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AUTO-REPARATION contre OBSOLESCENCE PROGRAMMEE
Réparer plutôt que jeter
(Auto-dépannage contre obsolescence programmée) |
On parle de plus en plus de "l'obsolescence programmée" de nos appareils domestiques (électro-ménager, TV, informatique, téléphonie, hifi...)
Le principe ne relève pas du complot international, mais d'une logique industrielle poussant au rachat de nouveaux modèles. C'est assez facile à comprendre : un appareil qui dure au delà d'une certaine période, n'est forcément pas remplacé par son propriétaire et cela ne fait pas les affaires de ses fabricants.
Existe-t-il des parades pour échapper à cette surconsommation programmée ?
C'est l'enjeu de ce dossier.
Il existe deux façons de faire renouveler un produit à un consommateur :
- l'attrait de la nouveauté et la mode,
- l'arrêt de son fonctionnement.
Dans le premier cas, la publicité et tous ses relais à travers la presse grand public ou spécialisée sont les meilleurs vecteurs pour conditionner le consommateur à s'offrir le nouveau produit doté d'un look ou de fonctionnalités épatantes...
L'ampoule californienne
Une simple ampoule à filament, produit vraiment basique que chacun possède, est un bon exemple d'un produit qui a un potentiel de durée de prês de 100 ans et qui était "programmé" pour être changé au bout de 1.000 heures d'utilisation.
Pour preuve, il en existe une (installée en 1901 dans la caserne de pompiers de la ville de Livermore en Californie - USA), qui n'a jamais été éteinte depuis plus d'un siêcle ; elle fonctionne toujours.
Pour voir cette ampoule en fonctionnement filmée en temps réel par Webcam.
C'est ainsi qu'un cartel international de constructeurs d'ampoules (Phobus) s'est mis d'accord sur une durée de vie d'un millier d'heures qui leur assurerait un renouvellement du parc d'ampoules compatible avec leurs affaires.
Pour revenir à une réalité plus banale, les plus anciens d'entre nous ont connus des congélateurs de plus de 30 ans d'âge, des réfrigérateurs, téléviseurs, machines à laver le linge ou la vaisselle, fours... de plus de 15 ans, qui fonctionnent encore parfaitement.
L'obsolescence programmée
Ce concept ne date pas d'hier puisque en 1928, on pouvait déjà lire dans une revue spécialisée "un produit qui ne s'use pas est une tragédie pour les affaires".
Les services de recherche et développement des marques, ont presque tous intégré cette nouvelle dimension des produits conçus : leur durée de vie est-elle bien maîtrisée pour une rotation programmée de leur renouvellement, ce qui vous l'avouerez, ne va pas dans le sens d'une amélioration.
Plusieurs techniques d'obsolescence programmée existent pour réduire la durée de vie des produits, dont les principales sont :
- l'emploi de composants de basse qualité,
- un montage favorisant la survenue des pannes,
- un système intelligent programmant la panne.
Celles identifiées par le Centre européen de la Consommation (CEC) :
- L’obsolescence par défaut fonctionnel
La plus caractéristique : "les producteurs font en sorte que si une seule pièce tombe en panne, c’est tout l’appareil qui se retrouve hors service".
Plus bel exemple : les iPod (Apple encore) 1ère, 2e et 3e génération. Leurs batteries tombaient en panne au bout de 18 mois. Or Apple n’en avait pas prévu le remplacement. Face au scandale et aux menaces de poursuites, la marque à la pomme avait dédommagé ses clients aux Etats-Unis (100 millions de dollars) et a fini par proposer d’acheter des batteries neuves en boutique.
- L’obsolescence par incompatibilité
Elle vise à rendre inutile un produit du fait qu’il n’est plus compatible avec les versions ultérieures ou celles d’un concurrent (systèmes d’exploitation, applications de smartphones). Plus bel exemple : la fin de Windows XP, abandonné le 8 avril 2014, après 12 ans de vie. Si cela n’a pas signé la mort immédiate des 500 millions de PC qui en étaient équipés, cela signifie que depuis ce jour ils ne bénéficient plus d’aucune mise à jour et sont de plus en plus vulnérables. Seule solution, passer aux versions ultérieures. Or la majorité des ordinateurs qui tournaient sous XP ne sont pas assez puissants pour les supporter. Alors à moins de tenter l’aventure Linux, les consommateurs ont dû à terme, changer d’ordinateur.
