DECORER et EQUIPER sa MAISON...
Selon ce que vous installerez chez vous, l'air que vous respirerez sera plus ou moins pollué. Il est donc important de vous poser des questions avant d'acheter le premier pot de peinture venu et de vous retrousser les manches. |
1 - Les sols et les murs
Les sols
Avant d'entrer dans un logement, si le sol est à refaire, mieux vaut opter pour le bon choix :
- le parquet
choisissez-le massif de préférence, et naturel plutôt que stratifié
- les dallages
préférez des matériaux inertes, des carreaux minéraux (terres cuites, pierres naturelles, carreaux d'argiles...)
- la moquette
On nous le dit, on nous le répète : évitez la moquette.
Elle favorise la prolifération des acariens, nécessite un entretien rigoureux...
Coté fabrication, elle est souvent synthétique, très rarement écologique.
Si vous y tenez quand même, quelques versions naturelles existent (sur toile de jute ou feutre textile, et laine), ou d'autres labellisés "Gut" (limitations des COV émis) ; il vous faudra bien chercher.
- le lino
il a fait des progrès depuis son ancêtre.
Les versions réalisées aujourd'hui peuvent être plus naturelles : toile imperméabilisée à l'huile de lin, poudre de bois, de liège et pigments.
C'est parfois une bonne solution pour recouvrir un sol sans tout refaire.
Attention malgré tout aux produits de collages ou de finitions (vitrificateurs, colles, etc.) qui peuvent être toxiques.
Les plafonds bois (entrevous), volets, portes, frisette et bardages bois
Peinture à l'ocre pour bois
Que ce soit pour peindre et protéger en intérieur ou extérieur du bois, cette recette traditionnelle dite "suédoise" fera merveille ; bardage, frisette, entrevous de plafond, portes, volets, barrières...
Première étape
- nettoyer en brossant les bois bruts à peindre
- dépoussiérage et aspiration si vous avez effectué un ponçage préalable.
Ingrédients
(pour 5 kg de peinture pouvant couvrir environ 15 m2)
- 3,2 litres d'eau,
- 260 g de farine de blé ou de seigle,
- 1 kg d'ocre,
- 100 g de sulfate de fer (disponible en jardinerie comme démoussant ou engrais),
- 0,4 litre d'huile de lin,
- 4 cl de savon liquide (ou une poignée de savon de Marseille râpé).
Préparation (environ 1 heure)
Il ne s'agit surtout pas de tout mélanger et de badigeonner !
La préparation en plusieurs phases est importante pour obtenir une bonne tenue (environ 10 ans, si c'est réalisé dans les règles de l'art !)
- diluer la farine dans 20 cl d'eau en évitant les grumeaux,
- ajouter le reste d'eau et porter à ébullition,
- Laisser cuire pendant 15 mn en mélangeant,
- ajouter l'ocre et le sulfate de fer,
- laisser cuire en mélangeant encore 15 mn,
- ajouter l'huile de lin et laisser cuire 15 mn supplémentaires,
- ajouter le savon (liquide ou en paillettes) ce qui va émulsionner l'huile de lin,
- laisser refroidir.
* il est possible d'ajouter du Blanc de Meudon pour éclaircir la couleur.
Traitement
Une fois la peinture refroidie, passer 2 couches à au moins 5 heures d'intervalle, de préférence à la brosse plate et dans le sens du fil du bois.
Repasser une dernière couche environ un an après.
Le support doit être sec et la température entre 10° et 25°
Prix de revient
Environ 15 € pour 5 litres. |
Les parquets bois
Restauration naturelle d’un vieux parquet
En arrivant dans une ancienne maison, vous tomberez parfois sur un très vieux parquet dont l’aspect est peu engageant. Le conserver donnera du cachet au lieu mais un rafraîchissement va forcément s’imposer.
Première étape
- Décapage et ponçage du parquet,
- Grattage des espaces entre les lattes, dépoussiérage et aspiration ; c’est le plus gros du travail, avant la récompense : le traitement.
Traitement
Un litre de préparation permet de traiter 10 à 15 m² de bois :
- 75 cl d’huile de lin,
- 25 cl d’essence de térébenthine (attention, c'est un produit sensible à la lumière et au soleil).
A passer en une, deux ou plusieurs couches.
Une finition douce requiert un bois régulier avec un dernier ponçage fin et léger.
Cette « popotte » est aussi utilisée pour nettoyer et nourrir de vieux meubles, sièges ou armatures en bois, en faisant éventuellement varier le pourcentage d’essence de térébenthine.
