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ORIGINES ELECTRICITE en FRANCE
Origine de l'électricité en France et dans le monde

La plus grande partie de l'électricité que nous consommons en France est d'origine nucléaire L'électricité que nous consommons tous est-elle propre ?
Et notammant, les voitures électriques sur lesquelles de gros espoir sont fondés en ce moment, sont-elles écologiques ?
Pour répondre à ces questions, il faut s'en poser 2 autres :
- comment est produite cette électricité ?
- quel est l'impact environnemental des moyens mis en oeuvre ?


Ainsi, la pollution d'un véhicule électrique sera avant tout, celle du circuit de production de l'électricité qui recharge ses batteries.
Exemples :
- Un véhicule électrique fonctionnant avec de l'électricité issue d'une centrale à charbon sera plus polluant qu'un véhicule thermique fonctionnant à l'essence.
- De même, un véhicule électrique fonctionnant avec de l'électricité issue d'une centrale à fioul sera plus polluant qu'un véhicule thermique fonctionnant au diesel.

Impact sur l'environnement
Dans le bilan écologique de l'électricité utilisée, il faut donc prendre en compte :
- le coût énergétique de la construction et de l'entretien de la centrale qui la produit,
- l'impact sur l'environnement de transport et de la distribution de cette énergie,
- l'impact sur l'environnement et la santé des rejets produits (CO² et matères toxiques),
- l'impact sur l'environnement du traitement des déchets produits,
- l'impact sur l'environnement du démantèlement et du recyclage de la centrale de production en fin de vie.

Autonomie énergétique de la France
La facture énergétique globale de notre pays a augmenté de 24 % en 2004 et 35 % en 2005.
La consommation électrique y est d'environ 1000 MegaWatt-Heure /an.
Grâce à son parc de centrales nucléaires, la France exportait environ 12 % de l'électricité qu'elle produisait, notamment vers l'Allemagne, et l'Italie...
Par ailleurs, en période de pointe ponctuelle et en moyenne base, elle en importe aussi en hiver, mais de plus en plus en été par temps de canicule à cause des climatisations.
Selon le ministère de l'industrie, en 2005 elle a acheté 1,7 % de sa consommation.
Ses importations électriques ont bondi de 23 % entre 2004 et 2005.
En 2016, la ministre Ségolène Royal annonce le prolongement pour au moins 10 ans supplémentaires l'exploitation des centrales nucléaires françaises !

Répartition par source de la production française d'électricité
Répartition des sources d'électricité en France
(Source : Observatoire des Energies Renouvelables 2004)

Commentaire : avec ses 571,8 TWh en 2004, la France était le second pays producteur d'électricité de l'Union Européenne des 25.
Cependant, elle importait encore pour 50 Milliards d'euros/ an de pétrole et de gaz, ce qui a pesé de façon importante sur sa balance des paiements.

(Chiffres de 2014, source : EDF)
- 82,2 % nucléaire,
- 13,6 % renouvelables (dont 7,9 % hydraulique),
- 1,6 % charbon,
- 1,3 % gaz,
- 1,0 % fioul,
- 0,3 % autres.

(Chiffres de 2013, source : EDF)
- nucléaire : 84,7 %,
- hydraulique : 4,6 %,
- charbon : 0,4 %,
- gaz : 2,7 %,
- fioul : 1,2 %,
- énergies renouvelables : 3,3 %,
- autres (géothermie, biomasse...) 0,4 %

(Chiffres de 2005, source : EDF)
- nucléaire : 85,8 %,
- hydraulique : 4,2 %,
- charbon : 4,1 %,
- gaz : 3,2 %,
- fioul : 1,8 %,
- autres énergies renouvelables : 0,5 %,
- autres (géothermie, biomasse...) 0,4 %

(Chiffres de 2007, source : EDF)
- nucléaire : 84,2 %,
- hydraulique : 5,7 %,
- charbon : 3,7 %,
- gaz : 3,2 %,
- fioul : 1,5 %,
- autres (géothermie, biomasse...) 0,3 %

Par contre il est très choquant de voir figurer (même si c'est écrit en tout petit) le charbon, le gaz et le fioul, comme énergies renouvelable par EDF sur ses factures !

