POLLUTION ELECTRIQUE PROTECTION ELECTRO-SENSIBLES
Un entrelas de champs électriques
Nous vivons tous dans un environnement de champs électriques et électromagnétiques ou hyperfréquences que toute installation fonctionnant à l'électricité peut produire :
- lignes électriques,
- ampoules
- radio,
- réveil-matin,
- ordinateurs,
- télévision...
Mais les câbles de l'installation eux-mêmes en produisent, par le simple fait qu'ils sont soumis à la tension du réseau électrique.
Risques
Cette pollution due aux champs électromagnétiques (CEM) est surtout nuisible en cas d'expositions prolongées.
De nombreuses études scientifiques sur leurs effets sur les êtres vivants permettent de dire que les expositions de longue durée aux champs magnétiques de fréquence 50/ 60 hertz augmentent les risques de cancer et en particulier de leucémie.
Les risques sont plus marqués chez les enfants.
Selon le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer), une exposition de longue durée à un champ magnétique de 4 milligauss (soit 0,4 microtesla) augmentent le risque de leucémie chez l'enfant.
Selon les études épidémiologiques, les problèmes apparaissent pour des expositions à des champs magnétiques à partir de 2 à 3 milligauss environ.
Des champs magnétiques de cette valeur se rencontrent à 200 mètres d'une ligne électrique de 220.000 volts en pleine charge, ou bien à 30 ou 50 cm d'un radio réveil.
Les facteurs de risques
Les risques dépendent de 3 éléments :
- intensité du champ électrique (en V/m) et du champ magnétique (en mG).
- durée et moment de l'exposition: Selon les études épidémiologiques, les risques graves apparaissent surtout pour des expositions de longue durée (plusieurs années et une grande partie de la journée). D'autre part, l'exposition durant le sommeil est plus perturbante que l'exposition pendant l'activité.
- sensibilité individuelle : certains sont hypersensibles aux CEM (on dit aussi électrosensibles).
Effets sur la mélatonine
De nombreuses études sur des animaux montrent que les champs électriques et magnétiques font chuter la sécrétion de mélatonine. Cette hormone synthétisée par l'épiphyse (ou glande pinéale) a 2 fonctions essentielles:
1) Elle a un rôle très important dans les défenses immunitaires. L'exposition aux CEM provoque un affaiblissement de nos défenses immunitaires. Une personne exposée se défend moins bien contre les cancers hormono-dépendants, contre les maladies infectieuses...
2) Elle régule les rythmes biologiques. Les champs électriques et magnétiques perturbent ces rythmes biologiques et provoquent ainsi des troubles de sommeil. La mélatonine est produite surtout pendant la nuit. L'exposition au CEM pendant le sommeil est donc plus perturbante que pendant la journée.
Les troubles neurovégétatifs
Des études mettent en cause les CEM dans l'apparition de troubles neurovégétatifs : troubles de sommeil, fatigue anormale, nervosité, maux de tête, stress, dépression. Ces problèmes empoisonnent la vie de nombreuses personnes. Leurs causes peuvent être très diverses et il est souvent difficile de faire la relation entre le trouble constaté et l'exposition aux CEM. Mais souvent, on a constaté la disparition des troubles chez les personnes après l'élimination des champs électromagnétiques de leur environnement.
Les seuils de risques
Nous pouvons être exposés à des champs électriques et magnétiques plus ou moins importants. Mais à partir de quels seuils y a-t-il des risques ? Les études montrent que des risques graves apparaissent à partir de 2 à 3 milligauss surtout pour des expositions de longue durée. Des troubles peuvent être ressentis à des valeurs plus faibles. Les valeurs limites le plus souvent retenues sont 0,5 mG pour le champ magnétique et 5 V/m pour le champ électrique. Mais pour les personnes très sensibles pour les jeunes enfants, les femmes enceintes, les seuils ci-dessus sont parfois trop élevés. L'idéal est de limiter les CEM à des valeurs aussi faibles que possible, c'est-à-dire 0,1mG et 1V/m, à l'emplacement du lit en particulier. Bien sûr, les exigences sont différentes selon les pièces, selon les lieux.
Moyens de mesure
Pour répondre à l'inquiétude des riverains d'antennes émettrices en téléphonie ou aux personnels travaillant à proximité de machines générant des champs électromagnétiques élevés, il existe des appareils de mesure de pollution électromagnétique (champ électrique et champ magnétique) :
- à proximité des émetteurs en téléphonie selon une mesure simple globale ou selon le protocole de l'ANFR.
