Ecologie Solutions
DENATALITE ECOLOGIQUE
La dénatalité, une option écologique tabou ?

La surpopulation finira la planète La surpopulation est une question qui mérite d'être posée pour qui s'intéresse à l'avenir de notre planète et de ses habitants.
Nous avons souvent été sollicités pour aborder le sujet sans oser passer le pas, conscients de son aspect polémique touchant à des valeurs fondamentales.
Deux thèses s'affrontent au delà d'eventuelles approches religieuses ou philosophiques :
- l'une essentiellement économique prône de continuer à se multiplier pour assurer une croissance alimentant à la fois les retraites et les emplois...
- l'autre à conotation plus "écologique" plus radicale, estime que les ressources disponibles sur terre sont limitées et proches de l'épuisement et qu'outre l'impact carbone engendré par chaque nouveau humain, cela risque d'aboutir à un chaos...
Le débat reste donc ouvert et nous comptons sur vous pour l'alimenter avec respect et modération.


La thèse des anti-natalistes

Surpopulation : une réalité qui dérange
La surpopulation tuera la planète Aujourd'hui, la Somalie se meurt en grande partie du fait que ce pays qui ne comptait que 2,3 millions d'habitants en 1950 est désormais atteint d'une excroissance démographique et explosive avec 9,6 millions (6,26 enfants par femme).
6 milliards hier... 7 milliards aujourd'hui... et combien demain ?
En augmentant de 4 milliards, la population planétaire a triplé depuis 1950
Nous avons toutes les preuves que la planète ne pourra pas nourrir 9 milliards de terriens en 2050 ou 17 milliards en 2100.


L'épuisement des ressources
L'Humanité vit à crédit et consomme 1,5 planète par an, soit bien plus que ce que la Terre est en capacité de lui offrir. Pour continuer ainsi, Il faudra 2 planètes Terre d'ici 2030.
Selon Global Footprint Network, le jour du dépassement (Earth Overshoot Day) qui avance chaque année était le 21 août en 2011.
La surconsommation des pays riches est responsable de cette empreinte écologique insoutenable.
Nous feignons d'ignorer la finitude d'un monde dans laquelle notre multitude puise allêgrement et sans relâche.

Les dates d'épuisement des richesses exploitables au rythme actuel de consommation : 2021 : fin de l'argent / 2025 : fin de l'or et du zinc / 2028 : fin de l'étain / 2030 : fin du plomb / 2039 : fin du cuivre / 2040 : fin de l'uranium / 2048 : fin du nickel / 2050 : fin du pétrole (on va rigoler !) / 2064 : fin du platine / 2072 : fin du gaz naturel / 2087 : fin du fer / 2120 : fin du cobalt / 2139 : fin de l'aluminium / 2158 : fin du charbon…
(Source : Magazine Science et Vie hors série N° 243 de juin 2008 : Construire un monde durable).


Réduisons-nous, oeuvrons à des familles restreintes
Sachant qu'un enfant du premier monde coûte et gaspille plus que dix enfants des pays du Sud, les occidentaux devront-il engendrer jusqu'à l'absurde surnuméraire pour sauver des caisses de retraites qui, potentiellement, sont déjà en banqueroute ?

Les Pays du Sud doivent-ils continuer à surpeupler des terres occises où un milliard de gens sont en sous-nutrition, alors que les écoréfugiés n'ont pas de statut et ne seront jamais les bienvenus dans les nations nanties ?

Posséder une famille nombreuse n'est-il donc pas un délit environnemental, une grave atteinte à la planète et à l'avenir commun ?

Pour un ami de la Terre, toute abstinence à la procréation humaine, toute pénurie des naissances ne devraient-elles pas être reçues comme de bonnes nouvelles.

Vivre moins nombreux pour que tout le monde puisse tout simplement vivre.
Tout pacte écologique devrait sous-tendre l'idée d'un pacte antinataliste.
Si on aime les enfants, il suffit de ne pas en faire !


Que faire ?
Il faut quelque chose de plus qu'un couple pour faire un enfant, il faut au moins une planète viable.