- Arrêter la production de pièces détachées
Pour rendre la maintenance et les réparations impossibles ; ou, alors que les produits sont encore fonctionnels, rendre les accessoires qui leur sont associés difficiles à trouver, voire totalement indisponibles. Exemple : les smartphones d'Apple, qui a ajouté début novembre 2016 l’iPhone 4 à sa liste de "produits anciens et obsolètes". Autrement dit, depuis cette date, ce modèle ne bénéficie plus des mises à jour et la marque n’assure plus la production de pièces pour le réparer.
En 2016, l'iPhone 4 a rejoint le panthéon des produits "anciens et obsolètes" d'Apple.
- L’obsolescence par notification
Vicieuse, elle consiste "à concevoir un produit de sorte qu’il puisse signaler à l’utilisateur qu’il est nécessaire de réparer ou remplacer, en tout ou en partie, l’appareil". Plus bel exemple : les imprimantes, qui refusent d’imprimer un document sous prétexte que la cartouche est vide, même s’il reste souvent de quoi imprimer encore quelques feuilles. Sans parler des modèles qui n’acceptent que les cartouches de leur propre marque, bien plus chères. D’ailleurs, l’association Hop avait déposé une plainte fin septembre visant l’Américain HP Inc., les Japonais Canon, Brother et "en particulier" Epson. A la suite de cette plainte, une enquête préliminaire pour "obsolescence programmée" et "tromperie" visant Epson a été ouverte le 24 novembre à Nanterre, rapporte Le Point. Elle a été confiée aux services de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Une enquête préliminaire visant Epson a été ouverte en France.
- L’obsolescente par péremption
Essentiellement pour les produits alimentaires...
- L’obsolescence esthétique
- L’obsolescence écologique
Récente, elle consiste à faire remplacer les vieux appareils énergivores par des appareils plus économiques et écologiques.
Elles sont prolongées par :
- l'impossibilité ou la grande difficulté à démonter les appareils,
- la difficulté ou le prix disuasif des pièces de rechange.
On pourrait objecter que cette obsolescence fait courir un risque à la réputation du fabricant alors qu'il dépense des fortunes pour développer une image de marque positive ?
Pourtant, tout cela est étudié puis évalué et il en ressort qu'aujourd'hui, la majorité des consommateurs étant dans une fringale de surconsommation, il suffit de lui proposer une offre financière attrayante (bas prix, facilités de paiement...) associée à un nouveau look ou de nouvelles fonctionnalités pour qu'il soit "content" de changer d'appareil.
Les procés contre l'obsolescence programmée
Après une plainte en septembre 2017 contre plusieurs fabricants d’imprimante, l’association Hop(Halte à l’Obsolescence Programmée) s’attaque à Apple, accusé de ralentir volontairement les anciens modèles d’iPhone.
Après une action de groupe (class action) il y a peu aux Etats-Unis et une en Israël, c’est au tour de l’association française de porter plainte contre Apple "pour obsolescence programmée" et "tromperie".
Elle fait suite "aux révélations récentes de plusieurs médias faisant état de ralentissement des iPhone 6, 6S, SE et 7 après la mise à jour du dernier système d’exploitation".
Selon l’avocat de l’association, Me. Émile Meunier, "cela fait plusieurs années que des ralentissements sont constatés par les clients d’Apple juste au moment de la sortie d’un nouveau modèle. Mais cette fois-ci, des experts l’ont démontré techniquement". Il espère que l’enquête pénale obligera Apple à reconnaître qu’il s’agit là d’obsolescence programmée, cette pratique "qui se définit par le recours à des techniques par lesquelles le responsable de la mise sur le marché d’un produit vise à en réduire délibérément la durée de vie pour en augmenter le taux de remplacement".
Dans le cas présent, si Apple a reconnu brider volontairement les performances du téléphone après un certain temps, le groupe affirme que c’est dans le but "de prolonger la durée de vie" de celui-ci. Une décision prise, selon lui, en raison de l’utilisation de batteries au lithium-ion qui ont davantage de difficultés à répondre à d’importantes sollicitations par l’utilisateur du téléphone lorsqu’elles vieillissent. Une explication qui ne convainc pas.
