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COUT COMPARE des ENERGIES de CHAUFFAGE
Coût comparé des énergies |
Quelle énergie choisir pour son chauffage et laquelle utiliser en remplacement ?
Nous sommes nombreux à nous poser la question sous l'angle économique en premier lieu et écologique ensuite.
Difficile de s'y retrouver dans les informations de coût réel dispensées par tous ceux qui ont intérêt à vous fourguer leurs produits ou leurs combustibles, dont vous serez captifs pendant de longues années !
Ce dossier est là pour vous aider à faire ce choix, en toute transparence et indépendance...
Les prix sont indiqués TTC, hors amortissement de l'installation.
Source ADEME, abonnés et divers (actualisé en novembre 2008)
de 2004 à 2008 la crise pétrolière a fait augmenter de façon considérable le prix du fioul et si ce dernier est redescendu en 2009, ce n'est pas le cas de celui du gaz !
A chaque fois que nous avons l'information, nous indiquons aussi le prix à la tonne ou au m³ des sources d'énergie.
Le coût réel (mai 2009)
C'est une péréquation entre le prix de la source d'énergie ramené au kW et le rendement du dispositif de chauffage à laquelle il convient d'ajouter les frais fixes (abonnements spécifiques) :
- coût de l'abonnement annuel EDF 9 kVA double tarification = 196 €
- coût de l'abonnement annuel EDF 12 kVA double tarification = 282 €,
- 9 kWh simple tarif (base) = 124 €,
- 12 kVA simple tarif (base) = 178 €.
- coût de l'abonnement annuel gaz chauffage GDF = 144 €, alors que l'abonnement cuisson + Eau-chaude est = 40 €
Mais l'abonnement de base étant de toute façon utilisé aussi pour les autres postes de consommation électrique, il convient de prendre seulement en compte les surcoûts d'abonnement (double tarif - augmentation de puissance...).
Daniel fait remarquer à juste titre que cet écart de 213 € correspond à environ 4800 kWh de granulés de bois ou 8520 kWh de bois.
Ce tableau contemporain est en réalité un radiateur électrique ; il en existe de plusieurs tailles, motifs et puissance. Cette version très "désign" du radiateur électrique en séduira plus d'un, mais le rendement de ce type de chauffage n'est pas forcément au rendez-vous...
Avertissement
Les prix des énergies étant soumis à variations régulières (surtout pour les produits fossiles), il convient de vérifier régulièrement le classement établi.
Solaire 0 €
Prix au kW négligeable pour la partie solaire,
rendement global : 1 (rendement technique selon qualité et génération des panneaux, ainsi que de l'installation)
Prix du chauffage d'appoint dépendant du choix de celui-ci.
Avoine de chauffage
0,012 €/ kW sur jachère
80 € / tonne rendement global : 0,60
Coût réel : 0,02 €/ kW
Blé de chauffage
0,015 €/ kW sur jachère 108 € / tonne rendement global : 0,60
Coût réel : 0,025 €/ kW
Pompe à chaleur air/air simple tarif
0,11 €/ kW
rendement global : 3,19
Coût réel : 0,034 €/ kW
Insert Bois
0,025 €/ kW
36 à 40 €/ stère pour du quartier de hêtre ou de chêne, en 50 cm.
rendement global : 0,6
Coût réel : 0,041 €/ kW
Chaudière à Bois déchiqueté
0,03 €/ kW
46 € /tonne
pouvoir calorifique : 3500 kWh /tonne.
rendement global : 0,71
Coût réel : 0,042 €/ kW
Chaudière à Plaquettes de Bois
0,033 €/ kW
19 € le m³
pouvoir calorifique : 3500 kWh / tonne.
équivalence : 92 litres de fioul
rendement global : 0,71
Coût réel : 0,046 €/ kW
Pompe à chaleur eau/eau simple tarif
0,11 €/ kW
rendement global : 2,23
Coût réel : 0,049 €/ kW
Granulés de bois en sac
0,04 €/ kW
260 €/ tonne
pouvoir calorifique : 3500 kWh / tonne.
rendement global : 0,71
Coût réel : 0,056 €/ kW
Plancher chauffant électrique (double tarif)
0,09 €/ kW
rendement global : 0,94
Coût réel : 0,056 €/ kW
Convecteur électrique (double tarif)
0,09 €/ kW
Pour 12 kVA
En compteur double tarif : 12000 kVA par an dont 5000 kVA en heures creuses.
rendement global : 0,89
Coût réel : 0,056 €/ kW
Chaudière à Gaz à condensation sur plancher chauffant
0,075 €/ kW
pour une consommation de : 22000 kWh PVS par an.