- à proximité de machines industrielles ou de transport et distribution d'énergie électrique,
- à proximité de n'importe quel installation ou appareil domestique.
Les mesures de champs électromagnétiques peuvent se faire :
- champ électrique de 100 kHz à 3 GHz en bande large au moyen d'un mesureur de champ,
- champ électrique de 100 kHz à 3 GHz en bande étroite au moyen d'un analyseur de spectre et d'antennes,
- champs électrique et magnétique de 5 Hz à 100 kHz en bande large et étroite au moyen de sonde et mesureur de champ associé.
Ces appareils permettent de contrôler les perturbations électromagnétiques selon les normes CEM - 100 kHz à 2,5 GHz - RS 232 et sont munis de sonde isotropique EF2A et sonde à polarisation verticale EF1.
Remèdes
- Eviter toute exposition prolongée auprès de lignes haute tension !
- Ne mettez pas à proximité de votre corps (et encore moins de votre tête) tout appareil électrique sous tension (réveil...)
- Installer des câbles ou gaines blindés et des biorupteurs permet de limiter la pollution produite par l'installation.
Le biorupteur désolidarise le(s) câble(s) du circuit électrique lorsqu'aucun courant n'est nécessaire et le rebranche en cas de besoin.
Ce genre de système est surtout utile dans les chambres à coucher, pièces où l'on passe beaucoup de temps.
Les gaines sont revêtues d'une couche graphitée qui permet de les relier à la terre.
Protections corporelles
Il existe actuellement différents vêtements blindés ou de quoi les réaliser soi-même :
- T-Shirt blindés manches longues pour homme ou femmes (environ 55 €),
- Pantalon blindés pour homme ou femmes (environ 50 €),
- casquettes blindées pour homme ou femmes (environ 60 €),
- casquettes de protection HF pour électro-sensibles (environ 45 €),
- gilets de protection HF pour électro-sensibles (environ 210 €),
- écharpes de protection HF pour électro-sensibles (environ 110 €),
- tissu de protection HF pour électro-sensibles vendu au mètre 1 m x 1,30 m (environ 70 €), pour couper ses vêtements.
Les tests de ce tissu ont donné des résultats remarquables puisque l'atténuation mesurée à des fréquences allant de 200 MHz jusqu'à 10 GHz :
- de 99,999 %
- 50 dB soit 100 000 fois moins que la puissance rayonnée !
C'est la gamme de fréquences des téléphones mobiles et autres DECT, Téléphonie Mobile, WIFI, WIMAW, Bluetooth, WIMAX...
Attention !
L'usage de ce type de tissu en rideaux ou tissus muraux implique de le connecter à la terre pour éviter sa charge statique.
Vous pouvez le faire avec une petite pince crocodile et un fil de faible section.
Les alternatives farfelues, mais lucratives...
Le "Q-Link", un pendentif à porter sur soi, est proposé à la vente sur plusieurs sites Internet où cet objet miracle est sensé "offrir au corps une résistance au rayonnement électromagnétique"... tout cela et plus encore pour 130 € à 250 € selon les modèles !!!
argumentaire : un joyeux galimatia pseudo technique mélangeant allègrement : les ondes électromagnétiques attribuées aux : antennes-relais des téléphones portables, téléphones portables, écrans d'ordinateurs et de télévision, radars de circulation, fours micro-ondes, lignes à haute tension...
A la pointe de la physique quantique, le pendentif Q-Link serait doté "d'un bouclier qui fonctionne selon le principe de la technologie SRT (technologies de résonance sympathique)" mais aucune publication scientifique ou études cliniques digne de ce nom en rapport avec les champs électromagnétiques et hyperfréquences n'est disponible sur le sujet !
description de l'objet : une coque en résine, une cellule de résonnance comprenant un circuit de résonnance (or 24 carats) et un anneau de cuivre.
fonctionnement : le pendentif Q-Link permet d'amplifier le champ biomagnétique humain, qui est l'addition des vibrations électriques provenant du corps. Q-Link sert de tampon face au monde extérieur et maintient tous les processus corporels en équilibre.
En communiquant avec l'énergie propre à chaque individu, Q-Link agit comme un diapason qui résonne avec la fréquence idéale à laquelle le champ d'énergie du corps devrait vibrer. Le corps répond positivement à cette fréquence et se cale sur celle-ci, afin que toutes les deux "s'harmonisent".
utilisation : Q-Link se porte en pendentif ou idéalement proche du sternum, en contact ou non avec la peau et même pendant la nuit afin d'améliorer la qualité du sommeil.
