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ECLAIRAGE et AMPOULES ECOLOGIQUES
Eclairage écologique |
Pour réaliser d'importantes économies en matière d'éclairage, il suffit de changer ses ampoules, un geste à la portée du moins bricoleur d'entre nous.
L'impact n'est pas seulement économique, lorsque l'on sait qu'elle dure entre 10 à 30 fois plus longtemps (réduction des impact environnementaux pour leur fabrication, leur conditionnement, leur transport et leur distribution et en fin de vie des déchets produits) et qu'elles consomment entre 5 à 20 fois moins d'électricité (polluante selon son mode de production...)
Qu'est-ce que la lumière
La lumière est une onde électromagnétique, tout comme les ondes radios (UHF,VHF...), les rayons X, les micro-ondes...
C'est donc également un faisceau d'ondes électromagnétiques, dont la longueur est comprise entre 400 et 700 nm (nano-mètres).
Sur le spectre électromagnétique, ces ondes sont situées entre les ultraviolets et les infrarouges.
Quelques chiffres
- Plus de 30 milliards de lampes fonctionnent sur terre,
- Chaque année l'industrie des sources d'éclairage produit 10 milliards de lampes,
- Nos ampoules à incandescence (dont l'obsolescence était programmée) duraient environ 1000 heures (soit 1 an pour 3 h d'allumage par jour),
- L'éclairage consomme plus de 15 % de la production mondiale d'électricité,
- L'éclairage émet plus de 2000 millions de tonnes métriques de gaz à effet de serre dans l'atmosphère.
Rien qu'aux Etats-Unis, le remplacement des ampoules classiques par des LEDs capables de produire 150 lm/W permettraient à ce pays de réaliser une économie de 40 millions de gigawatts par an sur les 60 dépensés pour ces applications aujourd'hui, soit 20 % de leur production annuelle de charbon.
(Source : Conférence « Solid State Lighting Day », Eindhoven, novembre 2004).
1 - LES LAMPES FLUO-COMPACTES
Ces ampoules à économies d'énergie aussi appelées "lampes fluo compactes" ou "lampes basse consommation" ou "lampes fluorescentes compactes".
Vous avez même le choix maintenant entre des ampoules :
- à lumière jaune,
- à lumière blanche.
- à baïonnette,
- à vis,
- à petit culot,
et même compatibles avec presque tous les culots existants...
Fabrication
La composition d'une lampe fluocompacte se répartit ainsi : 88 % de verre, 5 % de métaux, 3 % de poudres fluorescentes et moins de 5 mg de mercure.
On trouve deux catégories :
- les lampes grand public avec une durée de vie officielle de 3 à 8.000 heures (voir "notre avis")
- les lampes "professionnelles" avec durée de vie égale ou supérieure à 10.000 heures.
Adaptabilité
La majorité des "culots" correspondants à vos "douilles" sont maintenant disponibles, pour vous permettre de remplacer presque toutes vos ampoules avec ce type d'ampoules.
Les ampoules fluocompactes se présentent sous leur forme classique, de flamme, de globes, de spirale ou de tubes.
De même, il existe plusieurs type de "température" pour retrouver l'ambiance à laquelle vous étiez habituée avec vos ampoules à incandescence.
(Voir explication de ces termes en bas de page).
équivalences des puissances
(exprimées en Watt)
Lampes à incandescence |
Lampes économes |
25 W |
5 W |
40 W |
7 W |
2 x 25 W |
9 W |
60 W |
11 W |
75 W |
15 W |
100 W |
20 W |
120 W |
23 W |
A luminosité égale, ces ampoules consomment donc 5 fois moins que les ampoules à incandescence.
Coût de fonctionnement
(calculé pour une ampoule de 100 Watts sur 5 ans, y compris le prix d'achat de la lampe)
- lampe à incandescence : 187,46 €
- lampe économe "professionnelle" : 37,34 €
- lampe économe grand public : 51,54 €
Notre avis :
Ces ampoules consomment vraiment moins d'énergie, mais leur durée de vie est loin d'atteindre ce qui est annoncé par les fabricants ; on dirait même que plus cela va, plus leur durée de vie s'écourte ! Est-ce une volonté délibérée des constructeurs pour nous les faire remplacer plus souvent (l'obsolescence programmée) ou le résultat de l'utilisation de matériaux de moins bonne qualité pour faire baisser le prix de revient ? Il est difficile de répondre à cette question...