Un délit puni par la loi en France
Depuis 2015, ces pratiques sont considérées comme un délit en France, punies "d’une peine de deux ans d’emprisonnement et de 300 000 euros d’amende", ce montant pouvant même être porté à 5 % du chiffre d’affaire annuel réalisé en France. À condition de prouver que le constructeur a volontairement réduit la durée de vie d’un appareil.
Dans sa plainte, Hop souligne que non seulement Apple est resté silencieux pendant des années, jusqu’à ce que les plaintes déferlent, mais qu’en plus, le groupe n’a jamais indiqué que "les mises à jour d’iOS avaient pour conséquence de réduire les performances du téléphone". Quant à l’argument des batteries au lithium-ion, "comment se fait-il que ce problème ne soit pas rencontré par les autres marques de téléphone comme Samsung qui utilisent le même type de batterie ?", interroge l’association. Pour elle, il y a donc tromperie.
Tout cela pour prolonger la durée de vie des "vieux" iPhone ? Non, répond Hop. "La réduction de la performance d’un appareil au cours de sa durée de vie, doit être comparée à une réduction de la durée de vie".
"Si du jour au lendemain, notre voiture est bridée à 50 kilomètres heures ou alors que notre téléviseur en couleur ne fonctionne plus qu’en noir est blanc, alors il y a eu réduction de la durée de vie. Il en va de même pour un téléphone mobile qui voit sa performance nettement réduite du jour au lendemain".
L’association estime donc qu’Apple a eu recours à plusieurs techniques d’obsolescence programmée en vue d’augmenter ses ventes : l’obsolescence logicielle avec la mise à jour, l’obsolescence technique avec le ralentissement du téléphone et l’obsolescence esthétique. Le tout au moment de la sortie d’un nouveau modèle. A chaque fois. Au point que l’association parle de "stratégie globale d’obsolescence programmée".
Itinéraire d'un appareil en panne...
Lorsque votre appareil tombe en panne, vous vous tournez naturellement vers le service de SAV de la marque ou du distributeur, mais :
- les distributeurs (en tout cas leur majorité) vous facturent un simple devis de réparation entre 60 et 80 euros),
- les délais sont dissuasifs et propres à vous faire ressentir cruellement le "manque" de votre appareil,
- le prix de la réparation annoncé vous est présenté comme étant "économiquement" non intéressant, presque aussi cher que de racheter du neuf.
Par exemple, et en recoupant les données des services de SAV, il semblerait que l'obsolescence programmée des appareils électro-ménagers se manifeste au bout d'environ 7 ans d'utilisation maximum.
Impact écologique du jeté-remplacé
Une fois hors d'usage, nos déchets électriques, électroniques ou informatiques ne se recyclent pas aussi facilement que ce qui est annoncé ; mais l'obsolescence programmée visant la surconsommation, elle est la cause directe d'un surplus de déchets.
Si les circuits de recyclage prennent en charge les matières plastiques et les principaux métaux (fer, aluminium...) des déchets volumineux, ils ne sont pas encore capables de le faire avec des matières premières de valeur contenues dans les parties électroniques (dalles TV, composants discrets, silicium, métaux rares...)
En se dégradant, ces rebuts électroniques laissent s'échapper des matières toxiques bien connues : plomb, cadmium, mercure, béryllium, arsenic...
L'exportation en masse de ce type de déchets vers des zones géographiques où le stockage est négociable à moindre coût expose les pays receveurs à des pollutions spécifiques très importantes autour des sites de décharge ou de traitement.
Mais au delà de cet aspect :
- les ressources de la planète s'épuisent et coûtent de plus en plus cher,
- l'énergie nécessaire pour les produire et les livrer sur leur point de consommation est elle aussi limitée et de plus en plus onéreuse.
Voir notre dossier sur la gestion des déchets pour ceux qui voudraient en savoir un peu plus.
Le consommateur réparateur
Lorsqu'une pièce ou un composant est dégradé, c'est l'ensemble du produit qui devient inutilisable.