Notre avis : Contrairement à ce qui est annoncé, ce n'est aucunement un bouclier contre les ondes ou champs électro-magnétiques externes qui perturbent le corps, mais une sorte de "régulateur du biomagnétisme humain", ce qui reste déjà largement à prouver !
Si la certitude de se sentir protégé par un objet magique vous fait du bien, pourquoi pas... mais pour ce qui est de l'effet scientifique...
L'avis du geobiologue : En ce qui concerne le Q-link, on sort ici de ce qui est facilement vérifiable. Il est tout à fait possible que cela fonctionne mais pour en vérifier l'efficacité il faudrait qq chose comme une photographie Kirlian avant et après que la personne porte ce dispositif.
A mon avis, cela offre un potentiel de résistance supplémentaire au corps mais le fait est que celui-ci est toujours soumis aux agressions, donc sur le long terme et pour plus de sureté je préfère agir à la source de la pollution pour l'atténuer, l'éliminer, l'éloigner, s'en éloigner...
Les lampes fluocompactes
Les ampoules basses consommation, connues pour consommer 5 fois moins d'énergie et durer 10 fois plus que les ampoules équivalentes à incandescence ont dfrayé la chronique : "elles seraient dangereuses pour la santé !"
A l'origine de cette alerte, un avertissement du CRIIREM sur les ampoules des lampes de bureau et des lampes de chevet... qui ont une problématique bien a elles "la proximité avec l'utilisateur".
Comme tout appareil électrique et électronique sous tension, il y a production de CEM (champs électro magnétiques).
Pour faire simple et sauf à être électro-sensible, il n'y a donc guère plus de risque à utiliser ce type d'ampoules (pour un usage à distance "normale" - plus d'un mètre - ) que d'être à proximité de n'importe quel appareil électrique en fonctionnement ou non !
Conclusion
Soyez cohérent, si vous vous méfiez des CEM produits par les ampoules fluocompactes, ayez la même vigilance vis à vis de tous les appareils électriques présents dans votre environnement immédiat ou plus lointain (voisins, voiture ou autre moyen de transport collectif, lignes électriques, émetteurs, activité industrielles...)
Forum
Concernant les ondes produites par les appareils électriques, sont-elles plus fortes que celles des ampoules fluo compactes ?
En gros, est-ce pire de dormir à côté d'un radio-réveil chaque nuit ou de lire quelques heures à côté de ces ampoules ?
Finalement, tant qu'ils ne vendent pas de "recharge", est-ce réellement un produit "éconologique" ?
JN.L
Réponse :
Les mesures des rayonnements électromagnétiques émis par ces appareils sont :
- radio réveil sur secteur à 20 cm : 10 mG,
- lampe fluocompacte de 20 W (100 W en équivalence lumineuse) à 1 m : 0,08 mG et 0,12 mG.
Un radio réveil émet donc 83 fois plus de rayonnement électromagnétiques par heure d'utilisation qu'une ampoule fluocompacte.
L'écart est de fait encore plus important puisqu'on dort (sauf à être insomniaque avéré) largement plus que l'on ne lit chaque nuit !
Pour l'aspect éconologique, la lampe fluocompacte reste intéressante, puisque durant plus longtemps que l'ampoule à filament ou dichroïque (moins de déchets au final) mais surtout grâce à sa consommation divisée par 5.
Le must étant maintenant la nouvelle génération d'ampoules à LEDs, (les premières étaient peu puissantes et avec un choix de culot très limité). Les caractéristiques parlent d'elles-mêmes :
- entre 7 à 10 fois moins d'énergie consommée,
- une durée de vie 50 fois plus longue !
Le seul inconvénient reste le prix, mais cela reste de l'argent bien placé puisqu' il rapporte 661 % sur 30.000 heures.
Paul de Haut
Les LEDs
Au mois d’octobre 2010, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a publié un rapport dénonçant certains effets négatifs des LEDs, technologie de plus en plus utilisée dans les lampes et les luminaires.
Ainsi, selon l’étude, certains systèmes à LEDs pourraient user la rétine, notamment chez les sujets sensibles comme les enfants. Même si toutes les diodes ne sont pas concernées, il est aujourd’hui difficile de définir les produits inquiétants.
