Ecologie Solutions
ENERGIE BIOMASSE, VALORISATION DECHETS par BIOGAZ
Le biogaz : une énergie issue de la biomasse

Ou comment transformer des déchets en énergie et fertisants Le biogaz, contrairement au gaz fossile est une énergie renouvelable, car produite à partir de la fermentation de végétaux et d'effluents humains ou animaux.
C'est en plus une façon de valoriser ces déchets en les transformant à la fois en méthane et en un résidus utilisable comme fertilisant agricole, dont les éléments polluants ont été rendus inertes.


Biogaz et cogénération
Savez-vous qu'en Chine, on vend couramment des systèmes domestiques de production de biogaz et que de plus en plus de bureaux se chauffent de cette manière ?
Il ont compris bien avant l'Occident l'intérêt de valoriser un gaz naturel renouvelable, dont nous sommes importateurs à plus de 90 %.
Nos déjections, celles de nos animaux d'élevage, ainsi que les activités de transformation alimentaire produisent de grandes quantités d'effluents, polluants viticoles ou laitiers, déchets d'abattoirs, de biscuiterie, de céréales, d'huiles, graisse animales. dont notre société a bien du mal à se débarrasser.
Le développement de systèmes décentralisés de production d'énergie biogaz nécessite cependant l'implication et la coopération de divers acteurs (agriculteurs, collectivités locales, associations, centres de formation, entreprises, scientifiques...) ; c'est sans doute pour cela qu'en France, il n'en est qu'à ses premier balbutiements.

Bilan énergétique et CO²
La méthanisation est sans aucun doute une voie d'avenir pour ces déchets, mais également une voie de conversion de la biomasse en énergie neutre en bilan CO².
En effet, le gaz carbonique dégagé par la combustion des bio-énergies est compensé par le CO² absorbé par les végétaux lors de leur croissance.
Les plus récentes études américaines avancent qu'on peut obtenir d'une plante ordinaire 15 fois plus d'énergie que celle utilisée pour la produire.

Définition
La biomasse est un ensemble de matières organiques comme les déchets ménagers, du jardin ou de l'agriculture (comprenant les substances végétales ou animales).
Rien qu'en france, on évalue cette ressource inexploitée à plus de 14 millions de tonnes équivalent pétrole.
C'est donc la première ressource d'énergie renouvelable bien avant l'hydraulique, l'éolien et la géothermie...
Plus généralement, on peut classer les ressources en biomasse dans les catégories suivantes :
- le bois et ses sous-produits : bûches, granulés, plaquettes mais aussi les déchets de l'exploitation forestières, de la filière bois et de l'entretien des végétaux.
- les sous-produits et déchets de l'industrie papetière : boues issues de la pâte à papier, ou agroalimentaire,
- déchets organiques : boues d'épuration, ordures ménagères, et rebus de la filière agricole.

Le biogaz est le résultat de la fermentation anaérobie de ces déchets organiques.
Une fois épuré de son CO², de son eau et de son hydrogène sulfuré (H²S) le biogaz possède les mêmes qualités que le méthane comprimé ou GPL (voir page sur les carburants écologiques).

La méthanisation
La découverte de la méthanisation remonte à 1776 lorsque A.Volta, durant une de ses promenades, observe que du gaz se libére d'un marais. Après avoir étudié ce phénomène et fait plusieurs expériences il met en évidence que le "gaz des marais" est inflammable.
Maîtrisée depuis un siècle pour diminuer la charge en matière organique des boues de station d'épuration urbaines, des effluents industriels et plus récemment des déchets organiques ménagers, vieux papiers.
La méthanisation produit :
- du biogaz, un proche parent du gaz naturel fossile,
- un résidu stabilisé et désodorisé dont la valeur agronomique n'est pas altérée ; il peut être valorisé sous forme solide (compost) ou liquide.
Mais la digestion anaérobie présente en plus les avantages de :
- dégrader ou transformer en composés non ou peu toxiques, la plupart des composés aliphatiques ou mono aromatiques, halogénés ; les composés polycycliques plus résistants forment en général des composés moins toxiques.
- fixer les métaux lourds sous des formes inassimilables et non toxiques par les organismes vivants.
- réduire de 100 à 10.000 les concentrations en bactéries, virus et pathogènes.

