux vis-à-vis des moisissures.

Les moyens de ventilation
Seul le renouvellement permanent, régulier, de l'air, permet de maintenir la maison à un état hygrométrique voisin de celui de l'air extérieur et d'éviter ainsi le dépôt d'humidité dans la maison et en particulier au niveau des ponts thermiques.
On élimine l'humidité en extrayant l'air chaud du logement puisqu'il contient toute la vapeur d'eau produite dans la maison.

Quelques chiffres
- chaque personne produit environ 1 à 1,5 litre d'eau par jour.
- le taux d'humidité idéal dans l'atmosphère intérieure se situe entre 40 et 60%.
- en France, la pollution chimique touche 3 logements sur 4 !

Définitions
- La ventilation a pour vocation d'évacuer l'air vicié des logements en le renouvelant par de l'air frais.
- La ventilation mécanique désigne tous les dispositifs motorisés d'évacuation ou d'insufflation d'air frais.

Les fenêtres
« Dans le temps », les fenêtres avaient aussi pour rôle d'assurer le renouvellement de l'air dans les pièces pour la respiration, pour extraire l'humidité de la cuisine et les fentes sous les portes allant vers l'extérieur apportaient l'air pour le poêle ou la cheminée.
Maintenant que les portes et fenêtres sont parfaitement étanches, on y installe des ouies dans le châssis, ou dans les battants, pour assurer ce renouvellement d'air.
Mais cet air est froid puisqu'il provient directement de l'extérieur.

La ventilation naturelle
Elle consiste à simplement créer des courants d'air dans le logement par le biais d'orifices d'entrée d'air en partie basse des murs des pièces principales et des bouches de sortie en partie haute des pièces humides.
Dans ce dispositif, le débit est très mal contrôlé car il dépend du vent, des conditions climatiques, de la saison... et peut conduire à une sous ventilation ou au contraire à une sur ventilation occasionnant des besoins inutiles en chauffage.

La ventilation participe aussi à l'élimination des polluants intérieurs, mais il vaut mieux pour cela recourir à l'aération.
Pour cela, ouvrez en grand vos fenêtres pendant une dizaine de minutes par jour, c'est suffisant.
En hiver cela permet de bien renouveler l'air sans trop refroidir les parois et les meubles de la pièce (la pratique qui consiste à aérer longtemps, mais en entrouvrant seulement les fenêtres, est à bannir !)

Les VMC
La Ventilation Mécanique Contrôlée est devenue le complément indispensable d'une bonne isolation, et d'un chauffage performant.
Elle assure à la fois la maîtrise de l'humidité et du renouvellement d'air de votre logement, tout en limitant fortement la déperdition de thermies pour les modèles à double flux.
Il y a lieu de distinguer les systèmes centralisés de ceux qui traitent indépendamment les pièces humides (cuisine, salle d'eau, WC).
Ces derniers présentent l'avantage d'un faible coût d'installation et la simplicité de leur entretien, puisque vous n'avez pas à réaliser tout un circuit de gaines, mais ne permettent pas la récupération des thermies (ce que permet la VMC double flux).

L'extracteur de cuisine
Le premier extracteur à être installé dans les logement était souvent couplé à la hotte de la table de cuisson et servait à évacuer à l'extérieur les odeurs.
A clapet manuel, puis électrique et à temporisation, plusieurs modèles sont encore disponibles et intégrés à ces nouvelles pièces à vivre que sont devenues les cuisines.

La VMC simple flux
C'est le système le plus simple, employé le plus souvent dans l'habitat individuel : des entrées d'air sont placées dans les pièces à vivre (chambres, salon, etc.) généralement au niveau des fenêtres. Les bouches d'extraction de l'air sont placées au niveau des pièces humides (salle de bain, cuisine, buanderie) et reliées à un groupe d'extraction motorisé.
Grâce à une mise en légère dépression du volume du logement, l'air extérieur est aspiré tout d'abord vers les pièces sèches puis circule vers les pièces humides (dont il prélève une partie d'humidité) avant d'être expulsé par les bouches d'extraction.