Le consommateur, qu'il soit rebelle au système de surconsommation ou une victime économique de la crise, a décidé de réagir en se donnant les moyens de réparer lui-même ses produits.
- en mutualisant ses connaissances (base de données communautaire des principales pannes sur les appareils du marché),
- en indiquant les éléments en cause,
- en expliquant comment les changer ou remédier à la panne.
Des sites ont fait leur apparition sur la toile pour regrouper toutes ces informations, immédiatement suivis de sites d'E-commerce (quelquefois les mêmes) proposant au grand public outils spécifiques et pièces de rechange permettant de mener à bien les réparations.
On y trouve même quelquefois de véritables guides de réparation (pas par pas) des différents appareils, au grand dam des constructeurs qui leur intentent des procés, car ces informations sont sensées n'être accessibles que pour les réseaux SAV des marques.
Les "Repair-Cafés"
Organisés à un niveau local entre des personnes qui habitent ou fréquentent un même endroit, les Repair Cafés (“cafés de réparation”), sont des ateliers citoyens qui permettent à chacun d'apprendre à réparer ensemble ses objets au lieu de les jeter.
Une idée simple et qui n'est pas nouvelle : prolonger ou donner une seconde vie aux objets défectueux suite à panne, usure ou victimes de l'obsolescence programmée, qui depuis la civilisation de la surconsommation, sont relégués sous forme de déchet !
Sont concernés : électro-ménager, vêtements, meubles, appareils électriques, bicyclettes, vaisselle, jouets, etc.
Le Repair-Café des Amognes
Un des Repair-Cafés de province, situé dans la Nièvre.
lien du Repair-Café des Amognes
Quelques exemples d'auto-réparation
L'aspirateur
Flexibles percés, qui diminuent la qualité d'aspiration...
Interrupteurs dont le mécanisme n'est plus opérationnel...
Sacs devenus introuvables pour votre modèle...
Condensateur d'excitation du moteur, grillé ou dont les pattes ont été sectionnées par les vibrations...
Voici en quelques phrases les principaux syndrômes qui aboutissent à des pannes poussant la majorité des consommateurs à un rachat alors que les éléments principaux de leur aspirateur sont parfaitement fonctionnels.
Cas précis :
Il s'agit d'un aspirateur Bluesky BVC8511-9 en panne, juste après la période de garantie ; l'appareil en pleine action s'arrête et repart ou pas.
- première étape : ouverture de l'appareil ; sans avoir recours à des outils spéciaux, ce qui est loin d'être toujours le cas. Le moteur est bien protégé de la poussiêre par un gros joint caoutchouc, le circuit imprimé des composants électroniques est aisément accessible.
- après auscultation le coupable est détecté : une des pattes du condensateur d'excitation du moteur est cassée.
- récupération sur un vieil électrophone d'un condensateur de même capacité (mais disponible sur Internet pour quelques euros,
- soudage à l'étain du condensateur en remplacement de l'ancien.
- dépoussiérage complet, remontage...
L'aspirateur est de nouveau opérationnel après moins d'1 heure 30 d'intervention.
épisode 2
Quelques semaines plus tard, mêmes symptômes ; la panne, identifiée désormais, doit être réparée durablement, en faisant cesser la cause.
Le condensateur est monté d'origine sur une partie fixe qui subit les importantes vibrations de l'appareil ; elles finissent par le dessouder du circuit imprimé ou d'en casser les pattes...
La solution est vite trouvée : ressouder le composant mais avec un montage « volant » ou libre qui lui permet de ne pas être assujetti aux vibrations.
Le réfrigérateur
L'appareil présente deux symptômes assez courants au bout de leur durée de vie programmée :
- ils ne font plus de froid,
- le compresseur démarre avant de s'arrêter presque aussitôt.
Dans ce dernier cas, avant de le changer, débranchez-le, donnez au niveau du compresseur quelques coups de maillet modérés et laissez reposer quelques heures ; dans 2 cas sur trois, il va repartir pour quelques années supplémentaires.