Aller plus loin...
Le concept de ces lampes fluocompactes était intéressant, mais il n'est pas suffisamment inscrit dans une démarche environnementale durable.
En effet, lorsqu'elles ne fonctionnent plus, la seule alternative laissée aux consommateurs est de les changer, alors qu'elles sont constituées de 3 parties distinctes :
- le culot (à baïonnette ou à vis),
- le module électronique,
- le tube éclairant.
Généralement, c'est le tube qui lâche, quand la lampe s'arrête de fonctionner.
Pourquoi alors tout changer, ce qui représente :
- un surcoût très élevé pour le remplacement de l'ampoule,
- un surcoût en énergie grise (fabrication, transport) rendant l'objet environnementalement moins intéressant,
- une production de déchets accrue, et finissant souvent dans les incinérateurs d'ordures...
Nous vous invitons donc à faire pression par tout moyen à votre portée (par exemple forums... en renvoyant sur cette page) pour que ces ampoules fluo-compacte soient dorénavant formées de 3 parties, facilement remplaçables.
Cela ne devrait poser aucun problème puisque ces lampes ne sont rien d'autre que des "mini-néons" pour lesquels on a depuis longtemps l'habitude de ne remplacer que les tubes.
Forum
En m'inspirant de vos réflexions sur la durée réelle des ampoules fluocompactes, j'ai marqué la date sur le culot des dernières que j'ai installées (culot E27) à la maison. Bien m'en a pris car c'est encore pire que ce que vous annoncez !
Elles ont duré moins de 500 heures pour une et moins de 800 heures pour l'autre. C'est une vraie arnaque.
B.C
Réponse :
Vous avez malheureusement raison, plus cela va moins ces ampoules fluocompactes tiennent la durée.
Dans une maison, on ne s'en rend pas compte (on change les ampoules grillées, au fur et à mesure et l'on a des choses plus importantes à retenir), sauf à les tester comme vous.
Au bout du compte, cela revient très cher et accélère la production de déchets, difficiles et coûteux à recycler.
Questions/ Réponses
Concernant les ondes produites par les appareils électriques, sont-elles plus fortes que celles des ampoules fluocompactes ?
En gros, est-ce pire de dormir à côté d'un radio-réveil chaque nuit ou de lire quelques heures à côté de ces ampoules ?
Finalement, tant qu'ils ne vendent pas de "recharge", est-ce réellement un produit "éconologique" ?
JN.L
Réponse :
Les mesures des rayonnements électromagnétiques émis par ces appareils sont :
- radio réveil sur secteur à 20 cm : 10 mG,
- lampe fluocompacte de 20 W (100 W en équivalence lumineuse) à 1 m : 0,08 mG et 0,12 mG.
Un radio réveil émet donc 83 fois plus de rayonnement électromagnétiques par heure d'utilisation qu'une ampoule fluocompacte.
L'écart est de fait encore plus important puisqu'on dort (sauf à être insomniaque avéré) largement plus que l'on ne lit chaque nuit.
Pour l'aspect éconologique, la lampe fluocompacte semble intéressante, puisque sensée durer plus longtemps que l'ampoule à filament ou dichroïque (moins de déchets au final) mais surtout grâce à sa consommation divisée par 5.
Je viens d'entendre à la radio que les lampes basse consommation que vous préconisez seraient dangereuses pour la santé, à causes des ondes éléctromagnétiques qu'elles produisent. Faut-il faire marche arrière dans ce choix d'équipement et pouvez-vous nous donner votre avis sur la question ?
Elise
Réponse :
Nous avons entendu comme vous l'évocation de ce rapport dans les médias !
Ce qu'il dit est exact dans l'absolu mais est incongru dans sa présentation :
Tout appareil muni d'un transformateur produit un champ électro-magnétique (c'est le cas de tous ceux fonctionnant sur le secteur) :
- radio,
- réveil-matin,
- ordinateurs,
- télévision...
- ainsi que toute ligne électrique sous tension qui produit un champ électro-magnétique, et nos inséparables téléphones portables que nous collons à nos oreilles ou portons au contact ou à proximité proche de notre corps !
- que dire aussi des champs electro-magnétiques très importants générés par les lignes haute-tension qui sillonnent notre environnement ?