L’huile de lin est utilisée depuis toujours pour traiter les bois, y compris en extérieur, dans les poulaillers ou certains ruchers. Sa couleur ambrée le fonce légèrement et le rend lumineux. Elle peut aussi protéger les terres cuites, briques, le liège ou les bétons plus actuels. D’autres huiles végétales (olive, chanvre, coco…) sont possibles avec des résultats et des finitions différentes.
L’essence de térébenthine sert de diluant et permet à l’huile d’imprégner plus facilement le bois. Elle serait même répulsive pour les petites bêtes qui affectionnent le bois. Irritante pour les voies respiratoires, dermocaustique et toxique pour le corps humain elle doit être utilisée en petite proportion, en respectant les précautions d'emploi puis en ventilant régulièrement la pièce les premiers jours.
Prix de revient
Environ 3,5 € au litre. |
Les murs
Il y a possibilité de rester dans le naturel, de se passer des solvants et des adjuvants toxiques en optant pour des peintures à la caséine par exemple, des badigeons de lait de chaux...
Les certifications se mettent en place, NF environnement, Ecolabel Européen, encore insuffisantes ; intéressante, celle du " Prix Pierre Potier » (voir page sur les Labels) ; il vous faudra donc vous tourner vers les marques qui prennent résolument ce chemin et sont distribuées dans un réseau encore un peu restreint.
Enduit mural à la chaux
Voici la recette permettant de réaliser un enduit à la chaux à l'ancienne, tel qu'il a été utilisé sur les murs intérieurs du logis du chantier médiéval de Guedelon (Yonne).
Ingrédients
- 1 volume de chaux éteinte,
- 2 volumes et demi de sable fin (02).
Préparation
Malaxer avec de l'eau jusqu'Ã obtenir un enduit souple mais collant.
Application
Jeter sur le mur à enduire (accroche sur n'importe quelle surface minérale propre),
Etaler à la taloche de maçon.
L'idéal est de recouvrir cet enduit avec un badigeon à la chaux.
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Vous pouvez d'ailleurs utiliser cette recette maison pour réaliser un badigeon naturel et économique.
Recette de la peinture maison
au lait et à la chaux
Ingrédients pour 2,5 l de peinture :
- 1 litre de lait écrémé,
- 250 g de fleur de chaux (éteinte),
- 900 g de Blanc de Meudon,
- 1/4 de litre d’huile de lin,
- un colorant, de préférence naturel, pour une bonne compatibilité avec la chaux ; par exemple, des terres ou des ocres de nos régions permettent d’obtenir de très belles couleurs (ocres de Roussillon, pour le Sud, de St-Amand en Puisaye, pour le Centre…)
Préparation :
- Dans la moitié de la quantité de lait environ, délayer la chaux, le Blanc de Meudon, et l’huile de lin.
- Mélanger à la fourchette, au fouet ou au batteur jusqu’à obtenir une préparation épaisse, veloutée et sans grumeau.
- Ajouter progressivement le reste du lait en s’arrêtant à la consistance désirée.
La recette de base est prête.
Si vous souhaitez teinter votre préparation, il vous faut délayer une petite quantité de pigments (25 à 50 g) dans de l’eau, puis l’ajouter à la préparation.
Attention !
Teintez progressivement, et sachez qu’en séchant la couleur éclaircit un peu.
Vous pouvez faire varier légèrement certains éléments pour modifier les effets :
- en diminuant le lait votre peinture est plus épaisse (mais plus difficile à étendre)
- le blanc de Meudon opacifie la préparation ; limiter légèrement son dosage rendra la peinture plus transparente.
- L’huile de lin satine la peinture, vous pouvez en ajouter un peu plus si vous le souhaitez.
Utilisation :
- Le travail de préparation préalable à tous travaux de peinture se fait de la même façon que pour une peinture classique (nettoyage, bouchage, ponçage…).
- Ensuite ce « lait de chaux » s'étend traditionnellement au "spalter" (pinceau large ), mais je l’ai aussi passé au rouleau sur des murs plus importants. Vous choisirez l’outil en fonction du résultat recherché.
- S'emploie en une, deux, ou trois couches selon l’effet recherché. Mais bouchez bien le pot si vous travaillez sur plusieurs jours puis, rediluer un peu au lait, avant réemploi.
- Le nettoyage des outils se fait à l’eau, sans difficulté.
Cette peinture naturelle est utilisable sur de nombreux supports : plâtre (à humidifier légèrement au préalable), bois, ciment nu, anciennes peintures (à tester selon le produit précédemment utilisé…).
