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BILAN ENERGETIQUE BATIMENTS
Bilan énergétiques des bâtiments

La caméra thermique permet de visualiser les pertes thermiques d'un bâtiment En Europe, le secteur "bâtiment" consomme plus du tiers de l'énergie globale.
De ce fait le bâtiment et surtout les logements représentent le plus grand gisement d'économies d'énergie.
Ainsi, l'amélioration de la performance énergétique est une priorité caractérisée par une "Directive" du parlement européen.


Etat des lieux
Quelques chiffres
Le secteur du bâtiment représente 47 % de la consommation d'énergie en France !
A titre de comparaison c'est 28 % pour l'industrie et l'agriculture, 25 % pour les transports.
Elle se répartit ainsi :
- 2/3 dans l'habitat,
- 1/3 dans le tertiaire public et privé.

Malgré une amélioration de la performance moyenne (logement: 372 kWh/ m² an en 1973, 245 kWh/ m² an en 2003), la consommation finale a progressé en volume de 24 % entre 1973 et 2004 :
- Le neuf représente par an de 300 à 400.000 logements et 8 à 16 millions de m² de tertiaire (100 à 200 000 équivalents logements).
- Le parc existant représente environ 40 millions de logements et d'équivalents-logements.

Répartition du parc de bâtiments
- personnes physiques propriétaires de maisons individuelles : 13 millions de logements environ (et plus de 2 millions de maisons résidences secondaires et logements vacants).
- personnes physiques propriétaires en copropriété d'habitat en immeuble collectif : 6 millions de logements environ (auquels il faut ajouter plus d'un million d'appartements ou résidences secondaires et logements vacants).
- propriétaires institutionnels d'immeubles collectifs d'habitation et de maisons individuelles groupées (essentiellement organismes d'habitat social et SEM) environ 4 millions de logements.
- propriétaires publics d'immeubles tertiaires : environ 5 millions d'équivalents logements.
- propriétaires privés d'immeubles tertiaires et de commerces : environ 5 millions d'équivalents logements.

Répartition par secteur
- 2/3 dans l'habitat,
- 1/3 dans le tertiaire public et privé.
Malgré une amélioration de la performance moyenne des logements : (372 kWh /m² an en 1973 et 245 kWh/ m² an en 2003), la consommation finale a progressé en volume de 24 % entre 1973 et 2004 :
- Construction de 300 à 400.000 logements neufs par an et 8 à 16 millions de m² de tertiaire (100 à 200 000 équivalents logements).
- Inertie statistique représentée par un parc existant d'environ 40 millions de logements et d'équivalents logements.

Répartition des types de propriétaires
- personnes physiques en maisons individuelles : 13 millions de logements environ (et plus de 2 millions de maisons résidences secondaires et logements vacants).
- personnes physiques en copropriété d'habitat d'immeuble collectif : 6 millions de logements environ (auxquels il convient d'ajouter plus 1 million d'appartements ou résidences secondaires et logements vacants).
- institutionnels d'immeubles collectifs d'habitation et de maisons individuelles groupées (essentiellement organismes d'habitat social et SEM) environ 4 millions de logements.
- propriétaires publics d'immeubles tertiaires : environ 5 millions d'équivalents logements.
- propriétaires privés d'immeubles tertiaires et de commerces : environ 5 millions d'équivalents logements.

Référentiel de calcul des étiquettes énergie et Climat
L'association "Effinergie" s'est fixée comme objectif de définir un référentiel afin de pouvoir mettre en place une certification en 2007.
Ainsi, la France aura son label pour promouvoir les bâtiments basse énergie sur le modèle des démarches "Minergie" en Suisse et "Passivhaus" en Autriche.

En savoir plus
Parmi les membres fondateurs se trouvent :
- des professionnels du bâtiment (CSTB),
- des associations régionales de promotion de la maîtrise de l'énergie (AJENA, RAEE),
- des régions (Franche-Comté, Alsace et Languedoc-Roussillon).

La problématique de la consommation d'énergie dans les logements
En France, la performance énergétique moyenne dépasse 200 kWh/ m²/ an, avec de fortes variations suivant le type de logement (appartement, maison individuelle, HLM), la date de la construction et la zone climatique.
Les logements récents construits suivant les règles en vigueur (absence de ponts thermique, ventilation maîtrisée, équipements performants...) consomment beaucoup moins que la moyenne du parc, qui est essentiellement ancien.

Nouvelle réglementation thermique RT2005
Elle fixe la consommation de chauffage des logements neufs à 85 kWh/ m²/ an. Mais il existe de très fortes variations dans la performance énergétique des logements "anciens" par rapport aux logements "actuels". Cependant, malgré le renforcement de l'isolation thermique et l'efficacité des équipements de chauffage, la consommation d'énergie globale ne cesse d'augmenter.

Des logements plus grands
Les raisons principales sont l'augmentation de la surface des logements par rapport au nombre d'occupants et une amélioration générale du confort.