Nouvelle orientation de production pour EDF
Jean-Bernard Lévy, le patron du groupe EDF, a annoncé fin 2017 un "plan solaire photovoltaïque" de très grande ampleur : 30 gigawatts (GW) de fermes solaires à construire entre 2020 et 2035, soit l’équivalent de vingt réacteurs nucléaires.
C'est l’équivalent d’environ vingt réacteurs nucléaires (les réacteurs français ont une puissance qui oscille entre 0,9 GW pour les plus vieux et 1,6 GW pour l’EPR). L’investissement est à la mesure de l’ambition : 25 milliards d’euros.
C’est le segment des fermes solaires de grande taille que vise EDF, sous-développé en France où la taille moyenne des fermes est de 12 mégawatts (MW). Dans la région Aquitaine, l’énorme installation de la société Neoen à Cestas (Gironde) en est la meilleure illustration. Elle fournit l’équivalent de la consommation électrique de Bordeaux grâce à une forêt de panneaux qui s’étendent à perte de vue. Selon Antoine Cahuzac, le PDG d’EDF Energies Nouvelles, les fermes solaires de grande taille permettent des économies d’échelle considérables sur la maintenance comme sur l’investissement initial.

Le bilan énergétique belge : quelle évolution ?
par Bertrand Waucquez (*)
(*) L'auteur exprime des vues personnelles qui n'engagent pas la Direction générale de l'Energie (Service public fédéral Economie, P.M.E, Classes moyennes et Energie) d'où provient l'essentiel des données de cet article. Il s'intéresse depuis plusieurs années aux questions relatives à l'énergie, et a publié à diverses reprises des articles à ce sujet, entre autres pour « Places to be », l'Association Belgique-Chine et l'Association Belgique-Japon.

Introduction
Cet article fait suite à celui écrit sur le même sujet dans le numéro Places to be "Le bilan énergétique belge", par Bertrand Waucquez en septembre 2008.

La décision récente du gouvernement belge de prolonger la vie des centrales nucléaires a relancé le débat sur le mix énergétique « idéal » pour la fourniture d'électricité dans notre pays. Nous essayons dans les pages qui suivent d'y voir un peu plus clair, en nous appuyant sur les statistiques de l'année 2007 mises en ligne au printemps 2009 par la Direction générale de l'Energie 2.

Nous ferons également la comparaison entre ces statistiques et celles que nous avons présentées l'an dernier.

Nous mettrons bien sûr l'accent sur les énergies renouvelables en tentant de mettre en évidence ce que l'on peut faire pour combiner leur avênement avec la transition inéluctable de notre économie vers une situation viable à long terme.

Le bilan énergétique belge – d'où provient notre énergie et comment la dépensons-nous ?


Figure 1 : Bilan énergétique belge en 2007 (kTEP)
(Source : SPF Economie, DG Energie)

Quelques rappels utiles :
Production primaire : est visée ici l'énergie produite par les ressources naturelles dont le pays dispose, c'est-à-dire l'hydraulique, l'éolien, les combustibles renouvelables et de récupération… ainsi que par convention la production nucléaire, même si la totalité du combustible est importé ! Pour les différentes composantes, nous obtenons les pourcentages suivants :

  • Nucléaire 83,4 %
  • Hydraulique 0,2 %
  • Géothermie, solaire, éolien 0,4 %
  • Renouvelables et récupération 16 %

  • Au niveau de la production primaire, l'essentiel de la partie renouvelable provient des combustibles (le bois) et de la récupération. Même si la proportion actuelle reste très faible par rapport à l'ensemble, il faut noter l'apport croissant des combustibles renouvelables et de récupération à ce niveau : + 17,1 % / an en moyenne sur la période 2000 à 2007 selon la SPF Economie. En croissance également, les autres sources d'énergie renouvelable (géothermie, solaire, éolien) ne fournissent encore que 0,6 % de notre production nationale. Rappelons que le potentiel hydraulique en Belgique peut-être considéré comme complètement exploité.

    Importations : cette rubrique comporte essentiellement les produits pétroliers, le gaz et dans une moindre mesure les combustibles solides. Rappelons comme nous l'avons déjà souligné en 2006 que les ressources fossiles ne vont pas s'épuiser avant longtemps : sur base de la production actuelle, il y a en effet des réserves prouvées de pétrole pour 40 ans « depuis 20 ans », de gaz pour 60 ans et de charbon pour plus de 100 ans. D'autre part, ces réserves ne vont pas non plus s'épuiser « tout d'un coup » : on ne se réveillera pas un beau matin en se rendant compte que l'on a brulé la dernière goutte de pétrole la veille, et on ne va pas passer d'une consommation annuelle de 4 milliards de tonnes (niveau mondial) à 0 tonnes le jour j + 1. Par contre, ces ressources étant de nature « finie » et ne pouvant pas revenir de façon naturelle avant des dizaines de milliers d'années, nous assisterons nécessairement à un pic de production qui devrait se produire avant 2020 pour le pétrole 3.

