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PROBLEMES liés aux TERRAINS ARGILEUX
Le Retrait Gonflement des sols Argileux (RGA) |
Le changement climatique que chacun admet aujourd'hui, avec
sa succession de plus en plus ample de période de pluviosité
intense et de canicules accroît le Retrait Gonflement des sols Argileux
ou RGA.
Sous leffet de la sécheresse et de la réhydratation
des sols, les habitations subissent des dommages et des déformations
parfois importantes.
Environ 16 millions de maisons individuelles sont exposées au Retrait-Gonflement
des sols Argileux, dont 10,4 millions en risque moyen ou fort...
Ce dossier vous aidera à mieux comprendre ce phénomène
et à envisager des solutions de prévention.
Définition du RGA
De par leurs caractéristiques minérales, les argiles gonflent
immanquablement.en présence deau.
Suite à l'évaporation ou leur utilisation par les végétaux,
ces argiles se rétractent.
Si les faibles amplitudes de ces phases ne posent généralement
pas de gros désordres, la succession de pluies et de sécheresse
intenses entraine de fortes contraintes mécaniques sur
les constructions suite à des mouvements de terrain différenciés,
en fonction de la densité dargile contenue dans le sol, de
la quantité de pluie reçue et des durées de canicule.
Principaux dommages sur le bâti
- fissuration des structures (enterrées ou aériennes),
- écroulement des structures ou décollement des annexes accolées,
- désencastrement des éléments de charpente ou de chaînage,
- tassements,
- fissuration des dallages,
- distorsion des ouvertures (portes, fenêtres),
- décollement des revêtements (enduit, revêtements muraux et sol
),
- rupture de canalisations.
Protéger sa construction du RGA
La prévention du risque RGA sur les habitations a longtemps été
occultée.
Aujourd'hui, vu l'ampleur des dégâts constatés, de nombreuses
études et pistes de remédiation sont en expérimentation
ou en cours de développement.
En attendant, il est toujours possible de limiter le risque RGA essentiellement
en évitant les fortes variations du taux dhumidité dans
le sol directement en contact avec votre bâti.
1) Éloignez les arbres.
Les arbres développent des stratégies racinaires pour pomper
leau nécessaire à leur survie, notamment en développant
et étendant leurs racines.
Il faut donc éviter de planter et éloigner les arbres dune
distance supérieure à 1,5 fois leur hauteur en phase adulte.
Une autre possibilité consiste à installer un écran
anti-racines entre eux et votre construction.
2) Raccordez les eaux usées et pluviales à des récupérateurs
deau
Ces réserves d'eau constituées, vous pouvez les réutiliser
pour maintenir une humidification des fondations de votre maison.
Ces techniques innovantes sont en test à MACH (Maison Confortée
par Humidification).
Le projet MACH (développé par le CEREMA) vise à stabiliser
louverture des fissures des maisons exposées à la sécheresse
et au phénomène de RGA.
Economique et écologique, cette solution se base sur la réhumidification
des sols des fondations des maisons sinistrées, pendant les périodes
de sécheresse, avec de leau de pluie préalablement récupérée
et stockée.
La MRN, aux côtés du CEREMA participe au développement
dune nouvelle expérimentation MACH+ qui vise à intégrer
lintelligence artificielle pour la réhumidification automatique
du sol en fonction de données météorologiques locales
pour permettre à la fois de réduire le coût de lendommagement,
ou, à titre préventif, de réduire la vulnérabilité
des biens exposés avant quils ne subissent de dommages.
3) Stabilisation des sols de fondations par imperméabilisation
périmétrale
La mise en place dune géomembrane, permet dintervenir
directement sur la cause essentielle du désordre, le sol lui-même
et sa sensibilité à leau, en faisant en sorte de stabiliser
les sols de fondation de louvrage en termes de teneur en eau, tout
en renforçant les superstructures, si nécessaire (MRN-référentiels
de résilience du bâti aux aléas naturels).
Peut-on construire en zone RGA ?
La construction dun bien dans une zone RGA est réglementée
et soumise à lapplication rigoureuse de prescriptions constructives.
Depuis le 1er octobre 2020, toute vente de terrain constructible ou tout
projet de construction doit être précédé par
une étude géotechnique.
Pour pouvoir vendre un terrain constructible (à réaliser
par le vendeur et à transmettre au potentiel acquéreur) :
le vendeur a l'obligation de faire réaliser un diagnostic du sol
vis-à-vis du risque lié à ce phénomène.
S'il révèle un risque de mouvement de terrain différentiel
consécutif à la sécheresse et à la réhydratation
des sols, le constructeur devra en suivre les recommandations et respecter
les techniques particulières de construction définies par
voie réglementaire.
Les conseils dun ingénieur en structures suivant votre projet
de construction de A à Z, en supervisant l'analyse de létude
géotechnique, le traçage des plans et le suivi de la construction
vous aideront à vous affranchir de dommages postérieurs.
La meilleure et la plus sûre des préventions étant d'avoir
recours à une construction sur micro-pieux.
Dossier réalisé à partir des éléments
fournis par la Mission Risques Naturels
Pour en savoir plus
Nous vous recommandons l'ouvrage suivant qui traite des sujets liés
aux contructions saines :
Editions Eyrolles - prix librairie 9 €.
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