Production
La biomasse est traitée dans un « digesteur » dont le volume varie de quelques dizaines à plusieurs milliers de m³.
La fermentation y dure de 1 à 3 semaines.
Digesteur à biogaz

En l'absence d'oxygène, la matière organique est transformée en matière minérale par des bactéries. Cette réaction s'accompagne de la production de biogaz composé de 55 à 70 % de méthane (gaz naturel).
Processus de méthanisation :
- dégradation des molécules organiques complexes (glucides, lipides, protides) en molécules simples (sucres, alcools, acides gras, acides aminés),
- transformation de ces molécules simples en acides organiques,
- formation de méthane et de gaz carbonique.

Fermenteur ou digesteur :
Les digesteurs agricoles (type fosses à lisier) doivent être recouverts avec des systèmes vraiment étanches au gaz.
Les équipements de pompage et de brassage doivent être adaptés aux conditions de viscosité de ces substrats ainsi qu'aux fréquences et durées de fonctionnement, plus élevées que pour de simples systèmes de stockage.
Les digesteurs type cuve (fermée et légèrement chauffée) sont munis de gazomètres pour recueillir le gaz.

Utilisation
Un digesteur peut traiter des substrats homogènes ou des mélanges, ce qui offre des opportunités à l'échelle d'un bassin de vie, pour recycler divers types de déchets organiques (agricoles, industriels, municipaux) tout en produisant du biogaz et un fertilisant résiduel.

Rendement
La méthanisation produit 500 m³ en moyenne de méthane par tonne de matière organique dégradée.
Le rendement énergétique à partir du méthane produit par une centrale à cogénération est de l'ordre de 85 %, (c'est à dire une économie importante sur la consommation d'énergie primaire).
L'énergie produite se répartit :
- pour 40 % sous forme mécanique ou électrique,
- pour 45 % sous forme thermique.
Avec une vingtaine d'installations par département, le gisement potentiellement valorisable en France serait d'environ 3,5 M Tep/ an, (Tonne Equivalent Pétrole) à comparer aux 2,5 M Tep/ an produits par le gisement fossile du gaz de Lacq.

Gisements valorisables en France en TEP/an

Origine

nombre de sites potentiels

production récupérable

Stations d'épuration urbaines

200

150.000

Stations d'épuration industrielles et agro-alimentaires

400

800.000

Centres de Stockage de Déchets

140

300.000

Méthanisation de déchets solides et assimilables (dont industries agro-alimentaires)

270

1.000.000

Digesteurs agricoles

1.000

1.000.000

TOTAL

2.010

3.250.000

Cette estimation (Solagro) prend en compte l'énergie générée - ou susceptible de l'être - par les digesteurs dédiés au traitement des déchets ménagers et agricoles ou des cultures énergétiques...

Exemple
Depuis 2008, 15 magasins Auchan de la région Nord récupêrent leurs déchets organiques non donnés aux banques alimentaires (pains, pâtisseries, fruits et légumes, poissons, viandes, volailles…), même ceux qui sont emballés, dans des caissons spéciaux en magasins.
Ces déchets sont ensuite envoyés à une société belge voisine spécialisée dans la méthanisation (dégradation des déchets organiques en l'absence d'oxygène), qui les transforme d'une part en biogaz servant de combustible à un moteur produisant de l'électricité (dont 75 % est injectée sur le réseau électrique belge), et d'autre part en digestat (engrais 100 % naturel) utilisé comme amendement pour les cultures.
Grâce à cette initiative, le taux de tri des magasins concernés est passé de 55,2 % en 2007 à 74,1 % en septembre 2009 Cette expérience devrait donc être progressivement étendue à d'autres hypermarchés Auchan en France en privilégiant ceux installés à proximité de sites de méthanisation, hélas encore peu courants en France.