    Exportations - nous exportons toute une série de produits énergétiques : combustibles solides, électricité… dont le montant se monte grosso modo à 1/3 des importations.

    Soutages : ceci concerne essentiellement l'approvisionnement des bateaux

    Marché intérieur : il est constitué par notre consommation apparente brute d'énergie primaire qui se répartit comme indiqué ci-dessous. Pour le nucléaire, on travaille « à l'envers » en partant de l'électricité produite (figure 4 : il y a un équivalent de 11,63 MWh dans une TEP) et en comptant un rendement de 33 % pour les centrales.


    Parts de marché des sources d'énergie primaire en Belgique en 2007, après exportations et soutages, mais avant transformations et pertes (Source : SPF Economie, DG Energie).

    Principales différences avec le bilan 2006 :
    - Forte baisse de la consommation de combustibles solides (- 10,7 %) en raison de la baisse de la demande dans la production d'électricité et dans la sidérurgie
    - Progression de l'apport nucléaire (+ 3,4 %) et diminution des importations d'électricité
    - Augmentation de la part des combustibles renouvelables et de récupération (+ 27,2 %)

    On remarquera que ces différences sont relativement faibles en valeur absolue : les infrastructures concernées sont lourdes et n'évoluent pas rapidement. Les investissements correspondants sont également considérables : il s'ensuit une sorte d'inélasticité dont il faut tenir compte lors d'études prospectives ou stratégiques.

    Autoconsommation & pertes de transformation : ce sont les différences que l'on trouve entre les bilans énergétiques en termes d'énergie primaire (importée, extraite des mines, captée à partir du soleil, de l'eau ou du vent) et en termes d'énergie finale (celle qui est consommée par les usages domestiques, les usines, les voitures…). Elles viennent essentiellement des pertes de conversion, de distribution et de la consommation propre des centrales électriques ainsi que des raffineries.

    Usages non énergétiques : il s'agit des produits utilisés comme matières premières pour la production pétrochimique (matière plastique, les fibres synthétiques, les engrais, les pesticides, les caoutchoucs, les détergents et les solvants…).

    La consommation finale – au niveau des parts de marché de la consommation finale totale, pas de grands changements non plus par rapport à 2006 : le pétrole avec 49,06 % reste, en 2007, l'énergie dominante immédiatement suivie par le gaz avec 26,32 %, l'électricité 17,02 %, les combustibles solides 4,65 %, les combustibles renouvelables 1,97 % et la chaleur issue de la cogénération 0,97 % (Figure 3).


    Figure 3 : Consommation finale d'énergie par secteur et produit, hors combustibles renouvelables (1,97 % du total) et chaleur issue de la cogénération (0,97 % du total)
    (Source : SPF Economie, DG Energie)

    Le cas particulier de l'électricité


    Figure 4 : Structure de la production brute d'électricité en 2007
    (Source : SPF Economie, DG Energie)

    Principales différences avec le bilan 2006 :
    - Augmentation de la production brute de 3,8 % (qui a permis une réduction des importations de 16,1 %)
    - Diminution de la part des combustibles solides (-5,5 %) et augmentation de celle des combustibles gazeux (+ 7,3 %).
    - Progression de l'apport nucléaire (+ 3,4 %)
    - Augmentation de la part des combustibles renouvelables et de récupération (+ 20,3 %)
    - Augmentation de la partie hydraulique, éolienne et pompage (+ 7,9 %)

    On peut être contre l'énergie nucléaire pour des raisons politiques ou idéologiques, mais on n'imagine pas très bien au vu de la figure 4 comment il serait possible de s'en passer à court terme sans remplacement – au moins partiel – par d'autres formes d'énergies fossiles, ou en important massivement de l'électricité, ou encore en diminuant la consommation de manière drastique, ce qui n'est évidemment pas dans les priorités actuelles vu les plans de relance principalement basés sur la croissance. De ce point de vue, la décision prise par le gouvernement belge en automne 2009 de prolonger la vie des centrales nucléaires était logique. C'était également à ce moment la meilleure façon de limiter nos émissions de CO² relatives à la production d'électricité.