- sans parler de la terre elle-même qui nous fait baigner dans un champ magnétique permanent...
(Voir à ce sujet notre page sur la pollution électrique).
Le meilleur moyen de s'en assurer est d'utiliser un "mesureur de champs rayonnés" ; cela peut être l'occasion de faire le bilan electro-magnétique de votre logement !
En conclusion : ces ampoules sont une source de champs électro-magnétiques, mais ce ne sont certainement pas les plus importants que nous ayions à subir dans notre environnement de vie ou de travail.
Paul de Haut
LES AMPOULES à LEDs
Définition
Les lampes à diodes ou lampes à LEDs (de l'anglais "Light-Emitting Diode" devenu " Diode Electro-Luminescente" en français.
Elles sont particulièrement recommandées pour remplacer les ampoules halogènes que l'on peut trouver dans des rampes de spots culot GU10 des salles de bain, des cuisines ou des magasins.
Leur lumière est équivalente à celle d'une ampoule de 20 à 25 Watts mais avec une consommation de 15 à 20 fois inférieure pour la même puissance d'éclairage !
Une rampe de 5 ampoules de 25 Watts remplacées par des Ampoules à LEDs peuvent générer près de 200 kW d'économie par an (base : 5 heures de marche par jour)
Ampoule à leds type G4 - 12 Volts - 12 Watts
La lumière colorée
Une solution classique pour produire une lumière de couleur, est l'utilisation d'un filtre de couleur avec une lumière blanche.
La technologie des LEDs permet de produire directement certaines couleurs de lumière (bleu, vert, jaune, orange ou rouge) et c'est un indéniable avantage.
Bien mieux que d'utiliser des filtres avec des LEDs blanches...
L'oeil humain a la capacité de "visualiser" ces ondes sous forme de couleurs plus ou moins brillantes.
La couleur dépend de la longueur d'onde, et la brillance de la couleur de l'amplitude de cette longueur d'onde (plus l'amplitude est grande, et plus la couleur semble brillante).
Rayonnement
Une DEL produit un rayonnement monochromatique incohérent à partir d'une transformation d'énergie ; elle a un spectre d'émission continu.
Fabrication
Ce composant peut être encapsulé sous différentes formes destinées à canaliser le flux de lumière émise de façon précise :
- cylindrique à bout arrondi en 3, 5, 8 et 10 mm de diamètre,
- cylindrique à bout plat,
- rectangulaire,
- sur support coudé,
- en technologie traversante ou à monter en surface (CMS).
Principale caractéristique
On peut contrôler précisément dès sa fabrication la longueur d'onde du rayonnement qu'elle émet, au contraire d'une ampoule à incandescence, qui émet sur l'ensemble du spectre, jusque dans les infrarouges.
Or, l'émission d'infrarouges n'apporte rien en termes de luminosité puisque c'est une fréquence lumineuse que l'œil humain ne perçoit pas !
Conséquences
Ces infrarouges, non seulement ne servent à rien, mais en plus provoquent une élévation de la température du dispositif.
7 % seulement de l'énergie consommée par une ampoule à incandescence est ainsi transformée en lumière alors que les 93 % restants sont dissipés en chaleur.
Cela représente un gaspillage d'énergie inutile et en plus, l'alternance froid-chaud réduit la durée de vie de l'ampoule...
avantages
- s'adaptent sur les douilles existantes GU10, (mais il en existe aussi pour tous les supports : G4 en 12 V, MR16 220 V et même T8 pour remplacer les tubes néon...)
- durée de vie nettement supérieure, à toutes les autres sortes d'ampoules, les LEDS sont données pour 30 à 50 000 heures de fonctionnement, soit près de 20 ans,
- chaque LED ultra brillante de couleur blanche a une puissance lumineuse de 15 000 à 18 000 mcd, soit de 20 % à 40 % supérieur à la plupart des LEDs habituelles.
- aucune déperdition de chaleur, tout est transformé en lumière et l'ampoule reste froide,
- écologique en terme de consommation d'énergie et de restriction des déchets.
Le cas de la GU10
caractéristiques
- 18 ou 21 LEDs par ampoule,
- dimensions : Ø 5 cm x 4,5 cm,
- prix : de 6,90 € à 15 € selon le nombre de leds et la qualité de fabrication.