Note : Pour que le passage de l'air puisse se faire même portes fermées, il faut lui laisser la possibilité de circuler entre les pièces en ménageant un passage de 1 cm sous les portes intérieures (détalonnage).

Ce type de VMC possède généralement un interrupteur pour basculer d'un débit nominal (moteur en petite vitesse) vers un débit forcé (grande vitesse) pour évacuer une forte production de vapeur d'eau (douche ou bain par exemple).

Inconvénient
Cette aération permanente non régulée, ne tient pas compte des variations d'humidité et de chaleur : le même flux d'air extérieur traverse la maison, qu'elle soit très humide ou au contraire sèche, que l'air extérieur soit à 0° ou à 35°, la VMC simple flux va donc refroidir la maison en hiver et la réchauffer en été !

Exemple :
Pour une maison de 5 pièces, avec ce type de VMC ayant un débit constant de 105 m³/ h, une température extérieure moyenne de 6° sur la période de chauffe (soit 5 mois et demi) et en maintenant une température intérieure moyenne de 18,5°... cela correspond au brassage de 415.800 m³ dont on aura dû élever la température de 12,5°.
L'énergie calorifique perdue sera de 1800 kWh, à laquelle il faudra ajouter 200 kWh pour l'énergie électrique du moteur de la VMC, soit 2000 kWh/ an (une perte financière d'au moins 270 €/an, selon le système de chauffage).

Prix : à partir de 60 €

Pour plus d'infos, consultez le dossier :
VMC simple flux

La VMC hygroréglable
- Le principe est de réguler de débit de l'air en fonction du degré d'humidité de l'air :
caisson hygrovariable : cette variante de la VMC simple flux possède en plus une automatisation par capteur d'humidité du basculement entre petite vitesse et grande vitesse. Le débit minimum reste cependant le débit nominal.
- bouches hygroréglables (passives ou motorisées) : autre variante de la VMC simple flux ; les bouches d'extraction modulent le débit de ventilation en fonction de l'hygrométrie. Le débit d'air varie en fonction des besoins réels, d'où des économies de chauffage...
Contrairement au caisson hygrovariable qui fait dépendre le plus souvent la ventilation de la mesure d'un seul capteur d'humidité, les bouches hygrovariables permettent d'individualiser les besoins pour chaque pièce humides (cuisine, plusieurs salles de bain...).

La VMC double flux
Son principe est de réchauffer l'air neuf introduit dans le logement en récupérant environ 2/3 de la chaleur de l'air évacué. L'économie sur les pertes d'énergie est donc de 60 %.
Par exemple, si l'air du logement est aux environs de 25°C, et que la température extérieure est aux alentours de 0°C, l'air insufflé est à 15°C, au lieu d'être à 0°C : le calcul est vite fait !

Installation
Le dispositif aspire l'air chaud des pièces techniques en priorité : cuisine, WC, salles de bains et le rejette à l'extérieur après être passé à travers un échangeur de chaleur dans lequel on fait circuler en sens inverse de l'air neuf et froid aspiré de l'extérieur.
Cet air réchauffé dans l'échangeur est insufflé dans les pièces de confort, séjour et chambres.
Mais il nécessite une isolation des gaines et une évacuation des condensats (liaison du caisson au réseau d'eaux usées) et son entretien contraignant ont fait que la VMC double flux équipe assez peu de maisons individuelles.
Prix : à partir de 900 € TTC sans installation.

Avertissement
Dans le cadre de la 10e Convention Efficience Energétique du Bâtiment 2013, Olivier Sidler, président d'Enertech, a attiré l'attention sur les questions de ventilation, d'étanchéïté à l'air et de migration de la vapeur d'eau.