Le chauffage
Il représente 87 % de la consommation d'énergie globale dans les logements anciens et seulement 30 % dans les logements les plus performants.
De fortes améliorations sont donc possibles dans l'ancien car la consommation d'énergie pour le chauffage d'un logement ancien est facilement divisable par 2 grâce à l'isolation thermique, l'utilisation de menuiseries et de vitrages performants, ainsi que l'installation d'équipements de chauffage moderne.

L'électricité spécifique
(éclairage et équipement électrique)
La consommation a tendance à augmenter dans tous les logements à cause de l'accroissement du nombre des équipements ménagers et de loisirs.

La cuisson
Ce poste de consommation pour la cuisine reste inchangé.
Cependant, marginal dans les logements anciens, il prend beaucoup plus d'importance quand la consommation baisse par ailleurs.

L'eau chaude sanitaire
La consommation d'énergie pour produire de l'eau chaude est en légère augmentation, car le niveau de confort recherché dans les logements actuels est supérieur aux conditions du passé.

Dans les logements anciens, ce poste ne représente que 6% de la consommation d'énergie globale, mais avec la réduction des besoins de chauffage, le poste "production d'eau chaude sanitaire" représente près de 30 % de la consommation d'énergie dans un logement moderne.

Répartition des consommations
(Emanant de l'Observatoire de l'énergie)
En 1998, la consommation énergétique moyenne par usage se répartissait ainsi :
- chauffage 68 %,
- eau chaude sanitaire 15 %,
- cuisson 5 %,
- électricité spécifique 12 %.

En 2001, la consommation finale d'énergie du résidentiel tertiaire par source se répartissait ainsi :
- combustibles fossiles 55 %,
- électricité 32 %,
- renouvelables 13 %.

Améliorations possibles
L'application des normes de construction en vigueur (RT 2005) peut réduire la consommation d'énergie de moitié par rapport aux logements anciens.
Mais les besoins de chauffage peuvent être réduits encore par moitié en appliquant les règles simples de la conception architecturale bioclimatique :
- orientation vers le soleil, avec des ouvertures conçues pour faciliter le captage solaire passif en hiver et la protection solaire en été,
- utilisation de matériaux adaptés au stockage et à la restitution de la chaleur suivant les besoins...

Le solaire actif
Chacun peut devenir producteur :
- de son eau chaude sanitaire
La consommation d'énergie moyenne liée à la production d'eau chaude = 855 kWh /personne/ an, soit 25 kWh/ m²/ an (moyenne pour la France ramené au m² habitable)
Un chauffe-eau solaire individuel ou collectif peut fournir de 50 à 90 % de ces besoins. L'économie moyenne est de 15 kWh/ m² par an.
- de son chauffage
Avec des besoins de chauffage plus restreints (grâce à la conception bioclimatique), un système de chauffage solaire actif (par plancher chauffant ou autre technique à basse température), un peu de bois pour l'appoint, on peut pratiquement devenir autonome. (voir ouvrage aux Editions Eyrolles : « Chauffage/ Isolation/ Ventilation : le tiercé gagnant des éconologies.)
- de son électricité
L'intégration d'un système photovoltaïque intégré ou à l'extérieur du logement peut compenser au moins partiellement la consommation d'électricité spécifique.
(voir ouvrage aux Editions Eyrolles : « 25 moyens d'économiser son argent et son environnement.)

Le diagnostic thermique
Diagnostic de la performance énergétique (DPE)

Une obligation légale
Issu d'une directive européenne le "diagnostic de la performance énergétique" définit l'aptitude à limiter la consommation d'énergie sans altérer le confort.
Depuis le 1er novembre 2006, ce diagnostic de performance énergétique devait déjà être établi au même titre que le diagnostic amiante, plomb et termites lors de la vente d'un logement existant, avec la promesse de vente.
Depuis le 1er juillet 2007, cela devient aussi une obligation pour tout contrat de location.
Son prix varie entre 100 et 160 €, n'hésitez pas à faire jouer la concurrence.

Lorsque vous achetez ou louez un logement le vendeur ou bailleur, doit vous faire savoir quelles sont les "performances énergétiques" du local, ceci pour vous donner une idée des charges qui vous attendent.
Il doit donc vous remettre un "certificat de performance énergétique" établi à la suite du "diagnostic" pour toute vente ou location immobilière,
Ainsi, chaque acquéreur de logement (ou éventuellement candidat locataire) peut maintenant savoir si son logement a des performances médiocres ou correctes et ce qu'il pourrait faire concrètement pour améliorer cette performance.
Pour l'instant, ce diagnostic est seulement une obligation d'information de l'acquéreur ou du locataire.
Il n'est donc assujetti à aucune contrainte de rémédiation ou d'amélioration. Il peut cependant vous aider dans le choix parmi les offres immobilières disponibles et le cas échéant devenir un argument important dans la négociation du prix !

Objectif
Contribuer aux économies d'énergie et réduire les émissions de gaz à effet de serre.
L'intérêt de ce diagnostic est :
- permettre à l'occupant de vérifier que son comportement est adapté (comparaison de la consommation réelle avec la consommation de référence) ;
- Sensibiliser aux économies d'énergie les vendeurs ou bailleurs pour améliorer les performances d'un logement, ce qui permet de le valoriser à la vente ou à la location.
Ainsi le diagnostic est un bon outil de modification des comportements et d'amélioration des performances intrinsèques des logements.