    En ce qui concerne les renouvelables, mêmes conclusions que pour le bilan primaire : hormis le bois et les combustibles de récupération, les alternatives éoliennes, solaires et géothermiques sont de plus en plus présentes, mais restent encore relativement marginales dans le bilan global. Les progrès technologiques permettront évidemment d'augmenter le rendement des installations futures (pour le solaire photovoltaïque par exemple : ce n'est qu'une question d'électronique), mais soyons lucides : la contribution du renouvelable à la fourniture d'électricité ne sera pas significative chez nous avant plusieurs années.

    Or, la consommation d'électricité est en hausse pratiquement constante ces dernières années, et il est probable que l'utilisation croissante de véhicules électriques dans un futur proche contribue à augmenter encore cette demande : nous y reviendrons prochainement.

    Dans la mesure où la construction d'une nouvelle centrale nucléaire risque de ne pas soulever un enthousiasme généralisé de la population, que devrons-nous faire pour répondre à cette demande croissante ou pour remplacer à moyen terme les centrales nucléaires les plus anciennes dont le maintien en activité sera devenu trop cher ? La solution viendra très probablement du gaz naturel ; il est déjà largement utilisé, mais son pouvoir calorifique élevé et les résidus de la combustion relativement propres devraient en effet lui donner une place encore plus importante dans notre mix énergétique des prochaines années. Ce gaz est le moins « carboné » des hydrocarbures, et donc celui qui émettra le moins de CO² lors de sa combustion pour un effet donné (jusque 2 x moins que pour le charbon en fonction du type de centrale utilisé). Le rendement d'une turbine à gaz peut atteindre 60% pour une centrale à cycle combiné (« TGV » ou Turbine Gaz Vapeur), voir davantage en cas de cogénération. Sa grande souplesse d'utilisation en fait également la partenaire idéale de ses collègues (renouvelables) éoliennes et solaires vu le caractêre intermittent de leur production 5. Et puisque ces dernières sont amenées à se développer et que l'on n'a pas encore de solution vraiment efficace pour le stockage de l'énergie électrique à grande échelle, nous n'aurons probablement pas beaucoup d'autres options.

    Les évolutions technologiques permettant l'avênement du « beaucoup plus de renouvelable » devront nécessairement être accompagnées de changements fondamentaux qui nous permettront de consommer globalement moins de fossiles à long terme : par exemple l'isolation des logements, la production de biens et leur consommation « sur place », une autre mobilité, la réparation des appareils en panne au lieu de leur remplacement...
    Ces changements ne se feront pas du jour au lendemain : en attendant et tout en gardant les centrales nucléaires dont nous disposons aussi longtemps que possible, le gaz naturel devrait nous permettre de « faire le pont » durant les prochaines années. Il y a donc tout intérêt à essayer de sécuriser notre approvisionnement à court et moyen terme.
    A suivre…

    Quelques unités et définitions
  • 1 Joule (J) : énergie nécessaire pour soulever 1 kg de 10 cm, 100 g de 1 m... (à la surface de la terre !)
  • 1 kg de charbon : de 30 à 32 MJ (millions de Joules)
  • 1 kg de pétrole : 42 MJ
  • 1 Watt (W) : 1 J/s
  • 1 kWh : 1 kW pendant 1 h : 3600 kJ ou 3,6 MJ (millions de Joules)
  • 1 MWh : 1000 kWh
  • 1 GWh : 106 kWh (1 million de kWh)
  • 1 TWh : 109 kWh (1 milliard de kWh)
  • 1 TEP (Tonne Equivalent Pétrole) : 41,87 109 (milliards de) Joules, ou 11,63 MWh
  • 1 kTEP : 1 millier de TEP.

  • Répartition par source de la production d'électricité en Allemagne

    Répartition des sources d'électricité en Allemagne
    (Source : Observatoire des énergies renouvelables 2004.)

    Commentaire : avec ses 600 TWh en 2004, l'Allemagne est le premier pays producteur d'électricité de l'Union Européenne des 25.
    Mais écologiquement ses 60,7 % d'énergie d'origine fossile (surtout à partir de centrales à charbon) pèsent lourd sur l'environnement, tant en CO² rejeté qu'en poussières et gaz résiduels !