Le biogaz
En France, une infime partie du biogaz produit est valorisée sur les sites mêmes de production sous forme d'électricité, de froid, énergie mécanique ou de chaleur (cogénération) sans épuration préalable dans des installations adaptées.
Le biogaz est principalement composé de méthane (CH4), constituant majeur du gaz naturel, de gaz carbonique et d'autres gaz à l'état de traces, en particulier l'hydrogène sulfureux (H²S).

Selon la constitution du mélange traité, le biogaz obtenu pourra être relativement différent :
 composition 
 biogaz 1 
 biogaz 2 
 biogaz 3 
CH4
45 %
60 %
68 %
CO²
32 %
33 %
26 %
N2
17 %
1 %
1 %
2 %
0 %
0 %
H²O
4 %
6 %
5 %
H²S
5-20 mg/ m³
100-900 mg/ m³
400 mg/ m³
Aromatiques
1 mg/ m³
0-200 mg/ m³
0
Organo-halogènes
0-100 mg/ m³
100-800 mg/ m³
0
PCI (kWh/(n)m³)
4,5
6,0
6,8
(source : Atee)

Utilisations
Brut, on peut l'utiliser sous forme de gaz ou produire de l'électricité.
Epuré (raffiné) et mis en conformité avec le gaz du réseau, on peut :
- l'utiliser sur les équipements standards, (appareils à gaz, après adaptation des brûleurs),
- le distribuer sur les gazoducs existants, pour en faire bénéficier l'ensemble d'un réseau de distribution,
- en faire du carburant pour moteurs (après épuration en H², S et en CO²), sous forme de méthane carburant, (à 250 bars) ce qui présente l'intérêt de réduire considérablement son volume de stockage.
- le transformer en électricité : du fumier de vaches ou « Cow-Power » fournit du gaz de méthane transformé en électricité pour éclairer les 760 élèves d'une petite faculté du Vermont aux USA, couvrant ainsi entre 25 à 50 % de ses besoins électriques.

Avantages
- énergie renouvelable au moment où se pose la question de l'épuisement des gisements fossiles,
- dépendance énergétique réduite (le secteur des transports utilise 96 % des importations),
- pollutions atmosphériques diminuées (limitation des rejets de biogaz non valorisé).
En utilisation GPL, même si à volume égal, l'autonomie procurée est réduite d'environ 20 %, le bruit est moindre par rapport au pétro-carburant, ce qui en fait un carburant intéressant pour les transports urbains.

Un gaz plus propre
Récupérer et utiliser le biogaz, c'est réduire les émissions de gaz à effet de serre car le biogaz non valorisé pollue, du fait de sa forte teneur en méthane.
Or l'incidence de ce gaz est 11 fois plus forte que celle du gaz carbonique, sur l'effet de serre !
En revanche, contrairement au cas des gisements fossiles le gaz carbonique stocké par la matière organique lors de la photosynthèse, (CO²) puis libéré par la combustion du méthane issu de biogaz, est une opération neutre.
Il s'agit d'un simple transfert lors du cycle du carbone (en simplifiant) :
CO² + photosynthèse = biomasse,
méthanisation (CH4) + combustion = (CO² + H²O).

Un gaz fédérateur
Le biogaz obtenu par la fermentation de déjections animales ou autres déchets organiques est une production énergétique qui ne se fait pas au détriment des cultures alimentaires. Nos déchets sont ainsi valorisés et recyclés en électricité et en chaleur d'une part, et en engrais non odorant, non corrosif et de meilleure qualité que le lisier brut, d'autre part.
La production de biogaz crée de nouveaux débouchés pour l'agriculture, des synergies entre communes, agriculteurs, et entreprises...
Les 300 millions de tonnes de déjections d'élevage par an, représentent un gisement total d'énergie de plusieurs millions de tonnes équivalent pétrole par an.
L'idée de traiter conjointement des déchets organiques et des plantes énergétiques, spécialement cultivées pour leur aptitude à produire du méthane a été avancée par Solagro (Association d'initiatives pour l'énergie, l'environnement, l'agriculture) et étudiée dans le cadre du programme interdisciplinaire AGRICE (Agriculture pour la Chimie et l'Energie). Depuis, divers organismes développent des études sur la méthanisation combinée pour vérifier dans quelles conditions cette alternative permet, de gérer les déchets organiques des communes, des entreprises et de l'agriculture (lisiers, résidus de cultures) à l'échelle d'un bassin de vie, tout en offrant de nouveaux débouchés aux agriculteurs.