Pour les adeptes de décors naturels, elle donne de très beaux effets.
Prix de revient
Elle est économique : 2,5 l de peinture reviennent à 4 € environ pour la version basique (5 ou 6 € pour la version colorée) pour couvrir 30 m².
Je vous engage à regarder le prix des badigeons « à la chaux », « aspect naturel » dans les magasins de bricolage, pour comparer...
Et pour une version déco
Une vieille porte très moche mais bien adaptée à son usage car isolante.
Elle a donc été relookée avec une peinture au lait et à la chaux, puis décorée avec des pochoirs.
La couleur a été obtenue en teintant la base blanche avec de l'ocre rose, de la poudre de châtaignier et du mica brillant.
Une jolie poignée trouvée en brocante et la porte ne ressemble à aucune autre.
Pour être complète, certaines pourraient lui trouver quelques inconvénients :
- son odeur d'huile de lin qui va persister quelques semaines avant de disparaître,
- elle n'est pas lessivable à grande eau au sens des peintures chimiques actuelles, mais une petite tache peut tout à fait être nettoyée à l'éponge.
- elle n'est pas adaptée à une pièce où il y aurait trop de vapeur d'eau, comme la salle de bain. |
Côté papier peint, 2008 a vu l'apparition de papier écologique, encore très confidentiel : sur papier recyclé ou issu de forêts gérées durablement, sans chlore, sans métaux lourds, l'encre y est sans solvant.
C'est donc possible et je regrette que la gamme se limite encore à quelques motifs !
Les tissus muraux sont bien moins utilisés.
Tant mieux, ils constituaient une réserve de poussières, moisissures et autres acariens dont il est préférable de se passer.
2 - Les meubles
Teinter les bois
A part le brou de noix et le héné, qui restent des colorants naturels organiques parmi les plus anciens, vous pouvez utiliser des colorants minéraux tels que les ocres, pour teinter vos bois avec des couleurs plus variées.
Recette de la teinte à l'ocre
pour 0,5 litre de teinte
(permet de teinter entre 5 et 7 m² de bois).
Ingrédients
- 10 cl d'essence de térébenthine,
- 20 Ã 30 cl d'huile de lin,
- 150 g de pigment d'ocre.
Préparation
- broyer l'ocre avec un peu d'huile de lin afin d'obtenir une pâte,
- rajouter le reste d'huile de lin et mélanger petit à petit comme pour une mayonnaise,
- étendre avec 10 cl d'essence de térébenthine.
Pour éclaircir la teinte, on peut remplacer la moitié de l'ocre par du Blanc de Meudon.
Mise en oeuvre
- Passer le mélange au pinceau sur le bois à traiter, en remuant régulièrement la préparation.
- Laisser sécher entre 12 à 24 heures (dépend de la porosité du bois, de l'humidité et de la température ambiante) et aérer pendant le séchage car l'odeur de la térébenthine est assez puissante.
Précisions
Vous ne pouvez pas laisser cette teinture sans la recouvrir d'un fixateur, d'un vernis ou d'une pâtine, car en passant la main dessus vous aurez des traces importantes de particules d'ocre qui vous resteront sur les doigts.
Prix de revient
Environ 4,5 € au litre. |
Recette de la patine blanche
pour 0,5 litre de patine
(permet de traiter environ 4 m² de bois).
Ingrédients
- 2 cuillères à soupe (30 g.) de farine,
- 250 g. de fromage blanc 0% de matières grasses,
- 1 cuillère à café (5 g.) de chaux aérienne,
- 150 g. de poudre de marbre ou de Blanc de Meudon,
- 25 cl d'eau.
Préparation
(environ 20 mn)
- dissoudre 2 cuillères à soupe de farine dans 20 cl d'eau,
- faire épaissir le mélange en le chauffant quelques minutes,
- dans un autre récipient, mélanger 250 g. de fromage blanc 0% avec une cuillère à café de chaux aérienne, puis travailler au fouet,
- mélanger ces 2 préparationsen y incorporant la poudre de marbre ou le Blanc de Meudon,
- délayer avec 5 cl d'eau.
* A conserver au réfrigérateur, et seulement quelques jours, faute de quoi la préparation va moisir.
Mise en oeuvre
Sur un bois brut, ou déciré et lessivé.
- Passer la préparation à la brosse plate en suivant le fil du bois à traiter,
- Laisser sécher entre 4 à 8 heures (dépend de la porosité du bois et de la température ambiante).
Précisions
- passer autant de couches que nécessaire pour obtenir l'opacité que vous recherchez, mais en ponçant légérement (dans le sens du fil) entre chaque couche.