    Répartition par source de la production d'électricité au niveau mondial

    Répartition des sources d'électricité dans le monde
    (Source : Observatoire des énergies renouvelables 2004)

    Commentaire : Malheureusement, l'impact économique, environnemental et climatique de l'énorme part de l'énergie d'origine fossile se paiera cher dans les années à venir !
    Il est plus qu'urgent d'inverser ces tendances au plus vite. La survie de nos économies chancelantes devraient finir de nous en convaincre...


    Répartition par filière renouvelable de la production d'électricité dans le monde

    Répartition des filières d'électricité d'origine renouvelable dans le monde
    (Source : Observatoire des énergies renouvelables 2004)

    Commentaire : l'hydraulique, et notamment les grosses centrales adossées à des barrages pharaoniques ont un énorme impact sur les écosystèmes et la vie des populations riveraines.
    Le tableau parle de lui-même sur l'effort de développement prioritaire à effectuer sur les autres énergies renouvelables.


    Des exemples à suivre !
    Le député de Californie Lioyd Levin est l'auteur d'une proposition de loi qui interdirait la vente des ampoules électriques à incandescence.
    Seules les ampoules fuorescentes à basse consommation deviendraient disponibles.
    A la clé : économies financières et d'énergie, rejet de CO² moindre dans l'atmosphère et préservation des ressources fossiles...
    Sans tomber dans ce radicalisme, pourquoi ne pas imposer déjà à tous les services publics l'utilisation obligatoire d'ampoules à basse consommation ?


    la nouvelle organisation EDF/ GDF
    En raison de l'ouverture complète du marché de l'énergie, les activités de fourniture et de distribution du gaz sont séparées.
    GDF et EDF deviennent des fournisseurs d'énergie électrique et de gaz de ville.
    C'est leur filiale autonome commune "EDF-Gaz de France Distribution", qui gére les réseaux électriques (RTE qui sous-traite le plus souvent à ETDE), canalisations et compteurs.
    Cette dernière structure travaille aussi pour les fournisseurs concurrents : Poweo, Direct-Energie...


    Qui est ETDE ?
    A travers ses 180 établissements en France, ETDE est est une filiale de Bouygues Télécom.
    Cet ensemblier-intégrateur réalise pour le compte d'EDF ou GDF, RTE ou des syndicats d'électrification rurale, les travaux de réseaux et les services associés :
    - ingénierie et réalisation de postes et de lignes électriques (BT, MT, HT et THT),
    - conception, installation et maintenance des réseaux de distribution d'énergies : électricité (aérien et souterrain), eau et gaz,
    - fourniture et gestion de l'énergie, travaux d'installation et gestion de l'éclairage public,
    - maintenance de réseaux à distance, interventions d'urgence ou de dépannages….


    Le libre choix
    Juridiquement, depuis le 1er janvier 2008, la séparation de la fourniture et de la distribution est effective.
    Théoriquement, les usagers ne devraient pas en pâtir puisque leur fournisseur restera leur interlocuteur unique, charge à lui de régler les questions techniques avec le distributeur.
    En pratique, cette nouvelle distribution des compétences entre distributeur et fournisseurs a pour effet d'allonger les délais de prise de rendez-vous pour l'installation du gaz chez les nouveaux abonnés et suscite des réclamations supplémentaires.
    La parade de l'ancien service public est d'orienter les clients mécontents de GDF, vers une plateforme prestataire de Lannion en Côtes-d'Armor, chargé de la saisie et de la répartition des courriers entre les différents centres GDF répartis sur tout le territoire...
    Demain ce sera sans doute au Maroc, en Inde ou en Bulgarie...

    Cliquez sur ce lien pour consulter le comparatif des offres alternatives.

    Les pratiques douteuses !
    Fournisseurs alternatif devrait rimer avec pratiques vertueuses commercialement...
    Direct-energie se permet de résilier votre abonnement chez votre fournisseur, à l'occasion d'une demande de renseignements téléphoniques, et cela sans avoir reçu de votre part la moindre confirmation (et/ ou contrat + autorisation de prélèvement) écrite de votre volonté de souscrire un contrat de fourniture d'électricité chez eux.
    Ils facturent l'abonnement HT à 8,69 € par mois (*) en s'alignant sur EDF.
    Même si l'électricité est environ 10 % moins cher que chez le fournisseur historique, et 20 % d'origine verte, cela n'excuse pas tout.
    (*) au moment de la rédaction de cet article.