En Allemagne
Ces dix dernières années, l'Allemagne est devenue l'un des pays les plus en pointe dans le développement opérationel et technologique du biogaz.
L'BBK et le parc des expositions d'Offenburg (à côté de Strasbourg) ont organisé en Allemagne les 6 et 7 novembre 2008 le premier salon international EXPO & CONGRES - BIOGAZ 2008.
Son caractère trinational (Allemagne, France et Suisse) a été l'occasion pour les particuliers, les professionnels ou les décideurs territoriaux d'échanger sur les expériences, la situation et l'avenir du biogaz, tant en Belgique, au Luxembourg, qu'Outre-Rhin.
Nul doute que cette manifestation, favorisera les contacts transfrontaliers autour de la thématique du biogaz, en apportant des retours d'expériences entre acteurs issus du terrain, du monde scientifique, agricole, économique et de collectivités locales.

En Pologne
GDF-Suez a inauguré en juin 2013 l'unité biomasse "Green Unit" de Polaniec, dans le sud-est de la Pologne, la plus importante au monde en quantité d'électricité produite. Cette structure d'une capacité de 205 mégawatts (205 MW) intégralement alimentée en biomasse composée de sous-produits issus de l'arboriculture forestière (80 %) et de l'agriculture (20 %).
Elle fournit l'équivalent de la consommation d'électricité annuelle de 600 000 ménages et permet d'éviter 1,2 million de tonnes d'émissions de dioxyde de carbone (CO²) par an.
Avec cette installation, GDF Suez, possède un parc renouvelable qui représente déjà 18 % de ses capacités électriques totales.


Le GNV
Le gaz naturel pour véhicules (GNV) équipe déjà plus d'un million de véhicules (Russie, Italie, Nouvelle-Zélande).
La filière est en développement rapide aux états-Unis, en Argentine et de nombreux pays du Tiers-monde lancent d'ambitieux programmes GNV.
La France, longtemps à la traîne, est en train de s'y mettre après la mise au point de techniques d'épuration adaptées au biogaz.
Le développement de la filière méthane carburant issu de biogaz se pose désormais plus en termes de marketing et d'industrialisation, qu'en terme de recherche et de développement.

Coût
Le coût réel de l'utilisation du méthane issu de biogaz est la somme des coûts de 3 opérations :
- l'épuration (0,29 € par m³ pour une capacité de 50 m³/ h, 0,46 € si l'installation fonctionne au quart de sa capacité).
- la compression-stockage-distribution (aux alentours de 0,12 €/ m³) source CCPCS (Commission Consultative pour la Production de Carburants de Substitution).
- la conversion des véhicules (2 100 € pour les véhicules essence, 13 700 € pour les véhicules diesel, bus ou poids lourds).

Sans tenir compte des effets macro-économiques du développement de la filière, réduction de la facture énergétique, création d'activités économiques nouvelles, et rentrées fiscales, le coût du méthane carburant issu de biogaz à la pompe peut être de 0,61 € TTC / m³ (1 m³ = 1 litre d'essence).