Classification énergétique des bâtiments
Etabli selon le niveau de consommation annuelle d'énergie par m² (en kWh/m²/an)
Comme pour l'électroménager, 7 classes sont définies allant de :
- la Classe A : Logement économe, avec une consommation annuelle d'énergie primaire pour le chauffage, l'eau chaude sanitaire et le refroidissement inférieure à 51 kWh/ m²/ an,
- à Classe G : Logement énergivore, avec une consommation égale ou supérieure à 450 kWh/ m²/ an.

Classification energétique des bâtiments

exemple : si la consommation globale pour le chauffage, la cuisson, l'eau chaude sanitaire, l'éclairage et les équipements électriques est de 12.000 kWh/an dans un logement de 100 m², on dit que la performance énergétique du logement est de 120 kWh/ m².an (12000/100).

Cet indicateur doit également être complété par une décomposition entre énergies renouvelables et énergies fossiles ainsi qu'une estimation du coût en euros incluant les abonnements et la contribution au réchauffement climatique en kg. équivalant CO² par m²/ an.

Classification du bâtiment selon le niveau d'émission annuelle de Gaz à Effet de Serre
(par m² lié à la consommation d'énergie exprimé en kg CO²/m² par an)
Allant de :
- Classe A : faibles émissions de gaz à effet de serre, avec 5 kg, équivalent de CO²/ m²/ an,
- à Classe G : fortes émissions de gaz à effet de serre, avec 80 kg, équivalent de CO²/ m²/ an.
La durée de validité du diagnostic et du certificat de performance énergétique est de 10 ans.

Classification des bâtiments pour l'émission de GES

Simulateur de performance énergétique
Il existe un simulateur DPE permettant de faire soi-même le relevé des informations nécessaires au Diagnostic de Performance Energétique de son logement.
Ce travail prépare la visite du diagnostiqueur et permet de lancer un appel d'offres auprès des diagnostiqueurs de son secteur géographique.

Impact sur les prix à la vente
5 mois après son entrée en vigueur, l'obligation d'affichage de performance énergétique des biens proposés à la vente dans les petites annonces immobiliêres a déjà un impact sur le marché.
D'après le réseau Century 21, la moitié des affaires présentées en vitrine sont classés E, F ou G, ce qui en fait des passoires thermiques donnant matière pour les acheteurs de négocier d'importants rabais ; cette tendance est surtout observée en dehors des grands centres urbains...

Les maisons individuelles construites dans les années 50-70 et situées en bordure des villes de taille moyenne sont plus touchées. Selon le président de l'Institut notarial immobilier, les décotes vont de 5 à 15 % par rapport au prix affiché » et les résidences secondaires ne sont pas non plus épargnées (stations de sports d'hiver ou balnéaires) avec des baisses de prix de 5 à 10 %.

Mieux, certains biens ruraux ou semi-ruraux (classés F ou G) jugés trop coûteux en terme d'entretien, ne sont même plus visités ! Peu étonnant car entre un logement "A" et un autre "G", la facture annuelle de chauffage peut varier de un à dix.

Mais un autre paramêtre important intervient puisque depuis le début 2011, le niveau de performance énergétique détermine aussi le montant du prêt à taux zéro (PTZ) accordé aux primo-accédants. Alors lorsqu'on sait que sur certains marchés ruraux, les montants de PTZ accordés pour des logements classés E, F ou G, ne permettent pas de monter le dossier financier...

Fiabilité des diagnostics
Nous avons vu l'importance des classifications DPE sur le prix des transactions immobiliêres, mais au delà de cet aspect, les diagnostics réalisés sont-ils fiables ?
Les dernières enquêtes publiées sur le sujet indiquent que ce n'est malheureusement pas le cas.
En effet des tests réalisés faisant appel à plusieurs diagnostiqueurs aboutissaient à des classements DPE très différents.
Les autorités devraient donc pour le moins moraliser ou encadrer cet outil qui est entré dans la réalité économique du marché immobilier, autant que pour garantir aux acheteur une évaluation objective de leurs frais énergétiques.


Forum
J'ai un chauffage au fioul et je voudrais savoir si pour 136 m² habitables, je suis dans les normes avec une consommation de 1800 l/ an (2,50 sous plafond).
Ma maison se situe dans l'ardèche, à Privas et est isolée au mur et au plafond.

F.L

Réponse
La question ne devrait pas se poser en ces termes.
Au delà de l'aspect peu écologique de votre mode de chauffage (CO², épuisement des ressources...)
Est-ce le meilleur moyen de vous chauffer de façon économique ? Certainement pas.
Si votre question est posée en vue de la revente de votre maison, son mode de chauffage actuel la pénalisera.
A combien le baril le prix du pétrole ou le m³ de gaz devront-ils culminer pour que vous songiez à vous intéresser à un mode de chauffage utilisant les énergies renouvelables ?
Paul de Haut.

Habitat
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