|
HYDROLIENNES FIXES
Dossier sur les hydroliennes et l'énergie des vagues |
La centrale marémotrice de la Rance existe déjà depuis 1968 et utilise la force des marées pour produire de l'électricité. L'usine fait 390 m de long et produit 544 millions de kWh/ an, et le coût du kWh est inférieur à celui produit par le nucléaire, 18 centimes contre au moins (*) 50 centimes pour le nucléaire.
Même si son fonctionnement est globalement satisfaisant, elle ne peut pas se généraliser partout, demande des ouvrages de BTP gigantesques à un coût démesuré et a un impact certain sur l'environnement.
Depuis on sait faire plus simple, moins cher et plus universel pour récupérer une petite partie de l'immense quantité d'énergie fournie par la mer...
(*) De grosses controverses existent sur le coût réel de l'électricité d'origine nucléaire ; la Cour des comptes l'estimerait à plus de 1,5 €/ kWh pour le moins, lorsqu'on intègre tous les frais connexes ; voir partie Forum de cette page.
Hydroliennes
Les Hydroliennes sont tout simplement des éoliennes sous-marines ; elles s'installent sur le passage de courants réguliers.
Ne produisant aucune nuisance sonore et ne déparant pas le paysage, c'est une solutions qui tend à se développer sur les côtes des pays nordiques.
Au point de vue rendement, une seule turbine suffit à alimenter une soixantaine de foyers.
Plusieurs entreprises commercialisent déjà des turbines sous-marine utilisant l'énergie cinétique des marées sous forme d'électricité, plusieurs projets d'installation existent déjà dans la Manche.
Comme celles des bras de mer ou des détroits, les marées de la Manche sont particulièrement puissantes : de 2 à 3 m/s.
Les tests démontrent qu'en fonction de la force des marées les pales de la turbine effectuent de six à douze rotations par minute, fournissant une puissance de 300 à 600 kW qui peut alimenter le réseau d'électricité national.
La turbine mesure environ 12 m de diamètre.
Il existe aussi des modèles adaptés aux rivières.
Quelques fabricants
- Hydrohelix energies (créé en 2000 à Quimper pour développer sa technologie d'hydrolienne afin d'exploiter l'hydroélectricité des courants de marée et de rivière.) (en anglais) :
- Hammerfest Strøm AS (Norvège)
- IT Power
- Marine current
Il existe aussi des turbines sous-marine de type "moulin à vent", développées par une société canadienne :
Blue energy Canada
Énergie des vagues
Qualifié de petit projet, LIMPET en Ecosse est une installation côtière en service depuis Novembre 2000, fonctionnant par la compression de l'air issue du mouvement des vagues, puis le passage de cet air dans une turbine qui transforme ce mouvement en électricité.
LIMPET produit actuellement 500 kW et fournit 400 logements en électricité.
Une centrale électrique côtière, destinée à récupérer l'énergie des vagues, est en cours d'installation dans l'archipel portugais des Açores.
La turbine de cette centrale pilote européenne sera actionnée par l'air comprimé par la montée et la redescente de l'eau de mer dans une chambre étanche, sous l'effet de la houle.
Elle sera la première du genre dans le monde en exploitation commerciale et devrait pouvoir produire 7 à 8 % de l'énergie consommée annuellement par 15.000 habitants.
Le projet, d'un coût total estimé à 4,5 millions d'euros, est financé en partie par le programme Joule de l'Union européenne ainsi que par plusieurs sociétés portugaises.
Convertisseurs de houle
Un dernier systéme est très prometteur, il transforme directement la houle marine en électricité.
Il s'agit d'un ensemble de vérins hydrauliques actionnés par les ondulements de la houle et convertissent leur travail en électricité.
Le dispositif ressemble à un gros ver flottant articulé, ancré au fond.
L'hydrolienne de gouvernail
Le système consiste à placer une hydrolienne sur le gouvernail d'un voilier dépourvu de moteur thermique, un peu comme une dynamo sur un vélo.
Cette hydrolienne recharge une batterie, et permet au voilier de produire son électricité.
La pose de cet appareil est très simple (trois trous dans le gouvernail, et deux boulons/ écrous).
Etant réversible, outre l'avantage de fournir de l'électricité à bord, le système permet au bateau de se sortir de mauvais pas en cas de baisse de vent, comparé à une éolienne classique ; l'hydrolienne peut alors se transformer en moteur par le basculement d'un contacteur et permettre les manœuvres portuaires, etc.
Pour les gros voiliers, le principe reste le même, hormis la puissance de l'hydrolienne dotée d'une gestion plus fine de la charge, qui est régulée en fonction du ratio désiré "charge des batteries/ vitesse du navire".
L'électronique actuelle permet de gérer très aisément la prise de force antagoniste à la vitesse.
D'autre part, un système de relevage hydraulique permet de mettre hors d'eau l'hydrolienne : soit volontairement lorsque la vitesse est privilégiée, soit automatiquement quand les batteries sont chargées.
Cette innovation, montée sur un gros voilier, permettrait à celui-ci de s'affranchir d'un moteur thermique de propulsion, en cas de problème, (manque de vent, dérive vers des écueils), et au cas où les batteries seraient déchargées, un groupe électrogène étant alors mis en route pour sauver la situation.
L'inventeur de ce brevet recherche un/des industriels pour développer ces concepts.
Contact :
Christophe Verna
Tel : 05 56 29 06 97
Forum
|
|
|