Toutefois, l’Anses avait mis en avant deux risques dus à un certain type de LEDs, celles émettant de la lumière blanche à partir de source bleue : les effets photochimiques de la lumière bleue et l’éblouissement. Dans ce contexte, l’Association française de l’éclairage (AFE) a tenu à se pencher sur ce rapport afin de donner son point de vue sur l’aspect «éclairage» (et non pas sur la question des jouets et autres lampes torches).
Selon l’AFE, dans l’habitat, le choix de sources d’éclairage suivant les besoins, relève du bon sens et d’une information aux consommateurs sur leur usage. «Pour les applications professionnelles, la démarche du projet d’éclairage préconisée par l’AFE permet de réaliser les installations d’éclairage répondant aux tâches visuelles en toute sécurité et dans de bonnes conditions ergonomiques», souligne l’association.
En effet, le projet d’éclairage repose sur des normes d’éclairagisme et d’ergonomie visuelle mentionnées par l’Anses.
Dans le domaine de la réglementation, l’AFE souhaite comme l’Anses le renforcement des normes. En effet, selon le rapport de l’Anses : aucune norme ne permet aujourd’hui d’estimer exactement le niveau de risque lié à l’utilisation d’une LED. La norme de sécurité NF EN 6247, qui estime les dangers pour l’œil de l’utilisation de lampes, définit quatre niveaux de risques, de 0 (risque nul) à 3 (risque élevé). Aux dires mêmes de l’Anses, cette norme «est insuffisamment adaptée à des éclairages utilisant des LEDs».
Toutefois, l’AFE tient à préciser «qu’au titre du marquage CE des produits, la norme EN 62 471 donnera, en septembre 2011, la présomption de conformité aux exigences de sécurité du décret 95-1081 du 3 octobre 1995 relatif à la sécurité des personnes».
En outre, pour défendre les Led, l’AFE «mentionne qu’en éclairage domestique, les distances d’observation des sources lumineuses sont généralement supérieures à 30 cm compte tenu des flux lumineux mis en œuvre et des précautions prises pour contrôler la luminance des sources (diffuseurs, réflecteurs, etc.)».
L’association ajoute également : «En tout état de cause, il est très peu probable qu’un système d’éclairage à LEDs domestique (lampe ou luminaire), basé sur des produits conformes aux normes, atteigne, dans des conditions normales d’utilisation, la classe de risque 2 selon la norme EN 62 471».
Enfin, si l’AFE partage la plupart des conclusions du rapport de l’Anses, elle soulève cependant une réserve concernant la méthode utilisée, et plus particulièrement le nombre trop restreint des produits analysés. « Ses conclusions à portée générale devraient, selon l’AFE, résulter d’un échantillon de produits plus nombreux et de caractéristiques techniques plus diversifiées pour être significatives».
Les compteurs communicants "Linky"
Leur pose forcée est en passe d'être généralisée, mais ces nouveaux compteurs dits "communicants" sont loin de faire l'unanimité.
En terme de risques sanitaires, la technologie employée utilise les CPL, qui circulent dans tout le réseau électrique.
Les ondes électromagnétiques suscitent l'inquiétudes, l'expertise de l'Anses (Agence nationale de la sécurité sanitaire, de l'alimentation, de l'environnement et du travail) sur les effets sanitaires potentiels des compteurs communicants Linky et conclut " à une faible probabilité que l'exposition aux champs électromagnétiques émis par les compteurs communicants, dans la configuration de déploiement actuelle, engendre des effets sanitaires à court ou long terme ".
Ses experts précisent que " les compteurs Linky sont à l'origine d'une exposition comparable à celle d'autres équipements électriques déjà utilisés dans les foyers depuis de nombreuses années ".
Mais l'Anses est revenue sur le sujet avec les résultats d'une campagne de mesures en situation réelle qu'elle avait commandée au CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment). " Les résultats de cette campagne mettent en évidence des durées d'exposition plus longues que prévu au domicile, sans pour autant que les niveaux de champ électromagnétique soient plus élevés ", souligne l'Anses dans son avis révisé, qui ne modifie pas les conclusions du précédent.
Les mesures du CSTB prouvent que le compteur Linky est plus émissif que les compteurs classiques, contrairement aux affirmations d'Enedis, mais surtout que le nombre de communications CPL dans les logements est bien plus élevé qu'attendu, Enedis ayant toujours prétendu que le compteur ne communiquait que quelques secondes par CPL la nuit.