Par contre s'il ne produit plus de froid, il peut s'agir du klixon, du thermostat, d'une fuite dans le circuit ou du compresseur lui-même ; si les deux premiers éléments peuvent se remplacer (mais avez-vous les connaissances suffisantes pour avoir détecté leur responsabilité) assez facilement et à coût raisonnable, les deux derniers demandent l'intervention d'un frigoriste et vous engage à des frais importants.
Un robot pâtissier Electrolux EKM série 4000
1) La panne
Cette panne - arrivant généralement après la période de garantie légale - touche de nombreux exemplaires de cette série de robots pâtissiers Electrolux EKM 4x000 dont la variation de x indique juste la couleur (par exemple EKM4100 = blanc).
La LED bleue clignote et le robot refuse de fonctionner.
En réalité, c'est le potentiomètre (il s'agit d'un potentiomètre linéaire à 9 secteurs de 10 kohms ayant perdu ses caractéristiques initiales, qui a une résistance non conforme (70 kohms) au lieu de 0.
Cette dégradation du potentiomètre aboutit à ce qu'en position "OFF" la tension trop faible trompe le circuit électronique d'asservissement, qui réagit comme si une vitesse était enclenchée... le robot se met donc en sécurité !
L'ajout d'une résistance de 15 kohms au bon endroit permet de remonter le niveau de tension...
Autre possibilité de réparation :
Le potentiomètre étant de type à secteurs, constitué de 9 micro-résistances de 10 kO, il suffit d'inverser le branchement au niveau de ce potentiomètre pour règler le problème.
2) Démontage
- Retirer avec un cutter la pastille ronde en alu qui est collée sur le bouton sélecteur de vitesses.
- Retirer ce bouton en devissant la vis au centre.
- Derrière il y a un une collerette en plastique transparent qu'il faut aussi retirer pour accéder à 2 autres vis (ces vis servent à maintenir en place le bandeau en alu qui fait tout le tour de la partie haute du robot).
- Retirer ce bandeau avec soin, car il est collé avec du double face et on a tendance à le déformer en l'enlevant.
- Devissez les 4 vis cruciformes qui maintiennent le couvercle supérieur du robot.
- Dévisser alors les 2 vis qui maintiennent le support du potentiomètre pour être à l'aise lors de la soudure.
Bidouille proposée par Fen54 sur le site Toutelectroménager (lien en bas de page) :
3) Dépannage
- Récupérer une résistance (propriété physique d'un conducteur à s'opposer au passage du courant) de 15 kohms (anneaux : brun/vert/orange/or) ou commander-la sur un site de composants électroniques (coût hors livraison : environ 0,50 €).
- Souder cette résistance selon le shéma en illustration.
Il ne vous reste plus qu'à remonter le tout soigneusement...
Vous pouvez aussi commander l'ensemble "platine-potentiomètre" :
ref 4055259156, sur le site d'Electrolux,
prix : 25,90 € + 2,90 de port.
Le lave linge ou lave-vaiselle
La plupart du temps, les pannes courantes concernent la pompe de vidange, et un simple nettoyage du filtre règle le problème.
Par contre, lorsque le moteur refuse d'assurer le brassage du linge ou son essorage, il suffit (sauf choc électrique qui l'aurait grillé, mais dans ce cas cela se sent et se détecte visuellement au démontage) de changer cette pièce d'usure que sont les charbons pour qu'il reparte pour de nombreuses années, avec un coût d'une vingtaine d'euros.
Le téléviseur
La plupart des téléviseurs à écran plat actuels des marques Samsung et LG présentent une panne bien connue et programmée simplement dès la conception de l'appareil, en plaçant une série de condensateurs à proximité du radiateur de dissipation thermique des transistors de puissance.
Or ces condensateurs chimiques ont pour principal "ennemi" la chaleur ce qui fait qu'au bout d'un "certain" temps, ils lâchent, en mettant en panne le téléviseur.
Ces condensateurs se trouvent facilement sur Internet pour moins de 10 € ; ils sont remplaçables sans grande difficulté par quiconque sait manier un fer à souder.