- de même si vous recherchez une certaine transparence, vous étendrez d'eau en plus grande quantité votre patine.
Prix de revient
Environ 1,5 €. |
Protéger les bois
Sur le bois, la majorité des produits proposés actuellement sont : insecticides, vernis et autres lasures.
Préférez les produits type huiles dures, plus naturels.
Recette de l'huile dure maison
pour 1 litre d’huile dure
(permet de traiter entre 10 et 15 m² de bois).
Préparation :
Mélanger
- 75 cl d'huile de lin,
- 25 cl d'essence de térébenthine,
auxquels vous rajouterez 1 cuillère à soupe de siccatif (choisir un siccatif sans plomb).
Une porte en bois brut (labellisée bien sûr) posée, à traiter, et voilà l'occasion que j'attendais pour tester moi-même cette recette d'huile dure maison :
Mise en oeuvre
- Passer le mélange au pinceau sur le bois à traiter.
- Laisser sécher entre 4 à 24 heures (dépend de la porosité du bois et de la température ambiante) et aérer pendant le séchage car l'odeur est assez forte.
- Renouveler l'opération au moins une fois mais jusqu'à ce que le bois refuse la mixture (gavage) ; ce stade est atteint lorsque le support reste poisseux, même après plusieurs jours de séchage.
- A ce moment-là , essuyer l'excès avec un chiffon absorbant.
Selon les cas et l'essence du bois (degré d'humidité et tendreté du bois), refaites l'opération tous les 2 ans environ.
Précisions
- l'huile de lin imprègne le bois en profondeur,
- la térébenthine sert de diluant et active le séchage,
- le siccatif permet à l'huile de durcir (ceux de la marque Onyx conviennent très bien).
(* Certaines formulations bios ajoutent du terpène d'agrumes, qui peut provoquer des allergies).
Réalisée en Janvier 2011, ma porte vitrée a reçu trois couches pour un résultat naturel. Un demi-litre de cette préparation a été suffisant.
Prix de revient
Environ 3,5 € au litre, soit environ 8 fois moins cher que dans les magasins bios.
Vous trouverez les ingrédients nécessaires dans les grandes surfaces, les magasins de bricolage, et d'art ou de déco pour le siccatif. |
Recette du vernis Dammar maison
pour 1,4 litre de vernis
(permet de traiter environ 14 m² de bois).
La résine de Dammar (ou de Batavia ou de Singapour) est une résine naturelle utilisée en peinture pour fabriquer des vernis et des médiums à peindre dits "maigres".
Ingrédients
- 400 g. de résine de Dammar,
- 1 litre d'essence de térébenthine (*) ou d’écorces d’agrumes (**),
(*) La pure essence de térebenthine naturelle est extraite du pin du Portugal ; mais elle reste relativement chère. Son ersatz plus chimique, mais 6 fois moins onéreuse pourra cependant faire l'affaire.
(**) l'essence d’écorces d’agrumes est une huile essentielle obtenue par pression et distillation des écorces d’oranges, capable de diluer huiles et résines ; elle est cependant allergisante chez certaines personnes.
Préparation :
- commencer par broyer les morceaux de résine (le mieux est d'utiliser un vieux moulin à café à main),
- mettre dans un grand bocal (type Parfait), fermant hermétiquement,
- ajouter l'essence de térébenthine.
- laisser reposer plusieurs jours (de préférence à l'abri du soleil et de la lumière) afin que l'essence dissolve au maximum la résine,
- filtrer.
Mise en oeuvre
- Passer le mélange au pinceau sur le bois à traiter.
- Laisser sécher entre 8 à 24 heures (dépend de la densité du bois et de la température ambiante) et aérer pendant le séchage car l'odeur est assez forte.
- passer une seconde couche.
Prix de revient
de 10 € à 30 € au litre selon l'essence de térébenthine utilisée.
La gomme de Damma (ou copal qui coule des pins Dammara) est relativement onéreuse, car ramassée à la main et dans des pays lointains (Inde, et Asie du sud-est...) |
3 - L'équipement
Le logement est fait, ou refait, il faut ensuite se poser le problème de ce que l'on y installe.
Les meubles
Si vous faites le choix du neuf, optez pour des matériaux bruts, renouvelables, stables.
Evitez les meubles en agglomérés, qui utilisent beaucoup de colles et solvants.
Le bois, parfois local selon votre région, le fer forgé sont des valeurs sûres.
Pour les meubles en bois, repérez-vous aux labels (FSC, PEFC).