Il signale de nombreux problèmes, avec des dysfonctionnements potentiellement graves en relation avec les nouvelles réglementations.
Il pose la question en ces termes : quels sont les débits nécessaires pour une bonne ventilation ?
- pour le gaz carbonique (à la concentration maximale admise de 1.000 ppm) il faut 27 m3/ heure/ personne dans un logement, soit 0,5 volume/ heure (pour une concentration légèrement supérieure de 1.300 ppm, c'est un débit de 18 m3/ h/ personne qui devient nécessaire).
- pour le formaldéhyde (polluant classé cancérogène certain), il faut 0,6 volume/ heure en débit permanent, or une ventilation hygro-réglable classique offre un débit moyen de seulement 0,3 volume/ heure ; cela pose donc un réel problème de santé publique.

Heureusement, en procédant à des mesures sur différentes installations en situation, il a été constaté que les systèmes de ventilation présentaient en fait des débits beaucoup plus importants que prévu, de l'ordre de 0,7 volume/heure.
Mais cela débusque un autre problème : des factures beaucoup plus élevées liées à la dérive importante de la note de chauffage.
De plus, la plupart des systèmes ne présenteraient que de très faibles variations journalières par manque d'étanchéité à l'air des réseaux, réduisant à néant les fonctions de pilotage.
Ainsi, un bâtiment en dépression surconsomme de l'énergie, car les pressostats à l'entrée des caissons extérieurs ne sont jamais correctement réglés, calés en permanence sur leur ouverture maximale.

Quant à la VMC double flux, le spécialiste est catégorique : "elle fonctionne en tertiaire mais jamais dans le logement ! Les débits sont mal réglés et ne sont jamais équilibrés entre l'entrée et l'extraction… On observe souvent une chute du débit soufflé due à l'encrassement du filtre à air. On s'est rendu compte qu'il faudrait le changer très fréquemment, tous les quatre mois au lieu d'une fois tous les ans ou même tous les deux ans" [comme préconisé - Ndlr]. Avec un bâtiment en situation de dépression, des infiltrations d'air non réchauffé se produisent par tous les interstices et entraînent encore une surconsommation de chauffage.

Le secteur de la ventilation mécanique est donc malheureusement le secteur qui fonctionne le plus mal dans le bâtiment.
Il présente donc des risques car si jusqu'à présent ces défauts étaient corrigés par les infiltrations d'air inhérents aux bâtiments perméables, avec des bâtiments plus étanches cela change.
A la clé : non-respect des performances thermiques annoncées et recrudescence des pathologies...

Conclusion
En théorie, la VMC double flux est présentée comme performante du point de vue des économies d'énergie, mais elle est chère (compter au moins 10 ans pour la rentabiliser ce qui est sa durée de vie moyenne) et son entretien est très lourd.
Même avec un caisson de VMC simple flux ordinaire, il est donc possible de faire des économies surtout en l'optimisant avec quelques solutions disponibles...

Améliorations possibles
Pilotage par hygrostat
Dès que l'humidité passe en dessous du seuil établi, la VMC s'arrête totalement.
En été la VMC reste arrêtée la plupart du temps ce qui évite le réchauffement inutile de la maison.
Coût : de 45 à 50 €.
Un modèle avec contact indépendant facilite le câblage.

L'interrupteur temporisé
Sur les ventilation bi-vitesses, on bascule la VMC de petite vitesse à grande vitesse, grâce à un simple interrupteur que l'on hésite à utiliser de peur de l'oublier.
Avec un interrupteur temporisé, la ventilation repasse automatiquement en mode petite vitesse au bout de 30 minutes.

Les petites VMC couplées
Installées dans les salles d'eau et les WC, ces extracteurs se mettent en route à l'allumage de la lumière (par exemple) dans la pièce et sont réglées pour s'arrêter automatiquement quelques minutes après votre sortie de la pièce.
On peut d'ailleurs coupler le déclenchement de ces appareils avec un petit détecteur de présence, pour ne plus être tributaire d'un interrupteur manuel.

AUTRES MOYENS
Il existe des moyens alternatifs pour ventiler naturellement votre maison :
Le puits canadien
Vous pouvez supprimer les bouches d'entrées d'air de votre pièce principale et les remplacer par l'arrivée d'air du puits canadien.
Le système préchauffera l'air extérieur et servira également à rafraîchir la maison l'été (voir dossier sur ce sujet).