3 précautions :
- commander des condensateurs ayant les mêmes caractéristiques (capacité en Farad, voltage en Volt, température limite en °C) même si une valeur supérieure pour ces 2 derniers paramètres ne pose aucun problème,
- vérifier que la place occupée (diamètre, hauteur) par les condensateurs de remplacement est compatible avec celle disponible sur le circuit,
- repérer au démontage sans se tromper de polarité ; la patte la plus courte correspond au (-) qui est généralement indiqué également sur le corps du composant.
Les téléphones cellulaires
Un téléphone objectivement fonctionnel devient inutilisable dès que sa batterie ou son chargeur ne sont plus disponibles sur le marché, ou simplement lorsque racheter une batterie neuve est économiquement non rentable.
Mais certains fabricants (comme Apple avec ses I-Phones et auparavant ses I-Pods) vont plus loin en soudant ou collant la batterie de leurs appareils pour pousser au rachat, dès lors qu'au bout d'environ 18 mois (durée moyenne pour un usage intense), la batterie ne recharge plus.
Apple, qui décidément se distingue en la matière, lance en septembre 2012 un nouvel I-Phone 5 équipé d'un connecteur incompatible avec celui des précédents I-Pods et I-Phone, imposant de racheter ses accessoires ou d'acheter des adaptateurs supplémentaires.
Autre difficulté imaginée par la firme Apple : utiliser des systèmes de fermeture des appareils de la marque spécifiques, pour dissuader toute tentative d'ouverture et donc de remplacement de la batterie hors leur circuit de distribution.
Rassurez-vous, il existe plusieurs sites dont un américain très connu (I fix-it) qui proposent ces outils ainsi que les batteries de rechange, pour une somme modique qui permettra de rentabiliser votre investissement.
Il va même jusqu'à mettre en ligne des tutorials vidéo pour faciliter cette opération aux nêophytes.
Comment faire durer son smartphone
Voici huit astuces pour prolonger leur durée de vie.
En les appliquant, on peut raisonnablement se fixer un objectif de durée de vie de quatre ans (modèle d’entrée de gamme) à six ans (modèle haut de gamme) selon l'association "60 millions de consommateurs".
Ces conseils impliquent de fouiller dans les paramètres du smartphone et la marche à suivre peut varier légèrement d’un mobile à l’autre, notamment pour les modèles Android.
1. Repérer et effacer les applis gourmandes
Les applications ont une part de responsabilité non négligeable dans les ralentissements qui affectent les smartphones avec le temps. En effet, chaque année, elles s’enrichissent de nouvelles fonctions qui les rendent plus gourmandes.
Même sans action volontaire du propriétaire, des applications toutes neuves se faufilent automatiquement sur certains smartphones, pour remplacer leur ancienne version.
La parade consiste à supprimer les applications les plus gourmandes. Pour les dénicher, surveillez leur consommation de batterie. Si une application que vous jugez peu utile excède les 5 %, débarrassez-vous-en.
Sur iOS : pressez le bouton Réglages, cliquez sur Batterie, puis sur Utilisation de la batterie. Repérez une application gourmande. Fermez les réglages. Sur la page d’accueil du mobile, retrouvez l’application à supprimer, cliquez dessus pendant trois secondes. Une petite croix apparaît : pressez-la.
Sur Android : pressez le bouton Paramètres, puis Batterie, et Utilisation de la batterie. Repérez une application gourmande. Fermez les Paramètres. Sur la page d’accueil du mobile, retrouvez l’application à supprimer. Pressez-la deux secondes, puis sans relâcher, glissez-la sur la poubelle.
2. Désactivez les synchronisations automatiques
Toutes les dix minutes, votre smartphone télécharge de façon invisible vos mails, vos photos, etc. Cela ralentit votre smartphone. Bloquez ces synchronisations, sauf si vous en avez un besoin impératif.
Sur iOS : pressez le bouton Réglages puis Général et Actualisation en arrière-plan. Décochez autant d’applications que possible.
Sur Android : pressez le bouton Paramètres, puis cliquez sur Comptes, et pressez le bouton situé en haut à droite. Ce bouton peut prendre l’apparence du mot « plus » ou de trois points superposés. Pressez Désactiver la synchronisation automatique. Dans un deuxième temps, vous pouvez empêcher la mise à jour automatique des applications. Cliquez sur le bouton Play Store, puis sur Plus (ou trois petits points superposés). Pressez paramètres, puis Mise à jour automatique des applis, puis Ne pas mettre à jour.