De plus en plus d'enseignes, se penchent sur ces problèmes et modifient leurs produits, leurs mode de production pour aboutir à des meubles plus respectueux de l'environnement, de la santé des utilisateurs, et en tout cas de leurs préoccupations.
Le marché du meuble d'occasion, très vigoureux est une autre possibilité de dénicher des meubles qui vous conviendront : brocantes, antiquaires, ventes d'associations, les possibilités sont nombreuses sans compter les puces et vides greniers qui fleurissent dès les beaux jours !
Le gros électroménager
Dans ce domaine aussi, vous pouvez faire le choix du neuf, ou de l'occasion.
Les gros appareils d'électroménagers (lave-linge, lave-vaisselle, réfrigérateurs, congélateurs...) sont devenus plus économes en eau, en électricité, moins bruyants et l'apparition des étiquettes énergie nous permet de bien repérer leurs performances. Ne vous en privez pas !
Mais ne vous contentez pas des étiquettes A+, ce qui reste courant actuellement, alors qu'il existe des appareils classés en A++ !
Par exemple un réfrigérateur classé A+ va consommer 360 kWh /an alors que pour la même capacité, un autre, classé A++ ne consommera que 205 kWh /an et sera sans doute plus silencieux.
Vous êtes tentés par l'occasion, c'est plus délicat mais vous pouvez vous adresser à un organisme qui récupère, répare et revend ce matériel d'occasion.
C'est une garantie d'acheter un appareil d'occasion qui fonctionne correctement.
Ces filières n'existent pas partout, mais si vous habitez une grande ville, vous avez une chance d'y avoir accès.
Le petit électroménager
quelques conseils avant d'acheter :
- bannissez les appareils à cassette, à dosettes, à sacs, lorsque l'alternative existe ; ils sont plus chers à l'achat, à l'utilisation, génèrent plus de déchets et n'offrent pas un service supplémentaire.
- méfiez-vous du "réflexe de l'appareil" : combien de saucières, couteaux électriques et autres appareils inventifs ont rejoint un placard ou le grenier, parce qu'ils ne présentent finalement aucun intérêt !
La literie
Le lit, finalement un meuble comme les autres, méritera la même réflexion.
Pour le matelas, pas de doute il faut l'acheter neuf. Plusieurs choix sont possibles si vous voulez dormir au naturel :
- le matelas en laine
Il est peut-être en train de connaître une seconde jeunesse.
Une enveloppe de toile garnie de laine non traitée, le tout travaillé artisanalement. Il doit être retapé tous les 10 ans (cardage et appoint de laine), dure longtemps et au final génère très peu de déchets, ce qui n'est pas le cas d'un matelas plus" classique ».
- le matelas industriel
Il fait appel en plus grande partie à des composants naturels (latex certifié, toile de coton bio, laine vierge, soie, bambou et aussi de nouvelle fibres écologiques).
La version ressorts a aussi ses adeptes.
- les oreillers et couettes
Vous pouvez aussi mettre couettes et oreillers en harmonie avec votre recherche de naturel et d'écologie.
Optez pour le garnissage traditionnel de laine, de plumes, de duvet, de coton bio cardé ou de façon plus innovante, pour les oreillers, pour une garniture de végétaux (céréales, fins copeaux de bois, flocons ou grains variés...).
Ci-joint : photo d'un oreiller en épautre -->
Ces garnissages ne sont pas recommandés aux personnes allergiques.
Si vous préférez des garnissages plus légers et aisément lavables, vous disposez des nouvelles fibres écologiques :
Entre autres :
- le Cyclafill : polyester recyclé issu du tri sélectif (et recyclable),
- l'Ingéo : fibre issu du maïs...
Aujourd'hui bien diffusés, vous trouverez sans difficultés des couettes et oreillers dans ces garnissages dans vos commerces habituels.
Le recyclage des matelas : une filière pour limiter encore et toujours le gaspillage des ressources.
Le temps des vieux matelas "balancés" en décharges, ou pire dans un coin de campagne isolé, enfouis ou incinérés, serait-il derrière nous ?
Désormais depuis juillet 2012, dans le cadre de la REP "Responsabilité Élargie du Producteur", fabricants et distributeurs de ces produits sont également responsables de leur fin de vie. Une énorme tâche au regard des millions de sommiers et matelas acheminés en centres d’enfouissement.
