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GESTION ECOLOGIQUE EAU ARROSAGE
Gestion écologique de l'eau d'arrosage |
Le jardin est de plus en plus considéré comme une pièce supplémentaire de notre maison.
De même, les terrasses et balcons des citadins deviennent autant d'espaces où l'on cultive des plantes décoratives ou potagères.
Enfin, même sans ces appendices végétalisés à l'air libre, le "jardin intérieur" ou d'appartement est une tendance qui fait chaque année de nouveaux adeptes.
Cela signifie autant de besoins d'arrosage permanent ou estival.
Comment y satisfaire à la fois de la manière la plus économe en eau et la plus bénéfique aux plantes ?
Plantes vertes
Vous partez en vacances, et vous n'avez personne pour les arroser ; vous trouverez dans le commerce un système d'arrosage « automatique » ; il s'agit d'un petit tuyau en caoutchouc avec deux embouts ; l'un se met dans un récipient rempli d'eau, et l'autre en terre cuite s'enfonce dans le pot ; ainsi la plante aura journellement la quantité d'eau nécessaire, ni trop ni trop peu, et vous retrouverez vos plantes en parfaite santé à votre retour.
Gestion de l'eau en horticulture ornementale
Qu’elles nous proviennent de l’eau de pluie, des nappes phréatiques superficielles ou des eaux souterraines, les sources d’approvisionnement en eau douce sont limitées.
La déforestation, l’urbanisation et l’expansion démographique... entre autres ont des répercussions irréversibles sur le cycle de l’eau.
Les conséquences directes en sont les changements climatiques et la diminution de la disponibilité de l’eau.
Il est toutefois possible d’adopter des moyens efficaces et faciles pour limiter les pertes en eau dans les aménagements paysagers...
D'énormes besoins
Une pelouse standard absorbe environ 100.000 litres d’eau durant la période estivale.
Voici comment l'économiser :
• Utiliser des plantes résistantes à la sécheresse.
• Favoriser un système racinaire bien développé
en arrosant les plantes plus en profondeur, mais moins fréquemment.
• Utiliser le paillis dans les plates-bandes
Déchets de gazon, d’écorces, de feuilles et aiguilles de conifères. Il bloque les rayons du soleil et les vents desséchants, réduisant de 50 à 80 % l’évaporation du sol.
Il stabilise la température en été, où il procure une fraîcheur bénéfique aux racines des plantes, et en hiver, où il le protège des grandes fluctuations de températures extérieures et du gel au niveau des racines.
Une épaisseur de 5 à 8 cm de paillis empêche la croissance des mauvaises herbes, limitant ainsi une compétition pour l’eau et les nutriments. De ce fait, le paillis élimine l’usage d’herbicides de synthèse qui déstabilisent la vie du sol. Il peut aider les sols sablonneux à mieux retenir l’eau et augmenter la porosité des sols argileux.
• Utiliser des brise-vent
Ils doivent être placés en toute logique dans la direction des vents dominants.
Un brise-vent efficace diminue la force du vent de la moitié.
• Intégrer des pierres et du gravier dans l’aménagement paysager
Le sol sous les pierres est généralement plus frais et plus humide qu’un sol à nu et garde donc les racines plus fraîches, ce qui réduit leurs besoins en eau.
Beaucoup de plantes ont un système radiculaire fragile et l’établissement de leurs racines peut être grandement amélioré si elles sont implantées près de roches.
• Recueillir et utiliser les eaux de pluies
En limitant avec ces moyens les pertes en eaux douces, bien des arrosages inutiles seront évités. Consulter utilement la page consacrée au sujet : Récupération de l'eau de pluie
Irrigation efficace
Si l’on doit tout de même arroser, il existe des moyens pour le faire sans gaspiller :
• Connaître avant tout la nature de son sol.
- 2 cm d'eau sur sol sablonneux pénètrent jusqu’à 30 cm,
- 2 cm d'eau sur sol loameux (40 à 60 % de sable, 30 à 50 % de limon et 15 à 25 % d'argile) pénètrent de 15 à 20 cm,
- 2 cm d'eau sur sol argileux pénètrent jusqu’à 10 cm.
Un sol sableux accepte de 2 à 7 cm d’eau à l’heure,
Un sol argileux accepte de 1 à 2 cm d’eau à l’heure.
• arroser en profondeur seulement : cela rend les plantes plus tolérantes à la sécheresse.
• arroser tôt le matin, ou en soirée.
• regrouper les plantes en différentes zones d’arrosage, selon leurs besoins.
• ajuster la hauteur de coupe et la fertilisation pour la pelouse, selon la période dans la saison : plus il fait chaud, plus la coupe doit être faite haute et moins on doit fertiliser.
Systèmes d’irrigation écologiques
• tuyau suintant et le système goutte à goutte.
• systèmes de collecte des eaux de pluie.
• systèmes de récupération des eaux grises (eaux usées en provenance des éviers et de la douche de la maison).
Aménagement de type « xériscape »
Déjà très utilisée par les américains, les fondements de cette méthode sont :
• la planification en faveur de la conservation de l’eau.
• la création d'espaces gazonnés restreints.
• la sélection de plantes peu gourmande en eau.
• l'amendement du sol et l'utilisation du paillis.
• l'irrigation rationnelle.
D'après les travaux de Suzel Gauf et Mona Keirstead,
ITA, campus de Saint-Hyacinthe.
Sanctions
Fixé par arrêté préfectoral, le plan de restriction de l'usage de l'eau prévoit jusqu'à 1500 € d'amende, (le double en cas de récidive).
La DASS (Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales), la DDE (Direction Départementale de l'Equipement), la gendarmerie, la police mais aussi l'Office National des Forêts ou l'Office National de la Pêche sont également habilités à interpeller les contrevenants et à réaliser des contrôles.
Pour consulter l'ensemble de notre dossier "JARDINAGE" |
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