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REMONTEES HUMIDITE MURS
Les remontées d'humidité dans l'habitat |
L'apparition de traces d'humidité sur le bas des murs, avec spéciquement une frange irrégulière qui peut progresser rapidement, est un signe de remontée d'eau du sous-sol par capillarité.
Il s'agit d'un phénomène de physique naturelle qui n'est pas forcément lié à un "effet buvard" des matériaux de construction, mais qui est de nature électromagnétique.
Comment cela se manifeste-t'il ?
Pourquoi ?
Comment y remédier ?
Pourquoi ?
Les remontées capillaires seraient liées aux passages d'eau souterrains (voir page sur la géobiologie), aux lignes de fracture du sol et à sa composition physico-chimique.
L'eau cherche une zone d'évaporation et les enduits ne l'arrêtent pas !
Le phénomène ne serait pas en rapport direct avec la nature de la construction où le matériau poreux absorberait cette eau, mais surtout à des forces liées au potentiel électrique de l'eau (dont les valeurs s'échelonnent de 50 à 500 mV).
D'ailleurs, si la remontée d'eau n'était liée qu'à la nature du mur, au maximum elle ne dépasserait pas 80 cm de hauteur à cause de la pression atmosphérique et de la loi de Jurin (James Jurin a établi la façon de calculer la hauteur à laquelle un liquide monte dans un tube capillaire).
Or, les remontées capillaires dépassent souvent cette hauteur pour atteindre parfois les 2 mètres.
Quelles constructions sont touchées
Toutes les régions et toutes les constructions peuvent être atteintes et même - contrairement aux idées reçues - le Sud n'est pas épargné !
Par contre, les sols argileux opposant plus de résistance que les autres il limiterait l'effet.
Le mode de construction : en bois, en pierre ou en brique seraient n'y changerait pas grand chose.
De même, un bâtiment neuf peut malgré tout être affecté en quelques années.
La vitesse de propagation, dépendrait du débit d'eau dans le sous-sol, mais plus un mur est épais plus la progression sera lente.
L'observation empirique fait cependant ressortir que les murs banchés béton y résistent mieux car le béton est introduit sous pression ; on n'observe d'ailleurs pas de remontées capillaires dans les parkings d'immeubles.
Impact sur le bâti
Les remontées de l'eau dans les murs ont des conséquences importantes ; la dégradation des matériaux (joints dans les murs de pierre) peut aboutir à un tassement des pierres par le bas avec des fissures tout d'abord, et une fragilisation de la structure.
Ce qu'il faut vérifier
- A la construction, l'étape des fondations est primordiale : un vide sanitaire d'au moins 80 centimètres de hauteur et d'une arase étanche sont importants puisque la remontée capillaire passe par la dalle de fondation puis par les cloisons qui sont posées dessus.
- Ensuite, la ventilation (voir page consacrée à ce sujet) est un élément clé ; plus il y a d'humidité dans l'air, plus les murs auront du mal à sécher.
- Si la frange d'humidité est parfaitement rectiligne horizontalement, ce n'est pas une remontée capillaire ; l'aspect de vagues irrégulières sont caractéristique du phénomène, lié au potentiel électrique de la ligne de fracture se situant sous la surface de la construction.
Pour aller plus loin, vous pouvez toujours établir un diagnostic par :
* l'analyse des sels (nitrates ou sulfates) contenus dans les murs ; s'il n'y en a pas, ce n'est pas un cas de remontée capillaire.
* la vérification à l'aide d'un voltmètre du potentiel électrique du mur.
Existe-t-il des solutions ?
Une fois le diagnostic établi, il existe heureusement quelques techniques pour lutter contre ces remontées :
- l'injection de résine dans les joints à la base des murs, dans des trous de 15 mm tous les 15 cm, va créer une barrière étanche (à noter que cette technique d'assèchement n'est que partielle car elle ne permet pas de traiter les dalles et les cloisons). La technique fonctionne bien mais sur des murs de pierre de forte épaisseur et l'opération est complexe à réaliser : il faut décrouter puis injecter les joints, sur trois ou quatre rangées en quinconce afin de créer la barrière. A raison de 80 ou 100 € du mètre linéaire à multiplier par le nombre de rangées, le coût est important.
- l'électro-osmose (pratiquée à l'intérieur de saignées verticales dans les murs de 1 mètre de haut, espacées de 80 cm où sont placées des électrodes reliées par un fil de cuivre qui est mis à la terre (méthode passive) ou connectées à une batterie (méthode active).
- l'inversion de polarité des murs par l'installation d'un boîtier dans le bâtiment après un calcul sur la surface à protéger. Le système est passif et fonctionne avec un courant très faible, de l'ordre de 40 mV. De la même façon que deux aimants s'attirent ou se repoussent selon leur orientation, le boîtier repousse les remontées capillaires.
Cependant, il peut être perturbé par une grosse masse métallique comme un frigo ou un coffre-fort s'il est posé à proximité immédiate de ceux-ci.
Le système, expérimenté en Allemagne, Autriche et Suisse, est déjà commercialisé en France, mais si le process semble éprouvé dans ces pays pionniers, il reste toutefois encore totalement ignoré par les bureaux de contrôle du bâtiment ou les organismes certificateurs, des expérimentations en laboratoire étant difficiles à mener.
Un site complet consacré aux pollutions domestiques vous permettra de mieux les identifier et d'y remédier :
seme.cer.free.fr/ecologie-sante/
Pour en savoir plus sur les polluants de l'habitat :

280 pages - Editions Eyrolles - 9€
Forum
Pour ce qui concerne la mérule, voici une solution que j'ai utilisée avec succès et qui dépannera ceux qui ont une attaque de ce champignon pas trop grave.
En fait, j'ai largement arrosé la chose en débordant bien de la zone touchée (il s'agissait d'une invasion sous parquet en bois, sur dalle ciment) avec du xylophène et à plusieurs reprises.
La situation semble stable depuis.
S.B
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