Déconstruire proprement pour revaloriser les matériaux (métal, bois, coton, feutre, latex, mousse…) dont 90 % seraient récupérables, c’est tout l’enjeu de ce métier. Les matières premières recyclées et traitées sont revendues aux industriels de l’automobile, du bâtiment, finissent en bois de chauffe ou repartent dans la filière pour l’élaboration de nouveaux matelas et sommiers. L’objectif des professionnels : atteindre 5 % de non recyclable.
RECYC-MATELAS implantée depuis plusieurs années au Canada, a donné naissance à une branche européenne en 2010. Cette entreprise a inauguré son deuxième site en France, en Vendée ; une « famille » promise à un agrandissement certain, à en croire les responsables qui prévoient l’installation d’autres unités.
En Ardèche, l’usine ECOVAL, ancienne usine de production des matelas Simmons, a opéré un virage industriel et recycle aujourd’hui matelas et meubles usagés.
Pour nous consommateurs, qu’est-ce que cela change ? Comme toujours une contribution à cet effort nous est demandée depuis mars dernier au moyen d’une éco-taxe facturée sur chaque produit neuf acheté. Nous aimerions donc que les nouveaux matelas neufs soient fabriqués avec un pourcentage non négligeable de matières premières recyclées. Ce faisant, ils seraient moins « lourds » pour l’environnement et plus économiques à produire.
Et pourquoi pas moins cher à l’achat ?
Le linge de lit et de maison
Si les fabricants ont été longtemps à la traîne, le linge de maison en bio avance : dans la salle de bain, la cuisine ou les chambres, pour petits et grands, les gammes s’élargissent et de nombreux créateurs ont choisi cet engagement, pour la planète et notre confort.
Coton bio, bambou, chanvre, laine, lin le choix des matières et des teintes se développent un peu plus chaque jour. Leur qualité vous est garantie par différents labels ou logos (voir page Labels).
Sans oublier le recyclage de textiles qui permet la création de tapis par exemple, tout à fait originaux.
Vous trouverez ces produits en boutiques, sur des nombreux sites Internet et de plus en plus dans vos grandes surfaces qui leur emboîtent le pas et tentent l’aventure, ainsi que les indéboulonnables catalogues de VPC.
et la lumière...
Une partie non négligeable, en terme de budget et d'impact sur l'environnement, de l'équipement de votre logement sera absorbé par les lampes et leur consommation.
Vous le savez sans doute, les lampes à incandescence disparaissent progressivement jusqu'en 2013.
Choisissez dès maintenant d'autres solutions :
- les lampes fluocompactes
Elles consomment moins d'énergie (5 fois moins que les précédentes), sont sensées durer plus longtemps (7 fois) mais sont plus chères (3 fois plus).
- les LEDs (lampes à diodes électroluminescentes)
Les ampoules à LEDs consomment 10 à 15 fois moins que les lampes à incandescence et celles de bonne qualité ont une durée de vie de 40 ans environ (entre 30.000 et 50.000 heures) !
Elles sont encore chères et seuls quelques fournisseurs les proposent avec tous les culots qui nous équipent.
Mais elles sont pourtant déjà partout : feux de nos véhicules, éclairage urbain, témoins lumineux de nos appareils quotidiens...
C'est vraiment l'éclairage de demain.
En savoir plus
- les LEDs,
- durée de vie, ondes, mercure des ampoules fluocompactes,
- Perturbations oculaires liées aux LEDs.
et les piles...
"Ne jetez plus vos piles, même les vieilles, régénérez-les."
Aujourd’hui, non seulement vous pouvez opter pour des accus rechargeables, mais vous avez la possibilité de régénérer vos "piles jetables".
Ce processus est utilisable pour tous les types (alcalines et carbone-zinc) ; elles peuvent être régénérées une vingtaine de fois, jusqu’à leur épuisement définitif.
Voilà exactement le type de matériel qui nous manquait pour réutiliser plusieurs fois nos piles, coûteuses à recycler malgré tout.
Un modèle "l'Ecovolt" permet même de tester les piles, de recharger plus efficacement les accus (en les vidant complètement avant de les recharger).
Bizarrement, ce matériel existe depuis 2009, mais le grand public en a peu entendu parler ; le recyclage des piles a fait sans doute plus de « bruit » et personne ne croit vraiment à l’efficacité du système. Pourtant, il fonctionne, je l’utilise au quotidien.
Un bon investissement pour l’environnement et votre budget.
Pour les infos plus techniques et un test sérieux, c’est par ici : Test Ecovolt
4 - L'air de la maison
Votre maison est maintenant installée, décorée, équipée le plus sainement possible.
Mais elle est aussi isolée, chauffée, remplie de vies diverses, multiples !
