Nos enfants sont les futurs dépositaires mais également gestionnaires de la planète !
Leur permettre de faire mieux que nous et surtout d'éviter de reproduire des erreurs dont dont nous n'avons pas fini de payer les conséquences en terme de santé, de biodiversité, de maintien des ressources et d'un climat favorable à une certaine qualité de la vie humaine et animale passe avant tout par une sensibilisation dès le plus jeune âge !
Les informer pour qu'ils comprennent les problématiques et les enjeux, c'est leur permettre de mieux appréhender le monde dans lequel ils évolueront ; c'est aussi leur permettre de comprendre les conséquences de leurs gestes et de modifier éventuellement leur comportement pour s'adapter à un autre mode de développement.
Par ailleurs, les jeux que nous les parents leur offrons, ne sont pas sans conséquence sur les valeurs qui nous sont chères :
- mode de production et de distribution,
- matériaux utilisés,
- justification des modes de "gagne"...
Nous avons donc une responsabilité certaine, à la fois éducative et de consommateur à travers les choix de ces jeux !
Le jeu éducatif
Quel meilleur moyen pour le faire que le jeu, élément essentiel du développement et de l'apprentissage des enfants.
Grâce au jeu, l'enfant devient pour un instant l'acteur virtuel d'une situation, ce qui lui permet ainsi d'expérimenter des comportements sans en supporter les conséquences réelles. Il lui permet non seulement de s'ouvrir au monde, mais aussi de s'intéresser à un sujet et donc d'accumuler aisément des connaissances. Outre le moment de convivialité et le renforcement de la relation parents enfants que procure le jeu, c'est donc un formidable terrain d'expérience et un outil pédagogique indiscutable.
Utiliser le jeu pour sensibiliser et informer les enfants à la protection de notre planète paraît donc indispensable.
Toxicité des jouets
La dernière analyse publiée par Greenpeace, révèle que parmi les produits de consommation courante, ce sont les jouets qui contiennent les niveaux de substances chimiques toxiques les plus élevés !
En effet, beaucoup de jouets sont en matières plastiques, ce qui présente déjà un risque d'ingestion (de 10 à 40 % qui se libèrent lorsque l'enfant suce ou mâchouille son jouet) des phtalates utilisés pour assouplir le PVC.
Signalons à cet égard que PLAYMOBIL a abandonné le PVC depuis 25 ans et que CHICCO et LEGO sont sur la même voie...
Circonstance aggravante, les jouets modernes sont de plus en plus équipés d'électronique, avec les risques déjà évoqués plus haut.
L'alternative non toxique existe pourtant
- d'autres types de plastiques souples à l'état naturel, comme le polyéthylène et le vinylacétilène, sont exempts de plastifiants.
- les jouets naturels en bois, peints ou vernis avec des substances naturelles et sans solvants,
- les poupées vêtues de coton bio ou des « nounours » en laine sont sains, contrairement aux peluches synthétiques enduites d'agent ignifuge toxique ou d'un retardateur de flamme...
Comment choisir ?
Un vaste choix de jeux à thématique écologique existe aujourd'hui :
- pour tous les âges (à partir de 2 ans), et même en dessous avec des jeux écologiques réalisés en matière naturelle ou utilisant l'énergie solaire par exemple,
- pour toutes les bourses puisque le prix de la plupart des jeux se situent en deçà de 40 euros et qu'il existe de nombreux jeux gratuits (sur Internet) et qu'il est facile de créer des jeux individuels ou de société, à base de récupération, ou d'inventet des activités pédagogiques ludiques gratuites.
