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RECYCLAGE des VOITURES et des PNEUS AUTOMOBILES
Les pneumatiques et les freins
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Etat des lieux
Lorsque l'on évoque les pollutions aux particules fines et au CO2 on se focalise sur celles émises par les pots d’échappement des voitures et autres véhicules terrestres routiers..
La réalité est pourtant différente, puisque les pneus et les freins de voitures polluent souvent plus.
En chiffres, ces deux sources additionnées à l’usure des revêtements routiers, entraînent chaque année en France, l’émission de plus de 15.000 tonnes de PM10, des poussières toxiques mesurant moins de 10 microns.
Mais puisque la pollution des pneus et des freins représentent aujourd’hui 46,5 % des particules fines émises par le transport routier français, il serait nécessaire de s’y pencher davantage.
Impact sur la santé
Selon l'OMS, ces particules sont à l’origine de problèmes respiratoires, d’asthme, de cancer et d’infections pulmonaires.
Cette pollution tuerait chaque année sept millions de personnes dans le monde.
Concernant les freins
Dès que les disques de frein se posent sur les plaquettes, des milliers de petites particules sont libérées dans l’atmosphère.
Un peu plus lourdes que celles émises par les pots d’échappement, elles sont moins volatiles, mais tout de même responsables de problèmes sanitaires à prendre en compte.
Pourtant, les politiques publiques semblent concentrer leur action uniquement contre les particules fines émises par les moteurs des véhicules en imposant des filtres performants sur les moteurs diesel jugés trop polluants, tout en favorisant les voitures électriques en France.
Les pneumatiques
De même le simple roulement des pneus sur les chaussées les abrasent en dispersant des milliers de particules arrachées aux bandes de roulement des pneumatiques.
Ne parlons pas des freinages brusques qui laissent sur l'asphalte des traces très visbles contenant de grosses quantités de ce revêtement !
Les solutions
La première des solutions relève du simple bon sens et revêt un caractère éconologique évident :
- rouler tranquille en utilisant le moins possible les freins en privilégiant le frein moteur (régénératif sur les voitures électriques).
En ce cas, vous usez moins vos pneus et vos freins ce qui les fait durer plus longtemps, vous affranchissant d'un remplacement plus fréquent.
- Les manufacturiers pneumatiques (Michelin en tête), travaillent sur des pneus bio-sourcés et biodégradables,
- Les constructeurs automobiles, à travers leurs sous-traitants, testent des aspirateurs à particules, à installer directement sur les plaquettes de freins, comme celui de Christophe Rocca-Serra, inventé en 2012.
Les avancées de Michelin
À Bassens, Michelin a inauguré le premier démonstrateur industriel permettant de produire du butadiène bio-sourcé (projet BioButterfly).
Le géant français des pneumatiques va donc bientôt pouvoir remplacer le pétrole qui sert à fabriquer ses pneus, par de l’éthanol.
un butadiène bio-sourcé
Il s'agit d'un procédé de production de butadiène « à partir d’éthanol extrait de la biomasse (végétaux) » afin de remplacer celui issu de matières premières fossiles.
Le butadiène est utilisé dans la fabrication des pneumatiques. Il représente à lui seul environ 14 % d’un pneu. Dérivé du pétrole, ce matériau possède une grande résistance à l’abrasion et au vieillissement. Une matière première clé pour la production de caoutchoucs synthétiques que Michelin utilise donc depuis longtemps pour fabriquer ses pneus.
Le butadiène bio-sourcé pourrait constituer « un intermédiaire chimique majeur » dans la fabrication des pneumatiques.
Aux côtés d’IFPEN Energies nouvelles et d’Axens, Michelin vient de prouver la viabilité technologique et économique du démonstrateur et envisage sa transposition industrielle.
Ce premier démonstrateur aura une capacité de production de 25 tonnes par an.
Des déchets agricoles en remplacement du pétrole
Le caoutchouc synthétique et le butadiène sont actuellement intégralement issus du pétrole.
Pour transformer le processus de fabrication et éliminer le pétrole de l’équation, Michelin utilise des déchets agricoles (comme le maïs ou les betteraves) ou de biomasse de bois.
Le butadiène bio-sourcé, est un pas de plus vers la sortie des énergies fossiles.
Forum
Enfin les principaux responsables de la pollution routière s'intéressent sérieusement à ces particules produites par tous les véhicules roulants.
C'est un pas important vers un mieux disant environnemental, d'autant plus que le freinage des transports en commun largement mis en avant comme alternative préférable à la mobilité automobile, comme les trains, les bus et RER, sont aussi concernés par cette double pollution (pneus et freins).
P.H
Merci de rétablir les choses en parlant de cette source de pollution cachée sous le tapis par presque tout le monde.
Et bravo à Michelin de s'attaquer au problème.
J.M |
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