La véranda
Vous disposez d'une véranda ?
Préchauffez l'air de votre maison en installant des entrées d'air au niveau haut de la véranda.

Le toit
Le toit de votre maison est un formidable capteur solaire et encore plus s'il est recouvert d'ardoises !
En prélevant l'air au point le plus haut en sous-toiture de vos combles, vous aurez un air qui pourra même être très chaud et qui pourra être insuflé dans les pièces de vie.
Prévoir cependant de ne pas utiliser cette source d'air en été, ce serait la canicule intérieure assurée.

Les entrées d'air hygroréglables
Comme pour les bouches d'extraction, il existe des bouches d'entrée d'air hygroréglables (placées également sur les fenêtres) qui freinent l'entrée d'air si l'air extérieur est particulièrement humide.

Conseils
- évitez l'utilisation d'isolants imperméables à la vapeur d'eau tels que les polystyrènes expansés et extrudés, les polyuréthanes...
- choisissez des peintures microporeuses ; si vous utilisez des peintures à relief applicables à la spatule, vérifiez bien qu'elles soient également microporeuses (la plupart des peintures et enduits qui s'affichent "microporeux" ne le sont pas ; les produits basés sur des liants acryliques et glycérophtaliques ne le sont pas non plus !)
Pensez à les remplacer par des peintures 100 % naturelles, aujourd'hui à des prix comparables aux peintures synthétiques de la grande distribution (ou fabriquez-les simplement et pour pas cher - voir lien).
- aérez votre maison chaque jour.
- n'obstruez pas les bouches de VMC ou les entrées d'air (généralement placées sur les fenêtres) si vous n'êtes pas équipé de VMC.

Entretien
A la longue, une VMC s'encrasse et devient à la fois moins efficace et plus bruyante.
Elle peut même contaminer l'air qu'elle introduit dans la maison (VMC double-flux).
Pour éviter ces dysfonctionnements et assurer la longévité de son installation, il faut nettoyer les gaines et changer les filtres régulièrement, ce qui passe par une surveillance sans faille.
Si vous pouvez réaliser certaines de ces opérations, vous serez sans doute amenés à confier les autres à une entreprise spécialisée :
- nettoyer une fois par trimestre les bouches d'extraction des pièces de service : démonter-les soigneusement, laver-les à l'eau chaude savonneuse, rincer-les avant remontage.
- nettoyer une fois par an les filtres d'insufflation et d'extraction d'une VMC double-flux.
- époussiérer ou laver régulièrement les entrées d'air (sans mouiller les parties fixes des entrées d'air hygroréglables, ce qui nuirait à leur bon fonctionnement).

Réglementation sur la ventilation des locaux d'habitation
En France, la ventilation des locaux d'habitation, maisons et immeubles, est réglementée par l'arrêté du 24 Mars 1982, modifié par l'arrêté du 28 Octobre 1983, relatif à l'aération des logements.
Cet arrêté définit les besoins en ventilation et les débits d'air requis qui permettront d'assurer un renouvellement de l'air satisfaisant.
En ce qui concerne l'exécution des installations de ventilation mécanique, le DTU (document technique unifié) N° 68.1 concerne et traite de la conception et du dimensionnement des installations de ventilation mécanique.
Le DTU N° 68.2 (référence AFNOR DTUP 50-411) d'octobre 1988 « Exécution des installations de ventilation mécanique » définit les conditions techniques auxquelles doivent satisfaire ces installations.

La ventilation des chaufferies
La circulaire du 9 août 1978, modifiée par les circulaires du 26 avril 1982, 20 janvier 1983, 18 mai et 10 août 1984, relative à la révision du règlement sanitaire départemental type, réglemente la ventilation des locaux où sont situées les chaudières au fuel :
- appareils d'une puissance utile totale inférieure ou égale à 70 kW
Le local doit être muni d'une amenée d'air neuf d'une section libre non condamnable d'au moins 50 cm² débouchant en partie basse, et d'une évacuation d'air vicié d'une section libre non condamnable d'au moins 100 cm² placée en partie haute et débouchant directement à l'extérieur. Les dispositions ci dessus ne sont pas applicables lorsque les appareils sont situés dans des pièces ventilées suivant les modalités fixées par l'arrêté sur l'aération des logements, sous certaines conditions.
- appareils d'une puissance utile totale supérieure à 70 kW
Le local doit être muni d'une amenée d'air neuf et d'une évacuation d'air vicié aménagées conformément aux dispositions applicables aux chaufferies fixées par les règles d'aménagement et de sécurité des installations de chauffage (Arrêté du 23 juin 1978).