    De même, des commerciaux de chez POWEO, n'ont pas hésité à se faire passer pour des agents missionnés par EDF (mais ils ne sont pas les seuls) pour faire signer de nouveaux contrats au profit de cette société.

    Lexique
    gaz à effet de serre (GES)
    L'atmosphère est principalement composée d'oxygène et d'azote qui laissent passer les rayonnements visibles et infrarouges.
    Les gaz à effet de serre, en revanche, absorbent une partie des infrarouges.
    On distingue :
    - ceux naturellement présents dans l'atmosphère (gaz carbonique, méthane ou protoxyde d'azote...)
    - ceux issus de l'activité humaine, de la combustion des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz...) ou de la production industrielles (gaz fluorés, hexafluorure de soufre, hydrocarbures perfluorés…)
    En voici quelques-uns :
    - méthane issus de l'élevage de ruminants, de la culture du riz, des décharges d'ordures, des exploitations pétrolières et gazières...
    - gaz fluorés présents dans les bombes aérosols ou dans les fluides réfrigérants,
    - hexafluorure de soufre utilisé pour l'isolation électrique et la détection des fuites,
    - hydrocarbures perfluorés émis notamment lors de la fabrication de l'aluminium...

    Les pertes sur le réseau de distribution
    Elles se font à différents niveaux :
    - Câbles,
    - transformateurs,
    - connexions...
    EDF ne communique pas sur la perte "en ligne" de ses installations.
    Ce document de la RSEIPC (Régie du Syndicat Electrique Intercommunal du Pays Chartrain) daté de janvier 2007, permet d'accéder aux formules de calcul de ces pertes entre le lieu de production et celui d'utilisation (soutirage).


    Electricité verte
    L'électricité est dite « verte » lorsqu'elle est produite à partir de sources d'énergie renouvelables : le soleil (photovoltaïque), le vent (éolien), la chaleur de la terre (géothermie), les chutes d'eau (hydraulique), les marées (marémotrice), ou la biomasse (biogaz).


    Réchauffement climatique
    Depuis le XIXe siècle et la révolution industrielle, les activités humaines génèrent du gaz à effet de serre (GES) supplémentaire dans l'atmosphère.
    L'augmentation de la concentration des GES, notamment du CO², conduit à l'augmentation du niveau moyen des températures et à une modification de l'ensemble du climatCe phénomène, désormais non contesté et reconnu au niveau international depuis le sommet de la Terre de Rio (1992), est d'une ampleur et d'une rapidité sans précédent.


    Précisions
    Watt et Watt/heure
    Lorsqu'on parle Wattheure (Wh) il ne s'agit pas de la même chose qu'avec les kilomètres heure (km/ h, qu'on devrait prononcer kilomètre par heure).
    L'unité d'énergie est le Joule (J) ; c'est une grandeur absolue ; il peut s'agir d'énergie thermique, électrique, chimique, etc.
    Le Watt est une unité de puissance, c'est à dire d'énergie (produite ou consommée) par unité de temps. 1 W = 1 J/ s. c'est donc une grandeur relative.
    Comme le Joule est une petite unité, on a inventé une unité pour désigner de plus grandes quantités d'énergie : le Wattheure.
    1 Wh = 1 W X 1 h = 1 J / 1s X 3600 s = 3600 J.
    Autrement dit : énergie x temps / temps = énergie.
    Merci à Julien S. pour cette précision.

    Neutre et terre...
    Le neutre (fil bleu, sur une installation monophasée) est en fait un point électriquement existant dans un réseau, même si dans le cas de triphasé 230 V ou mono au départ d'un réseau triphasé 230 V, il n'est pas distribué sur le réseau. Cette borne est censée reprèsenter le potentiel neutre d'un équipement et, sur les réseaux européens est, suivant le type de réseau, habituellement connecté à la terre au niveau du tranformateur MT-BT mais également tout le long du réseau BT s'il est distribué.


    Que penser des nouveaux compteurs Linky ?
    Les compteurs Linky, présentés comme intelligents La particularité de ces compteurs, c'est qu'ils sont communicants ; cela veut dire que ENEDIS (anciennement ERDF) va pouvoir leur donner des ordres à distance et faire les relevés sans venir chez vous.

    La vitrine de présentation du Linky
    Dans sa brochure, ENEDIS ne parle que des "avantages" pour nous les clients, en simplifiant :
    - on ne va plus avoir besoin d'attendre le préposé pour son relevé, l'ouverture d'un nouveau compte ou l'adaptation de la puissance à nos besoins.
    - on va pouvoir voir ce qu'on consomme sur leur site Web.