Ces jeux se répartissent ainsi :
- jeux de société classiques,
- jeux de société coopératifs,
- jeux vidéo,
- jeux Internet,
- jouets,
- jeux de construction,
- jeux de découverte et d'expérimentation
- activités de plein air …
exemples de jouet alliant le bois au solaire photovoltaïque
Mais il existe aussi un large choix de livres, magazines et bandes dessinées pour les enfants qui leur permettront de découvrir les différentes facettes de ce thème ou de l'approfondir :
- protection de l'environnement,
- pollution,
- transports,
- gestion de l'eau,
- biodiversité,
- déchets,
- les énergies…
Un guide pratique
Pour vous aider dans votre choix, nous ne pouvons que vous conseiller le "Guide des Jeux pour la Planète" dont l'objectif est de vous guider dans la grande variété de jeux pour la planète, en expliquant les critères de sélection et en commentant les jeux les plus intéressants ou les plus originaux.
Le deuxième objectif de cet ouvrage est de vous conseiller les bons gestes pour choisir le mode d'acquisition de l'un de ces jeux.
Enfin, il propose également une sélection de livres et magazines pour les enfants traitant de l'écologie.
L'auteur, Pascal Carré, n'est pas tout à fait un inconnu, car c'est le créateur du site : econo-ecolo.org, qu'il n'est plus besoin de présenter.
Auteur : Pascal Carré
Editions : Yves Michel.
Prix : 14 €
Le sport s'y met !
Les équipements de sport
Qu'il s'agisse des tenues, des chaussures ou autres, ils sont très souvent nocifs.
les vêtements
En contact direct avec la peau, en situation de chaleur et en présence de l'humidité produite par la transpiration, il est particulièrement important de les choisir les plus naturels possibles pour éviter tous risques d'allergies, d'érythèmes et autres champignons.
les chaussures
Mêmes remarques au sujet des chaussures de sport presque exclusivement constituées de matières synthétiques.
Savez-vous qu'un jeune chef d'entreprise français installé en Chine fabrique des chaussures et vêtements de sport avec des colles sans solvants et des fibres naturelles ?
les équipements techniques
Sans faire le tour exhaustif de tous les sports, en étant un peu curieux, on peut trouver des équipements sportifs avec des colles sans solvants et des mousses non toxiques (par exemple pour les raquettes de tennis de table).
Jusqu'à présent, les joueurs de tennis de table cherchaient à augmenter l'élasticité du caoutchouc de leur raquettes en utilisant des solvants nocifs à travers l'application de colles dites "rapides".
Ils ont finalement constaté que cette propriété d'élasticité se retrouvait dans les caractéristiques naturelles du caoutchouc et la firme Banco l'exploite aujourd'hui dans sa gamme technologique "propre" de revêtements à stockage d'énergie, appelée "Tensor bios".
Tibhar, a fait de même avec ses revêtements "Nimbus" utilisant la technologie "Spi"...
Voir aussi la page consacré au Noël écologique
Voir aussi la page consacré aux Chansons et comptines écologiques
Forum
La petite balle passe au vert ?
Le monde du tennis de table ne figure pas dans les premiers rangs sur le plan de l'écologie. Premièrement c'est un sport qui, par nature, utilise beaucoup de produits synthétiques, chimiques. Les technologies mises au point au fil des années ont atteint des niveaux impressionnants, que ce soit au niveau de la mise au point de revêtements, de bois, au d'accessoires. Mais ces techniques ont progressé au mépris presque total de l'environnement d'une part, mais aussi d'un certain bon sens. Le tennis de table est un sport qui se joue en salle fermée, il paraît donc assez peu logique de développer des produits de plus en plus chimiques et nocifs pour la santé des joueurs.
Mais il semble que la vague verte soit parvenue jusqu'aux fédérations, qui commencent doucement à se poser ces questions.