Sans peur du métissage, le renouvellement des générations des pays développés devra se faire par les immigrants. Juste retour des choses pour nous qui avons colonisé, génocidé, écocidé, pillé, et qui continuons à le faire.

Mais si vous estimez que nous n'avons aucune responsabilité ni vis-à-vis des 12 millions d'enfants qui meurent chaque année avant d'atteindre leur cinquiême anniversaire, ni à l'endroit des espèces végétales et animales qui disparaissent à la vitesse grand V, que notre reproduction n'est pas excessive ou en tout cas acquittée de telles accusations, alors oui, faites encore et encore des enfants.
Mais faites vite car plus le temps passe et plus leur vie sera invivable.

"En 1950, nous pensions pouvoir faire reverdir les déserts.
En 2050, nous aurons réussi à désertifier la Terre entiêre
."


Argumentaire tiré des éléments envoyés par Ecopatrie.


La thèse des natalistes écologiques

Paul Ariês
"Il est important de différencier le courant malthusien et les néomalthusiens. On pouvait encore croire en 1950 ou en 1970 à ce qu'on appelait la bombe D, démographique, c'est-à-dire l'idée d'un "trop d'humains". Cette thèse était crédible parce qu'il n'y avait pas encore eu le phénomêne de transition démographique : le fait de passer d'un régime avec une forte natalité et une forte mortalité, à un régime avec une faible natalité et une faible mortalité. Il y a toujours eu un courant malthusien de gauche, notamment libertaire et aujourd'hui écolo, mais plutôt minoritaire. L'essentiel a toujours été proche de Malthus et Malthus finalement était le contre-courant de la philosophie des Lumiêres. Malthus, c'est 2 dangers. Le premier danger c'est bien sûr l'idée qu'il faut s'en prendre aux lois qui protêgent les plus faibles et puis il y a une deuxiême idée chez Malthus, c'est l'idée que le nombre excessif d'humains s'opposerait à la qualité de l'humanité. Je citerais simplement Marx : Marx disait que Malthus était le pire ennemi des pauvres et Proudhon ajoutait qu'il y avait un seul humain de trop sur la planète : c'était Malthus."

"Il n'y a pas trop d'humains sur Terre mais trop d'hyper-consommateurs, trop d'automobilistes...
Le programme des Nations Unies pour l'Environnement nous dit : on peut nourrir 10 milliards d'humains avec un autre type d'agriculture, une alimentation relocalisée, re-saisonnalisée, moins carnée, moins gourmande en eau.
Ce qu'il faut craindre quand on met l'accent sur la bombe démographique, c'est que finalement, on mette la charge de la responsabilité sur l'humanité en général et non pas sur un système, qui est le système capitaliste, le système productiviste."

"La planète, pour 2 ou 3 milliards de nord-américains ou d'européens, c'est trop. Pour 15 milliards d'africains, c'est tenable. C'est important de bien différencier aujourd'hui parmi ces groupes néomalthusiens. Il y a finalement 3 types de groupes : il y a d'un côté ceux qui prônent simplement la réduction de la population, ensuite d'autres organisations qui prônent une disparition de l'espèce humaine, c'est le cas de l'église d'Euthanasia, du mouvement pour l'extinction volontaire de l'humanité."

(A vous de compléter cette argumentation, le cas échéant)


Le bourgmestre de Bruxelles ose dire...
Freddy Thielemans, maire socialiste de la capitale belge vient de défrayer la chronique en « osant » exhorter à la dénatalité, sujet tabou s'il en est.
Au cours d'un débat il a déclaré que « Le thème de la limitation des naissances devait pouvoir être abordé dans le cadre de la lutte contre la surpopulation » en justifiant ainsi sa position : « Nous avons à Bruxelles, beaucoup de familles nombreuses comptant 7 ou 8 enfants. Elles demandent un appartement social, mais ces appartements n'existent habituellement pas » (pour info, la ville de Bruxelles compte 520.000 familles dont un peu plus de 2.000 possèdent plus de cinq enfants).
Entre 2000 et 2010, la population bruxelloise a augmenté de près de 13 % pour compter en 2012 1,08 millions d'habitants ; les dernières projections du Bureau Fédéral du Plan (BFP) tablent sur une population bruxelloise de 1,27 millions d'habitants en 2020, 1,418 millions en 2050 et 1,475 millions en 2060.