Attention !
pour remplacer des ampoules de 50 W, il vous faut au moins doubler le nombre d'ampoules pour obtenir un éclairage équivalent.
Notre avis
Cette nouvelle possibilité de changer des ampoules halogènes pour la technologie LED est une réelle opportunité écologique, à l'instar des guirlandes de noël dont les municipalités ou les particuliers commencent à s'équiper.
C'est le prix, près de 10 € l'unité qui risque de freiner le remplacement des halogènes, d'autant plus que les rampes utilisant ce type d'ampoules en comptent souvent plusieurs.
Les néons à leds
Les premiers tubes néons à LEDs ont fait leur apparition sur le marché.
Ils sont au format des néons traditionnels, mais sont constitués d'une rampe de leds électro-luminescentes.
modèles disponibles
Culot : 2 pin
Tension : 220 - 240 V
Puissance : de 9 à 30 W consommés
Puissance d'éclairage : 1600 Lux
Nombre de leds : de 9 à 15
Durée de vie : 50 000 heures
Prix : de 110 à 330 €.
avantages
- 60 % de consommation électrique en moins que son équivalent en néon traditionnel,
- durée de vie très importante (50.000 heures)
- 50 % de réduction de l'empreinte carbone du poste éclairage,
- 100 % recyclable et pas de mercure,
- pas de scintillement d'où un confort visuel amélioré,
- pas de ballast, pas de starter, pas d'UV,
- un rayonnement électromagnétique moindre.
inconvénient
Un seul, mais qui reste encore assez dissuasif : le prix, même si celui-ci a déjà beaucoup baissé.
Par contre le retour sur investissement est de 661 % sur 30.000 heures d'utilisation, ce qui est le meilleur et le plus sûr placement (complètement défiscalisé) disponible actuellement, alors...
Comment choisir et où acheter vos ampoules LEDs
Incidence sur la santé
Au mois d'octobre dernier, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a sorti un rapport dénonçant certains effets négatifs des LEDs, technologie de plus en plus utilisée dans les lampes et les luminaires.
Ainsi, selon l'étude, certains systèmes à LEDs pourraient user la rétine, notamment chez les sujets sensibles comme les enfants. Même si toutes les diodes ne sont pas concernées, il est aujourd'hui difficile de définir les produits inquiétants. Toutefois, l'Anses avait mis en avant deux risques dus à un certain type de LEDs, celles émettant de la lumière blanche à partir de source bleue : les effets photochimiques de la lumière bleue et l'éblouissement. Dans ce contexte, l'Association française de l'éclairage (AFE) a tenu à se pencher sur ce rapport afin de donner son point de vue sur l'aspect «éclairage» (et non pas sur la question des jouets et autres lampes torches).
Selon l’AFE, dans l’habitat, le choix de sources d’éclairage suivant les besoins, relève du bon sens et d’une information aux consommateurs sur leur usage. «Pour les applications professionnelles, la démarche du projet d’éclairage préconisée par l’AFE permet de réaliser les installations d’éclairage répondant aux tâches visuelles en toute sécurité et dans de bonnes conditions ergonomiques», souligne l’association.
En effet, le projet d’éclairage repose sur des normes d’éclairagisme et d’ergonomie visuelle mentionnées par l’Anses.
Dans le domaine de la réglementation, l’AFE souhaite comme l’Anses le renforcement des normes. En effet, selon le rapport de l’Anses : aucune norme ne permet aujourd’hui d’estimer exactement le niveau de risque lié à l’utilisation d’une LED. La norme de sécurité NF EN 6247, qui estime les dangers pour l’œil de l’utilisation de lampes, définit quatre niveaux de risques, de 0 (risque nul) à 3 (risque élevé). Aux dires mêmes de l’Anses, cette norme «est insuffisamment adaptée à des éclairages utilisant des LEDs». Toutefois, l’AFE tient à préciser «qu’au titre du marquage CE des produits, la norme EN 62 471 donnera, en septembre 2011, la présomption de conformité aux exigences de sécurité du décret 95-1081 du 3 octobre 1995 relatif à la sécurité des personnes».
En outre, pour défendre les LEDs, l’AFE «mentionne qu’en éclairage domestique, les distances d’observation des sources lumineuses sont généralement supérieures à 30 cm compte tenu des flux lumineux mis en œuvre et des précautions prises pour contrôler la luminance des sources (diffuseurs, réflecteurs, etc.)».