    Mais est-ce que ça ne va nous coûter plus cher au final ?
    - Prenons l'exemple de l'Allemagne, selon un rapport d'audit de EY (ex-Ernst & Young) l'installation de ces compteurs ne va pas dans le sens du consommateur allemand. En gros, en dessous d'une consommation de 6 000 kWh par an, si vous avez un compteur "intelligent", vous ne vous y retrouverez pas.
    - De plus, les anciens disjoncteurs coupant l'alimentation lorsque le soutirage dépassait en puissance l'abonnement souscrit (3 kW, 6 kW, 9 kW...) toléraient un léger dépassement alors que Linky disjonctera dès le premier Watt de dépassement détecté. Selon les étudess actuelles des associations de consommateurs, cela obligera un tiers des abonnés à passer au tarif d'abonnement supérieur pour maintenir le même confort de puissance.
    - Ce compteur "intelligent" va consommer de l'électricité pour fonctionner ; il n'est pas précisé que ce soit payé par ERDF ou les distributeur d'énergie. Cela signifie que cette consommation va être supportée par l'abonné.
    - Le Linky va être installé "gratuitement" chez vous : or le coût d'achat et d'installation de plus 35 millions de Linky est pharamineux ! On parle de 5 milliards d’euros ; ce coût ne va-t-il pas être répercuté en douce sur une augmentation des prix de l'abonnement (ou la création d'une nouvelle taxe...) et du kWh ?

    Linky et mes données personnelles ?
    La CNIL vient de valider le truc mais il faut savoir que Linky permet de determiner grâce à la consommation mesurée si une personne est chez elle, si elle prend une douche, si elle va se coucher... À vous de voir si vous êtes d'accord avec ça...
    En plus, affichage sur Internet soulève d’autres inquiétudes : en cas de piratage, les données livreraient des informations sur la présence au domicile et pourraient permettre aux cambrioleurs de choisir leurs horaires de visite…
    Voici le cadre fixé par la CNIL :
  • Les compteurs Linky seront paramétrés pour enregistrer « en local » – au domicile de l'abonné – la courbe de charge, au pas horaire, et « pour une durée maximale d'un an ».
  • Le consentement de l'abonné devra être recueilli « pour la remontée de la courbe de charge dans le système d'information d'ERDF ainsi que pour la transmission de la courbe de charge aux tiers » (fournisseurs d'énergie, sociétés commerciales proposant des travaux d'isolation ou de pose de fenêtres...).
  • L'abonné sera « en position de s'opposer au déclenchement de ce stockage en local, par le biais d'une case à cocher, sans avoir à motiver sa décision ».
  • L'usager pourra, « à tout moment, désactiver ce stockage et purger ses données (notamment en cas de déménagement) ».

  • Est-ce que Linky est écolo ?
    - Comme c'est un appareil communiquant, il s'appuie sur les CPL (Courant Porteur de Ligne) et là quelle influence sur les symptômes des électrosensibles...
    - Comme c'est un appareil contenant de l'électronique, combien consomme-t-il ? Qui paiera cette consommation de fond ? Cette consommation supplémentaire est-elle compatible avec les économies d'énergies préconisées ?

    Est-ce que Linky est nocif pour la santé ?
    Avant d'être déployé en France, le compteur Linky a été expérimenté à Tours et à Lyon dans 300.000 foyers. Et certains ont très mal vécu ce test : des particuliers ont pris contact avec l'association "Next-Up" pour se plaindre de maux de tête, de fatigue ou encore d'acouphènes.
    Avec cet équipement, tous les câbles électriques du logement deviennent rayonnants, donc potentiellement toxiques.
    L'association Robin des Toits - qui œuvre pour la sécurité sanitaire avec les technologies sans fil - a tiré la sonnette d'alarme : les nouveaux compteurs Linky propageraient des ondes électromagnétiques dangereuses, notamment pour les personnes électrosensibles.

    Ces ondes seraient mesurables jusqu'à 2,5 mètres à la ronde autour des installations électriques.