Avec un certain courage (car c'est électoralement contre productif), Freddy Thielemans s'attaque à la sacro-sainte "liberté individuelle" tandis que les responsables politiques des démocraties occidentales et leurs gourous économistes prônent le développement des populations pour enrayer un vieillissement accéléré de l'Europe, en même temps qu'une relance économique par la consommation et l'assurance de pouvoir payer les retraites des anciens.

Ses déclarations blasphématoires pointent évidemment les familles d'origine extra-européenne, dont le taux de natalité est bien souvent plus élevé que celui du reste de la population.
Mais au delà de l'origine, ce sont également les communautés religieuses (musulmanes, juives, chrétiennes) qui sont montrées du doigt...

La vérité, même si le taux de natalité bruxellois est supérieur à celui de la Belgique, c'est qu'en 2009 comme en 2010, l'accroissement de la population bruxelloise s'expliquait également par le solde migratoire ; en effet, Bruxelles attire les Belges et les étrangers, surtout Européens, par son potentiel économique (La région de Bruxelles-Capitale est le troisième PIB régional de l'Union Européenne) et une bonne partie de ces migrants s'installent dans la capitale alors qu'ils sont en âge de procréer.
La boucle est bouclée...


Ouvrages d'analyse démographique
- Paul EHRLICH : La bombe P - éditions Fayard - 1972 (édition originale états Unis 1968).
- Albert JACQUARD : L’explosion Démographique, Éditions Flammarion, collection Dominos, Paris 1993.
- Hervé LE BRAS : La Démographie - Éditions Odile Jacob - Paris 2005.
- Thomas Robert MALTHUS : Essai sur le principe de population - Londres 1798.
- Georges MINOIS : Le poids du nombre, éditions Perrin, février 2011.
- Catherine ROLLET : Introduction à la démographie - Editions Nathan Université - 1995.
- Michel TARRIER : Faire des enfants tue la planète, Éloge de la dénatalité - Éditions du Temps - 2008.


Forum
Production de gaz à effet de serre directe et indirecte, pollutions multiples, épuisement des ressources et des énergies non renouvelables, raréfaction des ressources alimentaires raisonnées et cela concerne aussi les végétaliens... il est incontestable que n'importe quel écologiste responsable militerait pour une dénatalité programmée.
Comme ce n'est pas le cas, la majorité des écolos, leurs responsables politiques, toutes les "merveilleuses" associations vertes qui nous enfument, sont autant de traîtres à la cause de la survie harmonieuse de la planète.
En espérant que vous oserez publier cet avis,
Activement,

J.M

Il est évident qu'au vu maint fois démontré maintenant de l'épuisement des ressources, de l'emballement du dérèglement climatique et des conséquences sur l'avenir même des habitants de cette planète, il serait temps de passer à une décroissance démographique.
Le problème reste : par où commencer, car là où certains pays se contentent de renouveler les générations, d'autres multiplient les naissances sans aucun frein... Faut-il que ce soit les pays dits "développés" qui se privent d'enfants pour compenser la natalité galopante des pays "en voie de développement ? C'est une question insoluble, me semble-t-il.

H.B

Les réflexions de Michel Tarrier sont loin d'être infondées, mais comme beaucoup d'écolos intégristes, il ne voit que ses thèses, ne s'intéresse qu'à cela et assez peu aux autres... sous prétexte d'urgence. Ses interventions sur les réseaux sociaux sont trop axées à mon goût sur l'auto-promotion de ses parutions par ailleurs plutôt redondantes.
Il s'y positionne d'ailleurs comme un visionnaire incompris et persécuté.
Manque d'ouverture et de générosité.
C'est un peu gênant pour un humaniste...

C.H

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