Voici quelques conseils :
- Aérez chaque jour au moins 10 minutes, même en hiver, pour renouveler cet air qui pose problème,
- Evitez toute combustion inutile : bougies, encens, huiles essentielles ; tout parfum d'intérieur ou désodorisant dont on sait aujourd'hui qu'ils dégagent des produits toxiques, cancérigènes ou allergènes.
- Limitez les produits d'entretien à des produits écologiques, basiques et sans danger ou à des produits "fait maison" voir page [entretenir sa maison].
- Entourez-vous des plantes d'intérieur sauf si votre logis abrite une personne allergique ou asthmatique.
Elles auraient la bonne habitude de consommer nos polluants pour s'en nourrir et prospérer (Monoxyde de carbone, trichloréthylène, benzène, amoniac, formaldéhyde et autres feraient leurs choux gras... nous dit-on).
Sachez pourtant, que « L’Observatoire de la qualité de l’air intérieur » tempère l’enthousiasme général sur leurs qualités avec la diffusion d’un dossier (été 2010) : si ces plantes présentent bien ces capacités en laboratoire, elles n’auraient que peu d’efficacité dans nos maisons…
Evitez-les cependant dans les chambres et surtout celle de bébé.
5 - L'eau sanitaire
Vos questions
"Actuellement nous sommes alimentés par l'eau de notre puits, mais nous pensons prochainement relier notre maison à l'eau de ville, on nous a parlé d'installer un adoucisseur d'eau (eau très calcaire) ; qu'en pensez-vous et quel genre d'appareil faudrait-il poser à la fois écologique et économique ?
Avec tous mes remerciements pour votre aimable réponse."
MC J.
Comme vous l'avez vu, ce site est dédié aux gestes quotidens de la vie de la maison. Mais pour tout ce qui est choix d'installations (eau, électricité...) je vous conseille vraiment de vous rendre sur ce site partenaire : ecologie-solutions
Voici le lien qui vous amenera directement sur ce sujet de l'eau : systemes-anti-calcaire
En esperant que vous y trouverez vos solutions.
6 - Une déco plus naturelle
Déco d'automne
La période idéale est la fin novembre. Ramassez des feuilles mortes « fraîches » (c’est-à -dire encore souples) de plusieurs couleurs, formes et dimensions ; dans mon exemple :
- jaunes (noisetiers),
- orangées (cerisiers à fleurs),
- rouges fines (pêchers),
- grisées (peupliers), marron (magnolia, noyers)…
Il vous faut aussi des tiges (ici de framboisiers, qui s’y prêtent bien) ainsi que du fil (un coton de couleur éventuellement) pour nouer la base de la fleur.
Séchez un peu les feuilles.
Pour réaliser la première fleur par exemple, j’ai plié en deux (la pointe sur la base de la tige, partie colorée vers l’extérieur) une feuille orangée, puis plusieurs pour constituer le cœur que je tiens dans une main.
Je les ai entourées de feuilles entières plus foncées, grises ou marron, formant des pétales autour de ce cœur.
En terminant par les fines feuilles rouges de pêcher, j’obtiens l’impression de l’ouverture de la fleur.
Enfin, j’ai noué un fil de coton à la base et enfilé cette fleur sur sa tige framboisier.
Pour la seconde : même pliage de départ de la première feuille, enroulée ensuite sur elle-même, puis enveloppée de plusieurs autres, pliées en deux, alternées, de façon assez serrée pour obtenir un effet « bouton de rose ».
L’entourer enfin de feuilles entières pour former ses pétales et terminer de la même façon que précédemment.
Une fois le « coup de main » attrapé, tout est possible, et selon les feuilles dont vous disposez vous pourrez réaliser un bouquet, une composition, qui sécheront en perdant un peu de leurs couleurs flamboyantes d’automne mais pas de leur charme.
Déco de Noël
La décoration de Noël, par nature éphémère, peut malgré tout prendre un chemin durable et raisonné, pour peu que vous le décidiez. Si le sapin est régulièrement évoqué, le reste de la déco représente aussi une part importante des réjouissances.
La majorité des objets de Noël qui envahissent les rayons des magasins aujourd’hui, est plutôt constituée de « petits objets », fabriqués à bas coût, très loin de chez nous, souvent en plastique.
Il y a pourtant moyen de décorer tout aussi joliment, avec des matières premières de récup (tissu, cartons, bois…) que vous avez à la maison...
... ou au jardin : des feuillages que vous rapporterez d’une promenade dans les bois (mais aussi des écorces, des pommes de pin…) avec des fruits séchés (tranches d’oranges ou de pommes…) des légumes secs, des épices.