Tarifs d'achat du kWh
Il existe une obligation d'achat de l'électricité produite par les énergies renouvelables prévue par la réglementation (chiffres juillet 2006)
Pour des puissances < à 150 kW le prix de base sera de 9 c€/ kWh auquel s'ajoute :
- une prime à la méthanisation de 2 c€/kWh,
- une prime à l'efficacité énergétique de 0 à 3 c€/ kWh en fonction du taux de valorisation de la chaleur.
Un tarif de 11 à 14 c€/ kWh est donc garanti pour la plupart des cas pour le secteur agricole. Une rentabilité intéressante est attendue même sur les petites exploitations.
Au-delà de 2 MW le prix de base sera de 7,5 c€/ kWh.
Entre 150 kW et 2 MW le tarif baisse progressivement de 9 à 7,5 c€/ kWh.
Mais cette filière peine jusqu'ici à se développer en raison d'un tarif d'achat peu attractif et inférieur en tout cas au prix de marché de l'électricité.

Bonne nouvelle
Un nouveau tarif d'achat annoncé pour la cogénération biomasse.
Lors de son déplacement en Alsace le 19 mai 2009, le Président de la République a annoncé un doublement voire un triplement du tarif d'achat de l'électricité produite à partir de la biomasse.
Selon le Syndicat des énergies renouvelables, la concrétisation de cette annonce permettra à la production d'électricité à partir de biomasse de prendre une place à la hauteur des enjeux énergétiques qu'elle représente.

L'éthanol
Ce biocarburant produit à partir de la cellulose des plantes (substance organique la plus abondante dans la nature), permet de transformer 1,3 tonnes de biomasse sèche (au 2/3 issues des déchets agricoles) en 5 litres d'éthanol.
L'intérêt de ce mode de production est de permettre à tous les pays, même les plus pauvres de produire le biocarburant qui pourrait les affranchir de leur dépendance vis à vis du pétrole et des pays qui le produisent.

Des emplois à la clé
La filière d'approvisionnement en bois représente environ 20.000 emplois.
Des mesures plus incitatives ne pourrait qu'augmenter ce gisement économique tout en permettant aux paysans et forestiers de s'inscrire de façon durable dans une logique environnementale conforme à la fois à nos intérêts et à nos engagements.


Forum
... Je suis assez surprise de la façon dont vous abordez l'incinération, cela manque d'objectivité et nuit à votre argumentaire :
Vous insistez sur le fait qu'il s'agit d'une ICPE (Ndlr : Installations Classées pour la Protection de l'Environnement) et que donc c'est une installation dangereuse : une biomasse ou un centre de tri sont également des ICPE ! Il me semble important de le préciser. Il serait intéressant de mettre à jour les chiffres concernants les rejets, les mises aux normes étant terminées.
Le biogaz n'est jamais totalement désulfurisé ! Donc dire qu'il n'y aura pas de polluants en brûlant du biogaz me paraît très surprenant ! Et la qualité d'un biogaz différe beaucoup selon sa provenance !
De plus tout le monde parle avec enthousiasme de la valorisation du biogaz, mais comme il contient des halogènes, attention aux dioxines lors de la valorisation énergétique ! Certaines études démontrent qu'avec du biogaz de décharge dans un moteur, le taux de dioxine est faible, mais je n'ai pas trouvé d'études faites avec du biogaz issu d'un digesteur et qui contient beaucoup d'halogène ? Si vous avez, ça m'intéresse.
Dire qu'on pourra faire une énergie totalement propre me paraît faux, il y a toujours un inconvénient. Il est important de l'aborder !