L’association ajoute également : «En tout état de cause, il est très peu probable qu’un système d’éclairage à LEDs domestique (lampe ou luminaire), basé sur des produits conformes aux normes, atteigne, dans des conditions normales d’utilisation, la classe de risque 2 selon la norme EN 62 471».
Enfin, si l’AFE partage la plupart des conclusions du rapport de l’Anses, elle soulève cependant une réserve concernant la méthode utilisée, et plus particulièrement le nombre trop restreint des produits analysés. « Ses conclusions à portée générale devraient, selon l’AFE, résulter d’un échantillon de produits plus nombreux et de caractéristiques techniques plus diversifiées pour être significatives».
Quelques conseils
- la lumière doit être émise dans toutes les directions (il y a un picto sur l'emballage) avec un angle d’émission au moins de 280°.
- pour obtenir le même rendu qu'avec une ampoule à incandescence, choisissez une ampoule avec une teinte chaude (beaucoup émettent de la lumière froide, peu flatteuse pour les passage devant la glace !).
Bon à savoir
- une ampoule LED de 8 W donne la même quantité de lumière qu'une ampoule à incandescence de 60 W (la plus installée dans les foyers),
- un blanc chaud est plus relaxant qu'un blanc froid qui va plutôt vous dynamiser.
Par exemple le soir, vous êtes fatigués après une journée de travail, vous rechercherez une ambiance lumineuse cosy : choisissez un blanc chaud ;
Par contre, si vos enfants font leurs devoirs, l’éclairage froid va les aider à se concentrer, comme l'éclairage naturel du soleil en plein jour, vers midi.
Questions/Réponses
Quel est l'intérêt des ampoules LEDs beaucoup plus chères à l'achat par rapport aux ampoules fluocompactes ?
Daniel B.
Réponse :
La nouvelle génération d'ampoules à LEDs, (les premières étaient peu puissantes et avec un choix de culot très limité) possède des caractéristiques qui parlent d'elles-mêmes :
- entre 7 à 10 fois moins d'énergie consommée,
- ne contient pas d'éléments toxiques,
- une durée de vie 50 fois plus longue !,
- durée de vie insensible aux allumages successifs,
- ne chauffe pratiquement pas,
- résiste aux chocs...
Comme vous l'indiquez, leur gros inconvénient reste le prix, mais cela reste de l'argent bien placé puisqu'il rapporte 661 % sur 30.000 heures.
Paul de Haut
Dans le cadre de l'utilisation de LED sur les bateaux pour les feux de navigation, la chute de luminosité des LEDs est problématique ; pouvez-vous nous en dire plus ?
B.B
Réponse :
Le problème que vous rencontrez est typique d'ampoules LEDs achetées à bas prix, fabriquées selon la première génération de technologie. De même, vous constaterez bientôt avec le temps qu'une partie des LEDs ne s'allume plus.
Nous restons persuadés, comme c'est souvent le cas pour d'autres produits, qu'en achetant des LEDs à bas prix, on en a finalement que pour son argent... voire, un peu moins !
La bioluminescence
Lucioles, vers luisants, certains micro-organismeset poissons abyssaux créent leur propre lumière. Alors, pourquoi ne pas utiliser cette capacité pour créer des objets lumineux qui ne nécessitent ni raccordement électrique, ni produit chimique ou illumination préalable ?
C'est la nouvelle piste suivie par quelques chercheurs pour des applications lumineuses nécessitant de faibles puissances d'éclairage.
Et le recyclage ?
Quelques déchetteries ont commencé à récupérer l'ensemble des ampoules électriques n'utilisant pas de filament (néons, éco-lampes...).
Aujourd'hui, tous les magasins qui en vendent sont obligés de mettre à disposition de leurs clients un conteneur de récupération de leurs produits usagés.
Ces lampes utilisant généralement les vapeurs de mercure, sont traitées spécifiquement, pour les enlever.
Les lampes se recyclent pour près de 93 % de leur poids.
Le recyclage se fait en 5 temps :
- le verre (88 %) constitue l’essentiel du poids des lampes, celui des tubes fluorescents permet de fabriquer des tubes neufs, tandis que celui des aures lampes permet de fabriquer des abrasifs ou des céramiques…
- les métaux (5 %) comme le fer, l’aluminium ou le cuivre des contacts et culots de lampes, sont réutilisés dans les filières de fabrication de divers produits neufs.