Tarif B1, niveau 4
rendement global : 0,95
Coût réel : 0,069 €/ kW
Granulés de bois en vrac
0,045 €/ kW
200 € la tonne (129 €/ tonne en 2002)
pouvoir calorifique : 3500 kWh / tonne
équivalence : 454 litres de fioul.
rendement global : 0,71
Coût réel : 0,063 €/ kW
Charbon en boulets(catégorie 9 % de cendres)
0,054 €/ kW
0,47 €/ kg
pouvoir calorifique : 8,73 kWh / kg.
rendement global : 0,75
Coût réel : 0,072 €/ kW
Chaudière à Gaz naturel
0,075 €/ kW
(0,79 €/ par m³ en 2008 (0,58,5 €/ m³ en 2006)
pour une consommation de : 22.000 kWh PVS par an.
Tarif B1, niveau 4
rendement global : 0,81
Coût réel : 0,093 €/ kW
Panneaux radiants électriques (double tarif)
0,09 €/ kW
rendement global : 0,91
Coût réel : 0,096 €/ kW
Cheminée ouverte avec récupérateur
0,025 €/ kW
36 à 40 €/ stère pour du quartier de hêtre ou de chêne, en 50 cm.
rendement global : 0,25
Coût réel : 0,10 €/ kW
Fioul domestique
0,0819 €/ kW
(0,84 €/ litre en 2008 (0,39 €/ litre en 2002 - 0,48 € en 2005)
pour : 2000 à 5000 litres.
rendement global : 0,81
Coût réel : 0,101 €/ kW
Convecteur électrique (simple tarif)
0,11 €/ kW
Pour 12 kVA
rendement global : 0,89
Coût réel : 0,123 €/ kW
Chaudière à Gaz propane
0,135 €/ kW
1,294 €/ kg HT soit 1,547 € TTC (début 2009)
pour une consommation de : 22.000 kWh PVS par an.
Tarif pour moins de 2 tonnes - Cuve louée.
rendement global : 0,81
Coût réel : 0,166 €/ kW
Cheminée ouverte sans récupérateur
0,025 €/ kW
36 à 42 €/ stère pour du quartier de hêtre ou de chêne, en 50 cm.
rendement global : 0,15
Coût réel : 0,17 €/ kW
A ces prix doivent être ajoutés les frais fixes et d'entretien, qui vont de :
- 76 €/ an pour les cheminées et inserts (ramonage),
- 115 à 200 €/ an pour les chaudières à gaz,
- à 291 €/ an pour les pompes à chaleur...
Mais dont la moyenne oscille autour de 200 €/ an.
Diagnostic de la performance énergétique ou DPE
Dès maintenant, un diagnostic de performance énergétique devra être établi lors de la vente d'un logement existant. L'objectif est de contribuer aux économies d'énergie et de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Ce diagnostic est un document qui comprend la quantité d'énergie effectivement consommée ou estimée pour une utilisation standardisée du logement.
(voir page dédiée au DPE)
Attention
Petite précision importante, à la veille de la saison de chauffe des logements : si vous augmentez de 1°C la température dans un logement Basse Consommation, ce n'est plus 7 % de surconsommation qu'il faut estimer, mais entre 15 à 20 % d'énergie de plus, puisque les bâtiments sont basse consommation.
Il n'y a pas que le chauffage !
L'isolation, la ventilation et le chauffage sont intimement liés pour permettre à la fois un réel confort, des économies importantes et une atmosphère intérieure saine pour les habitants de votre logement !
Il suffit qu'un seul de ces maillons vienne à ne pas être optimisé et ce sont les performances de l'ensemble de ces qualités recherchées qui chutent ! Pour ceux qui veulent en savoir plus à ce sujet, nous conseillons l'ouvrage suivant qui traite exclusivement de ce sujet sur 180 pages :
Interview de Paul de Haut
(Par Pascal Carré d"Econo-Ecolo")
Q - Quel est le chauffage le plus adapté pour la construction ?
Indéniablement, c'est le plancher chauffant basse température qui présente actuellement le maximum d'atouts :
- économique à l'installation, puisque les pas se placent dans la dalle de sol, juste au dessus de l'isolation (ces éléments étant de toute façon compris initialement dans une construction !)
- énorme inertie thermique, puisque le radiateur devient l'ensemble de la dalle,
- aucune perte de place aux murs avec des radiateurs, des conduites...