    Est-ce que Linky est dangereux ?
    Au Canada, ce même type de compteur utilisant les courants porteurs de ligne (CPL) a été retiré, suite à des incendies dont il serait la cause .
    Le gouvernement de la Saskatchewan oblige en effet la société "SaskPower" à retirer les 105 000 compteurs intelligents installés dans les résidences et les entreprises de la province en raison des inquiétudes soulevées par huit incendies inexpliqués liés aux appareils au cours des deux derniers mois.
    La province impose également à la société d'État d'annuler son programme d'installation des engins commencé en 2013.

    Les taxes s’alourdissent en 2016
    Au 1er janvier 2016, les taxes sur l’électricité et le gaz augmentent une nouvelle fois. Pour l’électricité, cela se traduit par une hausse de presque 7 % entre 2015 et 2016 !
    De façon plus globale, le poids des taxes s’alourdit puisque pour l'électricité, elles représentent 37 % de votre facture d’énergie.
    Ces taxes sont fixées par l’Etat ; en l'espèce, il s'agit de la Contribution aux Charges de Service Public de l’Électricité (CSPE) fixée à 22,5 €/MWh consommé (elle était de 19,5 €/MWh en 2015, et de 16,5 €/MWh en 2014 ; elle représente à présent 16 % de la facture d’énergie annuelle d’un client résidentiel (source : CRE).
    En clair, pour 1 000 kWh d’électricité que vous consommez, vous devrez payer 22,5 € pour la taxe CSPE.


    Forum
    J'ai demandé à EDF l'augmentation de la puissance du compteur de mon entreprise (ou plus exactement du calibrage du disjoncteur) il y a maintenant plus de 15 jours et l'ordre d'intervenir a été transmis à ERDF, le jour même. Alors qu'ils s'engagent à intervenir sous 48 heures (en plus on est client professionnel) et que c'est une opération qui demande moins de 10 minutes, ERDF nous a donné un RV plus de 2 semaines après. Pourtant aucune tempête ou désordre sur les réseaux, qui pourraient expliquer une priorité "différée". C'est tristement ce qu'est devenue la France et ses anciens services publics.
    S.P (18)

    Vous ne le savez sans doute pas mais l'installation des compteurs Linky sur une commune est soumise à l'approbation du conseil municipal. C'est ainsi que les élus des communes de Saint-Nizier, Saint-Macaire (33), Varennes sur Seine (77), Premery (58), Le Barp (33), Lieuche (06), Varades (44) Villiers-sous-Grez (77), Badefols-sur-Dordogne (24), Larnod (25), Courgis (89), St-Capraise-de-Lalinde (24), Calès (24), Lanvéoc (29), Reillanne (04), Revest-Les-Roches (06), Cazouls-lès-Béziers (34), Saint-Pabu (29), Plourin (29), Villepot (44)... ont pris un arrêté s'opposant au remplacement des compteurs sur leur commune par des compteurs LInky.
    E.U

    Voilà la réponse à une partie de vos questions sur comment sera financée l'installation des compteurs Linky avec l'augmentation de la CSPE. Et un prélèvement de plus, un !
    B.J

    Bravo pour votre point sur les nouveaux compteurs Linky pseudo intelligents que veut nous imposer ERDF.
    C'est comme d'habitude, on ne va pas avoir le choix, ça va coûter de l'argent qu'on ferait mieux d'utiliser dans la transition énergétique, et ça n'apportera rien au consommateur, une fois de plus considéré comme une vache à lait captive.
    Je crois que je vais passer à l'auto-production/ consommation de mon électricité.

    C.G

    Présenté comme un projet de maîtrise des consommations énergétiques, le compteur Linky constitue l’une des mailles du filet électronique à la Big-Brother qui se referme peu à peu sur nous. En réalité un vrai "mouchard social". Il est malheureusement soutenu par les Verts. C'est fini, je ne voterai plus jamais pour ces dangereux inconscients.
    V.R

    On dit que la France est indépendante en énergie grâce à ses centrales nucléaires ?
    Quelle indépendance alors que l'uranium vient depuis déjà longtemps uniquement de l'étranger puisque les mines d'uranium françaises ont toutes été fermées à cause de la pollution mortelle qu'elles engendraient sur place, alors qu'il vient désormais en grande partie du Niger, après que la mine du Gabon ait été vidée et Mounana laissé avec sa pollution, alors qu'au Niger Areva s'est livré à une bataille serrée avec les concurrents dont la chine, au prix du véritable massacre qui en résulte pour le peuple touareg exproprié de ses terres de pâturages, et de ses puits contaminés ?

    M.R

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