Les écorces d’agrumes
Simple à réaliser, cette petite déco parfumera votre intérieur naturellement.
C'est de saison au mois de décembre, vous consommez des pamplemousses, des oranges et des citrons. Prenez la précaution de les peler soigneusement, avec un couteau pointu, soit en quartiers, soit en un long ruban (une petite acrobatie en soi…).
Conservez ces écorces dans un coin frais, pour qu’elles ne se flétrissent pas trop vite.
Lorsque vous en aurez suffisamment, découpez-les en quartiers avec des emporte-pièces culinaires ou selon votre inspiration, à main levée, en différentes formes.
Vous pourrez ensuite, comme je l’ai fait, les relier ensemble avec un clou de girofle, les perforer pour les suspendre (au sapin, dans un bouquet...) les disposer sur une table, dans une composition. Ces petites découpes pourront finir de sécher dans un pot pourri.
Les rubans, enroulés sur eux-mêmes, deviendront ainsi de jolies fleurs d’hiver pour un centre de table ou un coin de commode.
Les couronnes de Noël
Si vous aimez les couronnes de Noël (du Jour de l’An ou de Bienvenue), il est facile d’en réaliser une vous-même, avec une base que vous créerez en paille, ou en vieux journaux, dans un ensemble bien ficelé, sur lequel vous installerez des feuillages variés, des nœuds…
En une petite heure de bricolage, vous obtiendrez un très joli résultat.
N’hésitez pas, non plus, à tenter une déco du sapin plus nature avec des nœuds de tissus, des pompons fabriqués avec les petits, des suspensions en cartons décorés, en tissus cousus, même si vous y ajoutez quelques boules plus « commerciales » que vous gardez d’année en année.
Et si, franchement le travail manuel n’est pas pour vous, de jolies décorations, beaucoup plus durables, en bois européen
par exemple, ont fait leur apparition.
Votre décor de table peut aussi être poudré de sucre glace pour le rendre neigeux.
Enfin le détail qui me fâche souvent avec mes lectrices : beaucoup d’entre vous adorent les bougies, mais limitez-les …
Elles constituent toujours une combustion, dans des locaux fermés, chauffés, parfois calfeutrés à cette saison, qui dégage des produits peu engageants pour votre santé et celle de la famille.
Plus d'infos sur l’air de la maison.
Décorations de fenêtres
Oubliez aussi les bombes de neige artificielle qui sentent fort, pour les fenêtres de la maison... des décors au pochoir avec du Blanc de Meudon seront bien moins toxiques.
Décorer ses fenêtres au Blanc de Meudon
Le Blanc de Meudon est de la craie pilée.
Ingrédients :
(pour 4 fenêtres au moins)
- Prévoyez 50 grammes de Blanc de Meudon soit une grosse cuillère à soupe bombée.
- Pour 1 volume de blanc de Meudon il vous faut 1/2 volume d'eau.
Réalisation
Mélangez la poudre et l'eau pour obtenir un "lait" épais que vous pourrez délayer plus ou moins.
Choisissez des décors simples, sans trop de découpes, si vous les réalisez avec les enfants.
Dessinez, découpez-les sur des cartons de boites alimentaires, par exemple et lancez-vous : remplissez vos pochoirs au pinceau ou à l’éponge.
Pour les plus douées, créez à « main levée » votre déco.
Prix de revient
La décoration de ces fenêtres revient entre 0,35 € à 0,40 €.
Pour mémoire, le prix d’une bombe de neige artificielle se situe entre 1,50 € et 3 € les 300 ml.
Comme souvent, le plus écologique et le plus sain n’est pas forcément le plus cher.
Précision santé
Je rappelle que ces bombes projettent à l’intérieur de l’habitat des particules toxiques.
L'odeur forte de leur mousse oblige à aérer après vaporisation et il faut bien vérifier que les mains des petits ne puissent pas y avoir accès.
Par contre, aucune toxicité environnementale pour le blanc de Meudon ; c'est une craie fine naturelle dont l'utilisation est sans danger.
Nettoyage
C’est à la fois une partie de bravoure pour nettoyer les vitres décorées à la bombe et peu écologique de finir par "enrichir" nos eaux usées de leurs résidus.
Le "plus" du Blanc de Meudon
La bonne surprise est que cette craie est également très utile pour le nettoyage des vitres.
Ainsi, après Noël, vous ferez d’une pierre deux coups en nettoyant vos décors à l’éponge !
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Pour en savoir plus :
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