- température homogène et confortable (on n'a plus froid aux pieds)
- possibilité de mettre n'importe quelle chaudière ou pompe à chaleur basse température pour l'alimenter.
L'idéal restant la pompe à chaleur géothermique (verticale ou horizontale) ou des capteurs solaires, qui présentent actuellement les meilleurs rendements.
Dans certaines régions ou pour certaines activités, les chaudières à bois ou à céréales peuvent être bien adaptées.
Q - Et pour la rénovation ?
Le problème de la rénovation est plus délicat et demande une expertise préalable :
- Si les sols sont à refaire ou ne sont pas isolés et que la hauteur sous plafond est suffisante, le plus économique est de recréer un plancher chauffant sur le sol existant (nous revenons alors aux choix offerts liés à cette solution déjà évoquée).
- Autrement l'installation d'une pompe à chaleur reste la meilleure solution avec la restriction que les chauffages existants haute température, impliquent un choix restreint, un rendement et une fiabilité inférieurs.
La PAC air/ air reste une solution facile et économique à installer, mais le rendement baisse avec la température extérieure, et ce système est assez bruyant.
- Côté bois, les poelles à effet de masse (ou poelle alsacien) peuvent être une bonne solution, mais obligent à certaines contraintes ; les inserts à bûches avec récupérateur peuvent être intéressants dans les zones où le bois est disponible à profusion.
Q - Quels sont vos conseils en matière d'isolation et les gains de consommation que l'on peut en attendre ?
En sachant qu'un seul m² de simple vitrage dissipe autant de thermie que 25 m² de parpaing de 20 cm non isolé, on se rend un peu mieux compte des priorités en matière d'isolation !
1) installer des fenêtres double ou triple vitrage faible émissivité, (+25 à 45 %)
2) isoler la toiture ou les combles (et correctement si possible !) (+ 20 à 30 %)
3) isoler le sol et les murs (+ 15 à 25 %)
La meilleure et la plus économique des isolations reste celle par l'extérieur, qui évite les ponts thermiques et permet d'utiliser l'inertie thermique des murs, optimisant le déphasage obtenu par le rayonnement solaire.
Q - Quel est le lien entre protection de l'environnement et protection de sa santé ?
Jusqu'à présent, on ne s'occupait que de la qualité de l'environnement extérieur !
Or les plus récentes études indiquent que l'air intérieur de nos logements est 10 fois plus pollué que l'air extérieur, même à la campagne...
Sans compter les pollutions ingérées à travers la nourriture et la boisson, les pollutions intérieures liées à l'usage de produits et matériaux toxiques deviennent donc bien le problème prioritaire de santé publique !
La recrudescence constatée par les professionnels de santé sur les 30 dernières années des allergies, maladies auto-immunes, cancers... touchant des patients de plus en plus jeunes l'atteste.
Q - Quel est donc pour vous le geste écologique prioritaire ?
Toutes les pollutions créées à l'intérieur de nos logements finissent à l'extérieur, en participant à une dégradation de l'environnement d'une espèce animale trop souvent oubliée : l'Homme, qui en haut de la pyramide trophique, concentre tous les toxiques qu'il a inventés pour améliorer sa vie ou s'enrichir !
L'espèce la plus en danger aujourd'hui est donc la race humaine et la protéger c'est protéger également toute forme de vie.
Forum
Les pompes à chaleur n'ont pas le même rendement en fonction de la température (voir l'hiver à -15°) et le chauffage de l'eau chaude sanitaire n'est pas toujours assuré.
Dans la RT 2005, 1 kWh électrique = 2,58 kWh énergie primaire alors qu'1 kWh de bois = 1 kWh d'énergie primaire.
Daniel
Réponse :
- Vous avez raison pour la baisse de rendement des pompes à chaleur proportionnellement à la chute de température.
- Pour l'eau chaude sanitaire c'est déjà moins vrai dans le sens où même s'il faut une source d'appoint complémentaire, l'eau préchauffée (par les énergies renouvelables) permet encore d'intéressantes économies par rapport à un système ne les utilisant pas.
- Par contre, vous avez tort en considérant l'énergie primaire du bois comme l'énergie utile et de la comparer à celle de l'électricité ; le bois à une perte importante selon le rendement (71 % maximum) du système qui l'utilise. Cette perte est seulement compensée par son coût moindre et son intérêt écologique (selon la façon dont est produite sa forme utilisable : coupe, transport, façonnage...)
Paul de Haut
Calcul des mensualités pour un prêt écologique
Ce calculateur permet de déterminer le montant des remboursements mensuels que vous pouvez consacrer au financement de votre projet d'investissement écologique.
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