V.L

Réponse :
Nous ne pouvons vous suivre pour le comparatif "biogaz digesteur/ incinération" :
- il y a une grande différence entre les mesures faites dans des conditions optimum et la réalité d'utilisation, les assoces environnementales avec lesquelles nous sommes en relation le dénoncent régulièrement.
- dans la réalité, les incinérateurs sont malheureusement trop souvent chargés avec des matières (papiers, cartons, plastiques) permettant d'arriver à température, dont la vocation est pourtant d'être recyclés...
- pour ce qui est des chiffres de rejets que vous ne trouvez pas conformes aux mises au normes (qui sont quand même un minimum exigible), lesquels faut-il mettre ? Ceux de l'installation témoin ou ceux de la réalité (ponctuels... pondérés et dans quelles conditions d'utilisation ou météo ?)
- si de plus en plus de pays sont en train de se désengager du process de l'incinération des ordures, ce n'est sans doute pas tout à fait un hasard.
- enfin, le biogaz dont nous préconisons la valorisation, étant issu de la biomasse et des déchets humains ou animaux, l'intérêt de ce process bien mené (équilibre du mélange digéré, conditions optimisées, filtration adaptée...) est de ne rejeter qu'une infime partie de polluants laissés aux bons soins de dame Nature ou traités différemment, avec une récupération énergétique non négligeable.
Par contre, nous sommes de nouveau d'accord avec votre conclusion : "une énergie totalement propre est sans doute illusoire", avec cependant un bémol : il nous appartient de choisir et développer celles qui présentent les moindres inconvénients.
Par ailleurs (et il ne s'agit aucunement d'une attaque personnelle), nous avons tendance à nous méfier du lobbying, qui peut s'exercer à l'initiative des grosses sociétés comme la vôtre, pour vendre leurs process, services ou technologies.
Le passé est encore suffisamment cuisant à cet égard d'exemples de désinformation sur des sujets sensibles.

Je viens de lire la partie de votre site concernant l'énergie issue de la biomasse et plus particulièrement celle qui parle de la méthanisation avec des déchets pour la création de biogaz.
J'ai également vu un sujet à la télé de ce type de chauffage qui était très fréquent en Chine, vous commencez même l'article à ce propos.
J'ai pour projet la construction d'une maison qui, nous espérons, sera entièrement conçue en bois avec en chauffage principal une cheminé avec récupérateur de chaleur. Mais nous possédons également deux chevaux, et qui dit chevaux dit production de fumier à évacuer.
Ma question est, est-il possible en tant que particulier, d'installer un système comme celui-ci chez nous en y mettant le fumier produit par nos chevaux ainsi que nos déchets de cuisine, pour nous chauffer ?
Si oui, serait-il possible d'avoir des renseignements complémentaires ainsi que les coordonnées de professionnels qualifiés pour ce genre d'installation.

Sébastien T.
Réponse :
Votre question est parfaitement d'actualité et votre projet réalisable.
Moi-même j'ai 2 chevaux et m'intéresse à la question, mais sachez que vous pouvez y adjoindre tout ce que l'on met dans un composteur, y compris les tailles végétales, plus les résidus des toilettes sèches ou non.
En Chine la fabrication de biogaz domestique (même sans chevaux) est une réalité quotidienne et populaire, et les chinois achètent de plus en plus l'unité de production biogaz avec la cuisinière.
Mais en France, nous n'en sommes pas là, et malheureusement les modèles bon marché chinois ne sont pas importés dans notre pays. Sans doute les têtes pensantes chinoises pensent-elles que nous sommes "trop bien équipés" et plus amateurs de produits technologiques haut de gamme...
A notre connaissance, la filière "biogaz" est exploitée chez nous - de façon confidentielle d'ailleurs - essentiellement au niveau des agriculteurs, et les installations proposées surtout à cette clientèle...
Quelques projets existent également à destination de communautés de communes dans le cadre du traitement des déchets.
Par ailleurs, notre politique est de ne faire aucune promotion pour les commerçants ou distributeurs de produits écologiques à travers nos articles pour ne pas mélanger "information ou réflexion" avec publicité. Sachant qu'il existe des liens commerciaux autour de nos pages, vous pourrez le cas échéant trouver des fournisseurs en rapport avec les sujets abordés, mais sans aucune caution de notre part !
A votre niveau, et si vous êtes bricoleur, nous vous conseillons de vous renseigner sur les systèmes fournis aux agriculteurs et de vous fabriquer un prototype domestique (nous en décrivons un en détail sur ce site)...
Cependant, nous sommes toujours en train d'étudier avec un partenaire en chaudronnerie industrielle la possibilité de réaliser et de proposer ce type d'équipement en France et tiendrons informés nos visiteurs le temps venu.
Tous ceux qui travaillent dans leur coin sur ce sujet sont invités à nous envoyer plans et conseils pour que nous les mettions à la disposition de tous.
Paul de Haut


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