3. Interrogez-vous avant de mettre à jour le système
Faut-il mettre à jour le logiciel central du mobile (encore appelé OS pour Operating System ou système d’exploitation) ?
iOS ou Android, le système s’améliore régulièrement, mais les nouvelles versions s’empilant, elles finissent par ralentir le smartphone. D’où la tentation d’une solution radicale : conserver l’ancienne version, et zapper les mises à jour.
Mais les mises à jour permettent aussi de colmater les failles qui apparaissent au fil des années. Pour un pirate, il est plus simple de récupérer des informations (photos, messages, codes de cartes bancaires) à l’intérieur d’un smartphone qui n’a pas été mis à jour.
À chacun de décider : refuser les mises à jour d’iOS ou Android revient à choisir le confort au détriment de la sécurité ; les accepter consciencieusement, c’est faire l’arbitrage inverse…
Ces mises à jour n’étant généralement pas automatiques, elles ne s’installeront pas sans votre accord (à quelques exceptions près). Un message d’alerte vous préviendra. Lisez donc attentivement toutes les alertes de votre mobile avant de cliquer sur Accepter.
4. Optez pour des applications allégées
Si vous ne pouvez pas vous passer de services comme Facebook, Twitter ou Instagram, dont les applis sont gourmandes, supprimez-les et, à la place, connectez-vous avec votre navigateur Internet (Chrome ou Safari, par exemple).
Alternativement, vous pouvez troquer les applications officielles pour un équivalent allégé. Vos cibles prioritaires doivent être Facebook et Facebook Messenger. Sur Android, on les remplace aisément par une seule application nommée Swipe, à télécharger gratuitement sur le magasin d’applications d’Android (Play Store). Sur iPhone, optez pour Friendly, disponible dans le magasin d’iOS (App Store).
5. Ne remplissez pas la mémoire à ras bord
Quand la mémoire sature, les applications s’ouvrent plus lentement et les menus subissent des ralentissements. Pour éviter ces désagréments, prenez garder à conserver 2 Go d’espace libre en mémoire. Pour y parvenir, le plus efficace est de supprimer les éléments lourds, comme les vidéos ou les jeux. Pour cela, il faut savoir comment contrôler l’espace disponible.
Sur iOS : Pressez la touche Réglages, puis Général, et Stockage iPhone.
Sur Android : Pressez la touche Paramètres, puis Stockage, et Espace utilisé.
6. Épurez votre écran d’accueil
Les informations qui s’affichent en direct sur l’écran d’accueil du smartphone le ralentissent. Supprimez donc les widgets (vignettes interactives proposant des mini-jeux, la météo du jour ou autres gadgets) et les fonds d’écran animés (« live paper »).
Sur iOS : Pour supprimer les widgets, faites glisser la page d’accueil vers la gauche, en faisant glisser votre doigt vers la droite. Déroulez la page des widgets jusqu’en bas et cliquez sur Modifier. Cliquez sur chaque point rouge, et confirmez en pressant Supprimer. Pour supprimer votre « live paper », pressez le bouton Réglages, puis Fond d’écran, et Choisir un nouveau fond d’écran. Cliquez sur Images et faites votre choix.
Sur Android : Pour supprimer les widgets, pressez-les pendant deux secondes, et sans les relâcher, faites-les glisser vers la poubelle. Pour supprimer le « live paper », cliquez sur Paramètres, puis Fonds d’écran, et choisissez un fond d’écran fixe.
7. Adoptez un navigateur allégé
En dernier recours, essayez de remplacer le navigateur web de votre mobile. Installez un navigateur plus léger comme Puffin ou Opera, par exemple. Tous deux sont disponibles dans les magasins d’applications d’Android et iOS.
8. Une batterie, ça se change !
La perte d’autonomie liée au vieillissement de la batterie est redhibitoire, mais inexorable.
Après 500 recharges, elles stockent déjà 20 % d’électricité en moins. L’usure s’accélère ensuite rapidement.
Le problème est pourtant simple à résoudre, il suffit de changer la batterie. Prévoyez un budget de 20 à 90 €.