Cependant, les niveaux d'exposition restent très faibles. Ils sont comparables à ceux des équipements électriques domestiques : lampes fluo compactes et LED, chargeurs de portables et d'autres appareils, blocs d'alimentation, écrans d'ordinateurs…
La "5G"
La 5G est-elle dangereuse pour la santé ? La question monte, et les inquiétudes aussi, au fur et à mesure du déploiement de cette nouvelle technologie de téléphonie mobile.
Pour augmenter le volume de données, la 5G utilise une bande de fréquences plus haute que la téléphonie mobile actuelle : à partir de 3,5 gigahertz (GHz) d'abord puis, à terme, au-dessus de 26 GHz (la "5G millimétrique").
Mais plus la fréquence est haute, plus la portée des ondes est courte. C'est pourquoi le déploiement de la 5G nécessite d'augmenter le nombre d'antennes.
Certaines études évoquent "une possible augmentation du risque de tumeur cérébrale, sur le long terme, pour les utilisateurs intensifs de téléphones portables", rappelle l'Anses, qui a publié en 2013 une évaluation des risques liés aux radiofréquences.
C'est pourquoi le Circ (agence de l'OMS spécialisée dans le cancer) a classé en 2011 les radiofréquences comme "peut-être cancérogènes pour l'homme", en recommandant les kits mains libres pour les téléphones portables.
Par ailleurs, dans un rapport de 2016, l'Anses a estimé que les ondes des portables, tablettes ou jouets connectés pouvaient avoir des effets sur les fonctions cognitives - mémoire, attention, coordination - des enfants. Elle a recommandé de limiter leur exposition.
Par ailleurs, "des études ont montré l'existence d'effets biologiques sur certains paramètres très spécifiques, comme le sommeil ou la tension".
Les ordinateurs
La norme suédoise TCO 03 fixe les limites des champs électriques et magnétiques émis par les ordinateurs, à 50 cm de l'écran, aux valeurs données dans le tableau ci-dessous.
Paramètres |
Fréquence |
TCO 03 |
Champ électrique /td>
| E.L.F (extrêmement basses fréquences) |
< 10 V/m |
Champ magnétique |
5 Hz à 2 kHz |
< 2 mG |
Champ électrique |
V.L.F (très basses fréquences) |
< 1 V/m |
Champ magnétique |
V.L.F (2 kHz à 400 kHz) |
< 0,25 mG |
|
La plupart des écrans cathodiques d'ordinateurs vendus aujourd'hui sont conformes aux normes ci-dessus.
Normes et législation
En France, comme dans la plupart des pays, les normes officielles applicables sont données par le "Guide provisoire pour l'établissement de limites d'exposition aux champs électromagnétiques aux fréquences de 50 / 60 hertz", publié par la commission internationale de protection contre les rayonnements non-ionisants (ICNIRP).
Ces valeurs limites ont été établies en fonction des effets immédiats que peuvent avoir sur l'être humain les courants induits dans l'organisme par les champs électriques ou magnétiques.
Elles sont de 5000 V/m pour le champ électrique et de 1000 milligauss pour le champ magnétique. Il est bien précisé, dans le guide, qu'elles ne sont pas adaptées aux expositions de longue durée. Mais, comme c'est la seule norme officielle en France, c'est celle qui s'applique.
D'après les études épidémiologiques, des risques sérieux peuvent apparaître à partir de 2 mG, c'est-à-dire à un seuil 500 fois plus bas que la limite indiquée ci-dessus.
Quelques pays ont retenu de 2 mG comme référence pour établir leurs normes, ou recommandations.
La directive 2004/40 du Parlement et du Conseil Européen datée du 29 avril 2004 oblige les employeurs à évaluer et, si nécessaire, calculer ou mesurer les niveaux de pollution électromagnétique auxquels les travailleurs sont exposés. En fonction des valeurs obtenues, l'employeur doit réduire ou éliminer le risque par différentes méthodes dont la diminution du champ, l'éloignement des travailleurs, une réduction de la durée d'exposition, la mise à disposition de vêtements de protection, etc.
Textes législatifs sur les champs électromagnétiques
Il existe des normes destinées à limiter la surexposition aux champs électromagnétiques présents dans notre environnement.
Chaque pays fixe ses propres normes nationales mais dans la majorité des cas elles s'inspirent des recommandations de la Commission Internationale de Protection contre les Rayonnements Non Ionisants (CIPRNI).
Cette organisation non gouvernementale, officiellement reconnue par l'OMS, examine les données scientifiques émanant de tous les pays du monde. Elle établit et met à jour les limites d'exposition recommandées.