Les débits d'air réglementaires à atteindre
Un débit minimum est imposé par les arrêtés du 24/03/1982 et 28/10/1983

DEBITS EXTRAITS en m³/ h

Nombre de
pièces principales

Cuisine

Salle de bains / douches
avec WC

Autre salle d'eau

WC

Unique

Multiple

1
2
3
4
5 et plus

75
90
105
120
135

15
15
30
30
30

15
15
15
15
15

15
15
15
30
30

15
15
15
15
15


Article 1er (extrait)
- L'aération doit être générale et permanente.
- La circulation d'air doit pouvoir se faire par des entrées d'air dans les pièces principales et sorties d'air dans les pièces de services.

Débits minimum dans un logement :
Nombre de pièces principales
1

2

3

4

5

6

7

Débit total minimal en m³/ h

35

60

75

90

102

120

135

Débit total minimal en cuisine en m³/ h

20

30

45

45

45

45

45


VMC hygrorégulée
Un arrêté de 1983 complétant la réglementation de 1982, autorise à diminuer ces valeurs par des systèmes asservis (par exemple l'Hygro).
Ces systèmes doivent faire l'objet d'avis techniques.
Le débit total extrait est au moins égal à la valeur indiquée par ce tableau :

Nombre de pièces principales 1

2

3

4

5

6

7

Débit total minimal en m³/ h

10

10

15

20

25

30

35


Pour en savoir plus
Pour ceux qui souhaitent faire le point sur leur système de ventilation et choisir une solution adaptée en toute connaissance de cause, reportez-vous à l'ouvrage suivant qui développe en détail les différents modes de ventilation disponibles actuellement :

Voir également cette page : Remontées d'humidité dans les maisons

Tout savoir sur la ventilation des habitations
Editions Eyrolles - prix librairie 9 €

Forum
Je viens de recevoir par mail une publicité pour le système Solar Venti qui assure de garder sa maison au chaud et au sec tout en améliorant gratuitement sa qualité d'air avec leur Capteur à Air Solaire. De ce que j'ai compris, l'air de l'extérieur est aspiré à travers la paroi arrière d'un collecteur et lorsque le soleil brille, le panneau photovoltaïque intégré donne à un ventilateur le courant nécessaire pour pousser de l'air chaud et sec dans la maison... Qu'en pensez-vous ?
B.G
Réponse :
Nous n'avons pas eu encore l'occasion de tester ce produit directement dérivé du "Mur Trombe" (voir page) ; reste à vérifier s'il tient ses promesses et comment il se comporte réellement en saison de chauffe, mais également en été !

Ayant entendu à la TV une nouvelle facon pour régler l'hygrométrie de sa maison sous forme de fontaine. Pas seulement capable d'humidifier l'air ambiant de la maison mais aussi de l'assècher si l'air est trop saturé en eau. Il me semble, si mes souvenirs sont bons, qu'il y a une forme de sel à l'intérieur. Si vous avez des infos sur cette fontaine ça me serait bien utile...
G.H
Réponse :
Qu'une fontaine intérieure puisse amener de l'humidité dans l'air de votre maison, outre le charme de l'eau qui coule, se comprend aisément.
Que la même fontaine, enlève l'humidité en trop de ce même air, relève du tour de passe-passe. Il existe bien des sels qui effectivement absorbent l'humidité (on les retrouve dans certains conditionnements) mais une fois saturés en eau, ils ne sont plus actifs.
Si vous avez un excés d'humidité, cela mérite un traitement un peu plus sérieux, et il conviendrait en premier lieu de s'attaquer aux causes...

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