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SACS PLASTIQUES, RISQUES et ALTERNATIVES
La fin des sacs plastiques |
Trier, voter écolo, manger bio, militer alter-mondialiste... c'est déjà prendre conscience et réagir ; mais ce n'est pas suffisant.
Notre vrai pouvoir est celui du consommateur, car il s'incrit dans une logique économique, seule à peser vraiment aux yeux des fabricants et distributeurs de biens.
Utilisons-le sans réserve !
Il faut considèrer le remplacement des sacs plastiques par des alternatives écologiquement compatibles, comme la seule solution acceptable et viable à long terme, pour lutter efficacement contre le danger qu'ils constituent, tant dans la phase de leur production, que dans celle de leur recyclage, ou de leur abandon en milieu naturel.
En effet, face au fléau des sacs de caisse retrouvés dans la nature, et à la masse de chlore (et autres produits toxiques) que leur incinération rejette abondamment dans l'atmosphère, chacun est co-responsable de leur prolifération.
Il existe pourtant des alternatives écologiques pouvant leur être substituées.
Ce choix répond au principe de réduction des déchets à la source et de prévention des pollutions.
Si décidément, le consommateur ne peut se passer de ces "pochons" distribués généreusement à la sortie des caisses de presque tous nos supermarchés à une époque, adaptons-les à une substitution de matière dans leur fabrication.
Les alternatives constituées de matériaux écologiques, facilement recyclables sont une chance pour les agriculteurs, puisqu'elles permettent de valoriser les produits de cette filière et donc économiquement leur travail (fibres végétales).
Avec ce bémol qu'il serait plus moral (comme pour les carburants verts), de ne pas utiliser de ressources vivriêres pour fabriquer les nouvelles molécules de substitution...
Les américains, que beaucoup se plaisent à présenter comme des "voyous écologiques", ont depuis déjà trés longtemps, fait le choix du sac papier en sortie de caisse.
Ne sommes-nous donc bon qu'à donner des leçons d'écologie aux autres, sans être capable d'appliquer des mesures qui ne relèvent que du plus élémentaire bon sens ?
Mais nous pouvons aller plus loin, et partir du principe que ces sacs ne sont pas forcément indispensables.
Un bon cabas, comme celui utilisé par nos grand-mères, ou d'autres types de contenants existants ou encore à inventer : jolis, pratiques, personnalisés, mais surtout réutilisables permettraient à notre planète d'aller un peu mieux...
Les bons vieux cabas de nos grands-mères !
Les chiffres
(en 2006)
- 15 milliards de sacs distribués par an en France !
- plus de 500 sacs distribués par seconde, toujours en France !
- 1 seconde pour le fabriquer, 20 mn d'utilisation, entre 100 à 400 ans pour le dégrader naturellement !
Matières de substitution
Les sacs en amidon de maïs sont une alternative technique intéressante permettant aux inconditionnels du besoin de sacs, d'enfourner leurs courses.
Ils posent cependant le problème de l'utilisation de cultures vivriêres, très gourmandes en eau et au détriment de leur destination alimentaire, pour satisfaire un besoin non essentiel...
Il faudrait mieux les réserver à un usage alimentaire.
Un exemple dans la Nièvre
Première dans la région Bourgogne, les enseignes de l'agglomération neversoise de plus de 800 m² à dominante alimentaire, auxquelles se sont jointes des enseignes de jardinage, de bricolage et de fournitures de bureau se sont engagées à supprimer la distribution de sacs de caisse jetables au plus tard le 30 juin 2006 et à promouvoir les solutions de substitution.
Cet engagement va permettre de supprimer les 24 millions de sacs distribués chaque année par ces distributeurs de la région neversoise dont seulement 1/3 connaîtra une deuxième utilisation en sac poubelle intermédiaire.
Le "Marché Carnot" de cette ville s'engage dans la même voie en proposant à ses client un sac réutilisable siglé à ses couleurs.
A noter que dans le petit village de Saint-Benin d'Azy, l'Ecomarché local, de la propre initiative de ses gérants, avait décidé de supprimer les sacs de caisses 18 mois auparavant !
Changer nos habitudes
Apprenons à résister à la mauvaise habitude d'enfourner systématiquement tout ce que nous achetons, même s'il s'agit d'une babiole, dans un sac plastique et osons en être fiers devant les caissières et les autres clients de la file.
Nul doute que ces comportements, finiront par alerter les distributeurs, qui tiennent tellement à coller aux désirs de leur clientèle !
En 2010, le message est passé, les habitudes ont évolué, mais il reste tant à faire au niveau des emballages et des suremballages inutiles, coûteux et polluants.
Militer en bonne compagnie, dans la chaude ambiance de congrès et autres manifestations de masse, est sympathique mais reste insuffisant.
Seuls au final, des changements dans nos comportements individuels de consommateurs, amèneront à de vrais progrès.
Ne perdons jamais de vue non plus, que chaque parent, reste le modèle de référence pour ses enfants, et que ces derniers deviendront pour l'essentiel les citoyens que nous aurons imprégnés par nos pratiques plus que par nos mots... |
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