L'imprimante
Une imprimante moderne avertit l'utilisateur lorsque les cartouches d'encre sont vides ; bravo !
Mais si cette application n'est pas en soi un mécanisme d'obsolescence, elle y mêne directement si les cartouches ne sont pas complètement vides lorsque l'alerte est affichée et que cela bloque l'utilisation de l'imprimante, ce qui est le cas général.
Par ailleurs, les imprimantes deviennent forcément obsolètes à partir du moment où leur fabricant cesse de produire les cartouches d'encre spécifiques à ces modèles.
La parade est relativement simple en ayant recours à des kits de remplissage disponibles sur le marché, même si l'opération est quelque peu délicate et sale, pour les néophytes.
Il existe également de petites boutiques qui le font pour vous à un prix raisonnable.
Mais certaines marques (Epson et HP, par exemple) ont trouvé mieux encore puisqu'une puce compte le nombre d'impressions et bloque le processus (avec un affichage de panne) dès lors que le nombre de copies prévu a été atteint.
La solution consite à remettre à zéro ce mouchard, avec une petite application développée par un programmateur russe en freeware même si elle est difficile à trouver sur Internet, il est vrai !
Plus de ressources sur ce cas : http://www.newzilla.net/2011/02/24/les-ingenieurs-d%E2%80%99epson-programment-ils-la-duree-de-vie-de-votre-imprimante/
Les cartouches sont maintenant également "pucées" pour éviter l'emploi de cartouches génériques (environ 10 fois moins chères) ; si l'on introduit ce type de cartouches "discount", l'imprimante va indiquer une panne et bloquera son utilisation.
Pour ceux qui ont fait le calcul, le litre d'encre "originale" d'imprimante nous est facturé à plus de 1500 € ; on croit rêver !
A savoir :
La CEE interdit pourtant la commercialisation de cartouches d'encre à puce électronique refusant tout service une fois atteint un certain nombre de pages imprimées (même après remplissage d'encre), n'y voyant aucun intérêt pour le consommateur ni un mieux disant écologique pour les pays membres.
Les logiciels informatiques
Le secteur des logiciels n'est pas en reste puisqu'en juillet 2006, Microsoft (ce n'est qu'un exemple parmi d'autres) abandonne son service d'après-vente et de maintenance corrective pour les systèmes d'exploitation Windows 98, Millenium et XP.
Depuis cette date, les bogues et failles de sécurité ne sont plus corrigés par la firme obligeant les consommateurs non spécialistes à changer un matériel (quantité de mémoire vive insuffisante, etc.) devenu incompatible avec une utilisation sereine de leur poste informatique.
Les piles alcalines
Dans ce cas, il ne s'agit pas d'obsolescence programmée, puisque une pile est considérée comme un produit à usage unique par l'ensemble de la population et que c'était parfaitement justifié jusqu'à la sortie d'appareils fiables au prix raisonnable, capables - en toute sécurité - de leur assurer plusieurs recharges !
Voir l'article très complet assorti du test d'un de ces appareils : test ecovolt
Sites d'objets pérennes...
Depuis quelques temps, cette situation a donné l'opportunité à certains sites de recenser les biens de consommation ou appareils garantissant une durée de vie au delà de 5 ans.
Plus récemment d'autres mettent en avant des appareils sensés être réparables "à vie" !
Liens complémentaires
- Depuis très longtemps, Que Choisir publie des bancs d'essai et des comparatifs très étayés selon des protocoles objectifs sur des familles de produits que nous sommes tous amenés à consommer, un jour ou l'autre. On peut cependant lui reprocher de ne pas prendre en compte la durée de vie des produits testés et l'efficacité des SAV des marques...
- Un site produitsdurables.fr se propose de recueillir de façon plus empirique l'avis des internautes sur ces mêmes produits.
- Différents sites-forums d'entraide au dépannage regroupent les pannes les plus fréquentes et les moyens d'y remédier... avec des tutoriaux : tout-electromenager.fr
- Des "Repair-Cafés" existent, où des citoyens se regroupent à intervale régulier sous forme d'atelier pour réparer des appareils en rade, dans la convivialité et l'échange mutuel de connaissance, de pièces... repair-cafe.org |
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