Dans le domaine le plus gros problème est le phénomène du collage. Le collage n'est à l'origine que le moyen d'assembler un bois choisi, avec les revêtements désirés. Mais on s'est très vite rendu compte qu'il y avait ici des perspectives qui s'ouvraient en matière d'amélioration des performances. En effet des colles ont été mises au point pour coller de façon durable le revêtement au bois, mais en parallèle, des colles dites « rapides » ont vu le jour, permettant actuellement de gagner environ 30 % de vitesse en plus. Le son produit à l'impact est significatif lui aussi. Les pongistes professionnels ont adopté cette technique depuis longtemps, ainsi que les joueurs au niveau national, régional, et même souvent départemental. Certains appliquent souvent plusieurs couches de colles rapides et recollent leur raquette toutes les deux heures voir avant chaque match pour les pros, car bien entendus l'effet s'estompe très vite. Ce procédé chimique permet de faire gonfler les alvéoles contenus dans le revêtement, et en augmente ainsi le caractère « explosif ». Ce sont ces VOC, composants organiques volatiles, qui sont contenus dans la colle et qui émanent de la raquette collée durant les deux à trois jours suivant l'application.
Mais la Fédération Française de Tennis de Table avait prévu pour 2008 une restriction de l'usage de certaines colles, et l'interdiction des colles « rapides », mais tout cela restait assez vague. Les fabricants ont réagi à cette annonce et en ont profité pour développer de nouvelles générations de revêtements, censées reproduire l' « effet colle rapide ». Ces revêtements dits « à tension intégrée », effectivement plus rapides, sont aussi très chers, entre 30 et 40 euros par plaque. Mais certains joueurs en ont profité pour se passer de colle rapide et anticiper l'interdiction de ces produits avant de se retrouver au pied du mur. Cependant beaucoup, ne retrouvant pas toute l'efficacité de la colle rapide, ont continué à coller allègrement.
Les fabricants se sont également employés à mettre au point des colles « propres ». On dénombre désormais plusieurs marques et types de colles sans VOC, des colles à l'eau. Certaines sont peu efficaces, d'autres semblent parfaitement adaptées… Même si ces colles font débat, il semble qu'elles soient assez diversifiées pour que nombre de joueurs commencent à les adopter, parfois à contre-cœur, mais trouvant finalement de quoi se contenter.
Dernièrement, une réglementation est entrée en vigueur en septembre 2008, interdisant finalement tout traitement physique, chimique ou autre, destiné à modifier les propriétés relatives au jeu, à l'adhérence, l'aspect, la couleur, la structure ou la surface du revêtement. Cette décision a été prise lors de l'assemblée générale de la fédération internationale (ITTF). Cette réglementation interdit donc toutes les colles avec VOC.
Mais le problème qui se présente est celui de l'application de cette réglementation. Le contrôle des raquettes nécessite un appareil assez coûteux, le « Enez » qui détecte les VOC, il existe aussi un appareil plus précis, le « RAE». On ne se soucis donc pas de savoir si la colle est homologuée ou non, mais bien de la présence de VOC : Si la raquette en dégage, elle est refusée et le joueur doit en changer. Mais ces machines très chères ne sont évidemment pas présentes sur toutes les compétitions, si ce n'est au niveau national ou international. Les juges-arbitres au niveau régional et départemental ont donc, semble-t-il, reçu des consignes particulières. Ils devraient en théorie exclure de la compétition tout joueur qui est aperçu en train de coller à proximité du lieu de la rencontre. Mais ces dispositions ne semblent pas vraiment être appliquées et le son des raquettes collées continue de raisonner dans les salles.
Le « ping » est donc loin d'être vert, même si ces efforts sont encourageants. On peut cependant déplorer le fait que certains fabricants aient annoncé qu'ils continueraient de vendre les colles avec VOC *, encourageant ainsi cette pratique.
La bataille des colles est donc ouverte, mais ce n'est qu'un début. A quand des équipements plus écologiques : short, maillots et serviette en matériaux naturels sont assez rare, idem pour les housses de raquette. Pourtant certaines existent mais ces produits ne sont pas assez largement développés et diffusés. Le monde du tennis de table a démarré relativement tardivement son « passage au vert », même si on ne peut qu'encourager les efforts faits en la matière.
Johan de Haut
(*) VOC = Composés Organiques Volatils, ou COV (mais en anglais).
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