- Les plastiques (4 %) ne sont pas encore recyclés pour ces produits, à cause de volumes insuffisants pour la mise en place d’une filière économiquement viable. Ils font souvent malheureusement l’objet d’une valorisation thermique par incinération.
- les poudres fluorescentes (3 %) qui tapissent l’intérieur des tubes et de certaines lampes ne sont pas recyclables dans des conditions acceptables. Constituées de terres rares (silicates, aluminates), elles doivent être enfouies, après extraction du mercure, dans des installations de stockage de déchets ultimes et stabilisés dites CSDU (décharges de classe 1).
- le mercure (0,005 %), présent en infime quantité, est recyclé en totalité.
A noter que 40 % des besoins mondiaux en mercure proviennent aujourd'hui du recyclage !
Recylum : le recycleur spécifique des lampes usagées valorisables
Comme tout éco-organisme, Recylum est soumis à l'agrément et au contrôle des pouvoirs publics.
Cet agrément a été octroyé pour une durée de 3 ans renouvelables le 9 août 2006 ; il prévoit, entre autres, que l'entreprise rende régulièrement compte de son activité et du respect du cahier des charges.
De leur côté, les producteurs de lampes peuvent choisir d'adhérer à Recylum afin de remplir leurs obligations légales.
Ils facturent alors aux consommateurs de lampes neuves une Eco-contribution qu'ils reversent à cet organisme, à charge pour lui de mettre en œuvre les moyens nécessaires à une élimination respectueuse de l'environnement des lampes usagées.
Missions de Recylum
- mettre en place un réseau de Points de collecte sur le territoire national (métropole et DOM),
- mettre à disposition des conteneurs de collecte,
- prendre en charge l'enlèvement des conteneurs pleins,
- mobiliser l'ensemble des acteurs de la filière,
- informer les détenteurs de lampes usagées de la nécessité de les recycler.
Intégration dans les déchetteries
La déchetterie de Champvert qui reçoit les dépôts des usagers des 12 communes du Syndicat Intercommunal de la Machine (Nièvre) gère maintenant le recyclage des ampoules usagées.
Lexique des ampoules
Culots
C'est la partie de la lampe qui permet la connexion à l'alimentation électrique au moyen d'une douille ou d'un connecteur et, dans la plupart des cas, sert également à maintenir la lampe dans la douille.
Douille
C'est la pièce qui permet d'assurer la fixation mécanique de la lampe, généralement le culot de la lampe y est inséré et assure le contact électrique.
Efficacité
C'est le rapport du flux lumineux émis sur la puissance consommée par la lampe qui établit son efficacité.
Elle est exprimée en Lumen par Watt (unité : lm/W).
Flux lumineux
Grandeur dérivée du flux énergétique (énergie rayonnante) par l'évaluation du rayonnement d'après la sensibilité chromatique de l'oeil humain, mesurée après 100 heures de fonctionnement de la lampe.
Le rendu des couleurs
C'est la capacité d'une lampe à nous permettre de distinguer toutes les couleurs.
La valeur maximale de l'indice de Rendu des Couleurs (IRC) est 100.
Les lampes fluocompactes, sont au-dessus de 80 sur cette échelle de 100.
C'est le code à trois chiffres inscrit sur le culot de l'ampoule (ou son emballage qui permet de connaître l'indice d'une lampe basse consommation ; le premier chiffre représente la dizaine (8 : indice de 80).
Les lampes claires
Une « lampe claire » est équipée uniquement d'enveloppe(s) transparente(s) dans laquelle le filament, la LED ou le tube à décharge qui produit la lumière, reste visible.
Au contraire des autres, qui diffusent la lumière mais dont on ne voit pas l'élément qui la génère.
Température de couleur
Exprimée en Kelvin (K), elle renseigne sur la couleur ou teinte de la lumière diffusée par l'ampoule.
La moyenne des lampes à incandescence se situe autour des 2 700 K, et celle des halogènes autour de 3 000 K.
- Jusqu'à 3 300 K on définit la lumière comme "chaude",
- Au-delà de 3 300 K, la lumière est dite "neutre",
- A partir de 5 300 K, elle devient "froide" et se rapproche de la lumière du jour.
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