Les panneaux photovoltaïques organiques présentent une différence notable par rapport aux panneaux dits de première génération (panneaux rigides à base de silicium sous forme cristallin - mono ou poly - représententant environ 80 % du marché) et de deuxième génération (panneaux en couches minces, éventuellement flexibles). Couramment désignée par le sigle OPV (Organic PhotoVoltaïcs) et directement tirée de l'électronique imprimée.
Technologie
Une 3éme génération de panneaux photovoltaïques est fabriquée à partir de procédés d'impression à température et pression ambiante : des cellules solaires organiques dérivées du carbone sont directement imprimées sur support plastique.
Une innovation qui assure de disposer d'énergie bon marché, écologique et « sur-mesure ».
Au regard des panneaux dits de 1ére et de 2éme génération, les facteurs différenciants sont considérables et permettent de s'adresser à de nouveaux marchés.
La technique proposée par Roger Iorms, chercheur au CNRS, dans la technopole Hélioparc (derrière l'université de Pau) est basée sur 2 molécules, l'une excitant (sous l'effet de la lumière) l'autre qui produit alors un courant électrique.
Ces molécules sont mélangées à de l'encre (verte, rouge, bleue ou noire) et enfermées dans un support en polycarbonate.
Les premiers modèles sont fabriqués en Allemagne par la société Opvius.
Rendement
Au départ, de l'ordre de 1 % dans les années 1990, l'équipe assure maintenant un rendement de 5 % en moyenne, pouvant aller jusqu'à 10 %.
Bien sûr, on est encore loin des 22 % des meilleures productions en silice, mais c'est déjà encourageant.
Prix
A ce stade de petite série, le prix de ces panneaux plastiques est de l'ordre de 650 euros, c'est (à production égale) 4 fois plus cher que les panneaux PV en silice, mais ce prix devrait baisser de façon importante dès lors qu'une production industrielle sera lancée.
Bémol sur la durée de vie
Ces panneaux plastiques sont annoncés pour 15 ans ; c'est insuffisant, et l'on connaît les effets désastreux des UV sur les polycarbonate qui deviennent cassants et s'opacifient ; il en résultera certainement une baisse de rendement significative...
De nouvelles applications pour le photovoltaïque
Souples, fins, légers, de couleurs et formes variées, ces nouveaux panneaux OPV ouvrent une multitude d'applications, notamment sur des revêtements de surfaces complexes.
En imprimant sur mesure des cellules photovoltaïques sur des panneaux souples, pourquoi ne pas en équiper les objets communicants et répondre à leurs propres besoins énergétiques, en toute indépendance.
Véhicules, moyens de transport et de sécurité, appareils nomades, équipements électroniques (téléphones GSM en premier lieu), équipements de loisirs, équipements de domotique... sont autant d'objets quotidiens pouvant être dotés de modules solaires organiques et donc capables de produire eux-mêmes de l'énergie, ce qui représente un atout pour créer de la valeur ajoutée pour le produit et son utilisateur final.
Un mieux disant écologique ?
Les panneaux photovoltaïques OPV sont présentés comme économiques et non polluants, ne nécessitant pas, en particulier, de terres rares pour leur fabrication et moins d'énergie à la fabrication que ceux à base de silicium, un bénéfice global en termes de développement durable.