Les limites d'exposition sont une fois encore plus rigoureuses pour le grand public que pour les personnes exposées de par leur profession.
Comme l'expérimentation sur des sujets humains est exclue, les recommandations reposent essentiellement sur l'expérimentation animale.
De plus, la CIPRNI applique un facteur de sécurité de 10 dans le cas de la limite d'exposition professionnelle et un facteur de 50 pour la valeur limite recommandée pour la population générale.
Par exemple, dans le domaine des fréquences hertziennes et ultra hertziennes, le champ électromagnétique maximum auquel on pourrait se trouver exposé est au moins 50 fois plus faible que le seuil à partir duquel apparaissent les premiers troubles comportementaux chez l'animal.
Limites d'exposition recommandées par la CIPRNI pour les lignes électriques
|
Fréquence du courant |
Fréquence téléphones portables |
Fréquence fours à micro-ondes |
Fréquence |
50 Hz |
50 Hz |
900 MHz |
1.8 GHz |
2.45 GHz |
Unité
utilisée |
Champ électrique (V/m) |
Champ magnétique (µT) |
Densité courant (W/m2) |
Densité courant (W/m2) |
Densité
courant
(W/m2) |
Limites d'exposition du public |
5 000 |
100 |
4.5 |
9 |
10 |
Limites d'exposition professionnelle |
10 000 |
500 |
22.5 |
45 |
|
Sources : ICNIRP, EMF guidelines, Health Physics (avril 1998)
L'OMS a pris il y a peu l'initiative de proposer une harmonisation des recommandations d'exposition à l'échelle mondiale. Ces futures normes seront établies à partir des résultats du Projet international de l'OMS pour l'étude des champs électromagnétiques.
A noter que ces recommandations ne sont pas applicables aux personnes électro-sensibles.
Limites internationales recommandées pour les champs électromagnétiques
Source |
Exposition maximum typique pour le public |
Champs électriques (V/m) |
Densité de flux magnétique (µT) |
Champ magnétique terrestre |
200 |
70 |
Energie électrique (foyers éloignés de lignes à haute tension) |
100 |
0,2 |
Energie électrique (sous les lignes haute tension) |
10.000 |
20 |
Trains électriques et tramways |
300 |
50 |
Ecrans de télévision et d'ordinateurs (au niveau de l'utilisateur) |
10 |
0,7 |
|
Exposition maximum typique pour le public (W/m2) |
Emetteurs de télévision et radio |
0,1 |
Station relais de téléphonie mobile |
0,1 |
Radars |
0,2 |
Fours à micro-ondes |
0,5 |
Source : Bureau régional OMS de l'Europe
Contrôles et responsabilités
La responsabilité du contrôle des champs au voisinage des lignes électriques, des stations relais de téléphonie mobile et autres sources de ce type accessibles au grand public incombe aux organismes publics et autorités locales.
Dans le cas des dispositifs électroniques, c'est le fabricant qui doit s'assurer que son matériel respecte les limites prévues par les normes.
Les associations de défense des consommateurs soumettent aussi régulièrement à des tests les appareils disponibles sur le marché.
Champs Electromagnétiques et Environnement Bois
(Une contribution de Christophe Garnier, géo-biologue)
Le bois est résistant à l'électricité, c'est à dire non conducteur.
Par contre, fait inattendu et fort surprenant, il prolonge les champs électriques. (voir ma vidéo réaliser avec une simple rallonge et un morceau de lambris )
Le parquet, en bois massif ou en agglo... a le même effet si des rallonges trainent dessus ou si des gaines de fils électriques passent dessous.
On peut, avec un peu d'imagination, en déduire l'ambiance qui peut en résulter dans un habitat 100 % bois comme c'est la mode en ce moment.
J'ai eu l'occasion, récemment, de participer à une formation/ information sur les maisons ossature bois, et à ma question sur "faut-il une électricité particulière adaptée à l'habitat bois ?", je connaissais déjà la réponse, il m'a été répondu que "NON, l'électricité c'est de l'électricité, y a rien de compliqué la dedans !".
Il y a du boulot du côté des formations Maison Ossature Bois et aussi dans les formations Electricité car ils sont susceptibles d'avoir, un jour, à intervenir sur des Maisons Ossature Bois...
Voilà, si vous connaissez des personnes qui ont déja des Maisons Ossatures Bois ou qui sont sur le point d'en acheter, passez-leur l'info car il existe des solutions.
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